William Leymergie : “J’ai pleuré en cachette…” — Confessions d’un monument de la télévision
À 77 ans, William Leymergie est bien plus qu’un journaliste ou un animateur : il est une figure emblématique de la télévision française. Durant des décennies, il a accompagné les Français au réveil avec son émission culte Télématin sur France 2. Un rendez-vous quotidien devenu rituel, un visage rassurant dans le petit écran du matin. Mais derrière ce professionnel de l’audiovisuel, toujours tiré à quatre épingles, se cache un homme plus discret, pudique, profondément attaché à ses valeurs et à ses proches.
Un cœur discret mais sensible
Dans une rare interview, William Leymergie a confié : “J’ai pleuré en cachette. Je ne voulais pas que mes enfants me voient comme ça.” Ces mots, sobres mais puissants, révèlent une facette intime de cet homme souvent perçu comme inébranlable. Il évoque un moment de profonde tristesse, survenu après la perte de ses parents. Trop pudique pour s’épancher, il choisit de cacher ses larmes à ses enfants, dans un geste à la fois protecteur et digne. Ce besoin de préserver les autres de sa propre douleur témoigne de son immense sens des responsabilités familiales.
Une carrière hors normes, mais pas sans sacrifices
En lançant Télématin en 1985, William Leymergie ne se doutait probablement pas qu’il deviendrait la voix des réveils français pendant plus de 30 ans. Chaque jour, dès l’aube, il animait ce programme avec une énergie sans faille, partageant informations, interviews et bonne humeur. Ce succès s’est cependant accompagné de sacrifices personnels : se lever chaque jour à 4 heures du matin pendant des décennies n’a rien d’anodin. La fatigue, l’absence à certains moments familiaux, les contraintes du direct… Un rythme de vie que peu auraient pu tenir aussi longtemps.
L’amour, refuge et moteur
Marié depuis des décennies à Maryline Robin, William Leymergie a toujours su préserver son couple des feux des projecteurs. Ensemble, ils ont élevé trois enfants, construisant une vie de famille solide et discrète. Sa femme, qu’il évoque avec tendresse, semble être son pilier, son refuge, celle qui l’a soutenu dans les moments de doute comme dans les heures de gloire.
La solitude des figures publiques
Avec le temps, William a vu partir de nombreux amis du métier, et parfois, la solitude guette. Il l’a admis : “Il y a des matins où l’on se sent seul, même quand on parle à des millions de gens à la télévision.” Derrière le sourire professionnel, il y a parfois un homme fatigué, confronté au vide une fois les caméras éteintes. C’est sans doute ce mélange de grandeur publique et de fragilité privée qui rend son témoignage si humain et si touchant.
Un héritage profondément humain
Aujourd’hui, même s’il s’est éloigné de Télématin, William Leymergie continue d’apparaître dans les médias, toujours avec ce regard vif et ce timbre de voix rassurant. Mais ce sont ses confidences les plus intimes, comme cette image d’un père pleurant en silence, qui laissent la trace la plus forte. Car elles rappellent que derrière chaque grande figure, il y a un être humain, avec ses peines, ses amours et ses combats.