Florent Pagny est de retour de Patagonie pour les directs de The Voice. Rencontre dans les studios de l’émission de TF1, entre deux répétitions avec ses talents, le trio Il Cello (le violoncelle en français).
Comment se passent les répétitions avec Il Cello ?
Ils sortent de nulle part. C’est super intéressant d’analyser l’histoire des planètes qui s’alignent. D’abord, il fallait que je sois là cette saison, j’avais plutôt prévu de venir la saison prochaine. Je voulais plus participer à l’anniversaire. Comme on s’aime bien, on se connait bien (avec la production), on s’est parlés et ils m’ont dit qu’ils aimeraient bien que je sois là cette année. J’ai rapidement accepté. J’ai changé mes plans. Je me retrouve avec trois voix opératives dans mon équipe grâce à la nouvelle règle des groupes. Les mecs ont été tellement en phase qu’impossible de les départager. C’est trois types de ténors différents : il y a un ténor lyrique, dramatique et léger/alto. Ils peuvent chanter le même type de répertoire mais avec des tissus différents.
Comment va se dérouler la finale ?
Ils vont continuer à chanter ensemble et moi, je vais aussi chanter avec eux Io le canto per te. C’était mon single quand j’ai sorti Baryton. Une chanson de Calogero, mon beau-frère, au texte Pepo, il écrit super bien, il est italien. Il m’a fait une chanson d’amour pour ma fille qui venait de naitre. Je les chante pour toi.
Vos talents sont taillés pour gagner, non ?
Eux, après cette aventure, qu’ils gagnent ou qu’ils ne gagnent pas la finale de The Voice, ils vont pouvoir proposer vite un disque. Comme moi quand j’ai fait Baryton, c’était moitié Verdi et Puccini et le reste de la pop.
Un album est déjà dans les tuyaux pour eux alors ?
Déjà un titre qui s’appelle Femmes. Dans l’émission, ils demandent aux finalistes de proposer une compo. Là, ils proposent un truc, pas lyrique mais polyphonique.
D’autres surprises ?
Oui, ils vont même chanter L’Adagio avec Lara Fabian. Ca va être terrible ! (Il rit de satisfaction).
Vous êtes bien partis pour remporter encore une fois The Voice…
Ils sont taillés pour la victoire mais s’ils ne l’ont pas, ils sont taillés pour faire quelque chose derrière. La victoire, c’est le jeu. Ceux qui peuvent apprécier ce genre-là écouteront Il Cello. C’est de l’opéra populaire. Et ces gars, ils peuvent faire un super chemin. Pour eux, c’est déjà gagné. S’ils partent avec le pompon, tant mieux. Ca embellit l’histoire.
Est-ce que leur taux de sympathie pour eux est lié au vôtre ?
Bah, je pense qu’à un moment plein de choses se mélangent. Si on est cool, tout le monde est cool. C’est vrai que dès le départ, le cahier des charges de The Voice, c’était la bienveillance. Moi, ça me va. On n’est pas là pour juger mais pour les accompagner. Je préfère souligner les qualités des gens avant, quitte à dire ensuite les critiques.
Vous pourriez chanter une chanson avec eux pour leur album ?
Ca sera pas sur mon prochain. Mais il y a d’autres choses qui se présentent pour eux. Ca serait évident un duo avec eux, ça serait vendeur mais d’autres gens peuvent le faire avant moi, et j’arriverai plus tard. Il ne faut pas toujours être dans l’évidence. E n’est pas mon genre. Quand je vois ce qu’ils provoquent, c’est fou. Les gens se soulèvent dans la salle comme je ne l’ai jamais vu en quatorze ans de The Voice. Cela me fait penser à Pavarotti, Carrera et Domingo qui avaient la même complémentarité, harmonie et puissance.
Cela peut vraiment marcher ?
Attendez, c’est un répertoire intemporel. Il est déjà du siècle dernier. Ca met les poils.
Pour vous, ce retour dans The Voice représentait beaucoup après la maladie…
Vous savez, à l’époque, j’étais revenu faire ma finale et j’étais en plein traitement. A un certain moment, pour moi, tout ça, c’est loin. J’y suis plus du tout. Je fais mes contrôles. Je ne le vis pas avec cette idée-là. Moi, je reviens faire un programme après deux ans d’absence. Je n’étais pas là pour cachetonner.
La santé va bien donc ?
Oui, sinon je ne serais pas là.
Vous avez toujours des contrôles réguliers ?
Ben oui, si vous connaissez des gens qui ont la même merde que moi. Quand vous vous faites toucher par n’importe lequel, vous êtes suivi pendant des années.