À 88 Ans, Robert Redford Nomme Les Sept Acteurs Qu’il Détestait Le Plus

Pendant des décennies, Robert Redford a incarné le calme dans la tempête, symbole du gentleman du Nouvel Hollywood, évitant les scandales et les querelles publiques. Pourtant, derrière cette image policée, l’acteur et réalisateur oscarisé a connu des collaborations tendues avec certains de ses pairs. Parmi elles, sa relation compliquée avec Gene Hackman sur le tournage de Downhill Racer.

Hackman, intense et imprévisible, entrait souvent en conflit avec le style posé et collaboratif de Redford. Un incident lié à un problème d’éclairage, qui retarda le tournage d’une heure, scella leur distance : Redford lui rappela sèchement que le cinéma était un travail d’équipe.

Avec James Woods, le désaccord fut encore plus net. Les deux hommes n’ont jamais tourné ensemble, mais Woods a plusieurs fois auditionné pour des films produits par Redford. Ce dernier, rebuté par l’attitude provocatrice et la tendance au débat politique permanent de Woods, refusa systématiquement de l’engager. Il voyait en lui une source de chaos dans des environnements qui nécessitaient du calme.

Dans ses notes de casting, Redford écrivit même, à côté de son nom, un laconique et définitif « jamais ».

La collaboration avec Dustin Hoffman dans Tous les hommes du président fut, elle, plus subtilement conflictuelle. Si le résultat à l’écran reste un chef-d’œuvre, Redford supportait mal les improvisations constantes et les changements de rythme imposés par Hoffman, perturbant la cohésion qu’il cherchait à installer. Bien qu’aucun scandale n’ait éclaté, les deux acteurs ne retravaillèrent jamais ensemble, se contentant d’un accord tacite pour éviter une nouvelle collaboration.

Enfin, l’expérience la plus frustrante de Redford fut sans doute Lions et agneaux avec Tom Cruise. Redford, qui réalisait le film, espérait un drame politique sobre et réfléchi, tandis que Cruise, également producteur, abordait chaque décision sous l’angle du marketing et de l’image publique.

Les discussions portaient moins sur l’émotion des scènes que sur leur « perception par le spectateur ». Les répétitions révélaient un fossé créatif : Redford voulait de la vulnérabilité, Cruise cherchait la symétrie visuelle. Cette opposition fondamentale sur le sens même du film transforma la collaboration en affrontement permanent, laissant à Redford l’impression d’avoir vécu l’un des projets les plus pénibles de sa carrière.

Au fil du temps, Redford a toujours évité les attaques publiques directes, préférant le silence et la sélection rigoureuse de ses partenaires. Mais ces expériences ont façonné son rapport au métier : pour lui, le cinéma reste un art collectif où la discipline, le respect et l’écoute priment sur l’ego ou la domination.

Derrière l’icône discrète, se cache un professionnel intransigeant sur ses valeurs, qui n’hésite pas à fermer la porte aux collaborations jugées toxiques, même si cela signifie renoncer à des noms prestigieux. Ainsi, l’image lisse de Redford masque une conviction profonde : un grand film ne peut naître que dans un climat de confiance et de respect mutuel.

Robert Redford, icône du cinéma américain, a souvent cultivé une image de calme et de professionnalisme, mais derrière les sourires de façade, plusieurs collaborations ont laissé des cicatrices profondes. Avec Tom Cruise, sur un tournage tendu, les visions se sont opposées dès le début : l’un cherchait à dire quelque chose de vrai, l’autre à optimiser chaque plan comme un produit à vendre.

Les interventions constantes de Cruise sur l’éclairage ou les dialogues ont fini par exaspérer Redford, qui voyait l’élan créatif freiné par des négociations interminables. Le studio ayant pris parti pour Cruise, Redford a terminé le film sans enthousiasme, évitant ensuite toute promotion commune.

Une autre expérience difficile fut avec Faye Dunaway, sur Les Trois jours du Condor. Leur style radicalement opposé – lui adepte de la retenue, elle de la confrontation – a rapidement créé un climat électrique. Dunaway remettait en question les répliques, l’éclairage, et réclamait sans cesse de nouvelles prises.

 

Redford, convaincu que la confiance en l’équipe était essentielle, vivait ces exigences comme une entrave. Même les scènes intimes exigées par le scénario n’ont pas adouci leur relation, et il aurait parfois demandé à ce qu’une doublure la remplace.

Warren Beatty: Gene Hackman Reds comments made actor tear up

Avec Robert Duvall sur The Natural, le fossé créatif était tout aussi profond. Redford préparait chaque geste avec précision, tandis que Duvall improvisait librement, modifiant ses répliques et le ton des scènes. Si cette spontanéité séduisait au début, elle devint rapidement une source de tension. Une dispute éclata lors d’une scène clé, Redford reprochant à Duvall de saboter la construction dramatique du film. Bien qu’ils aient terminé le tournage, ils ne retravaillèrent jamais ensemble.

Même avec Paul Newman, son partenaire mythique de Butch Cassidy and the Sundance Kid et The Sting, une lente érosion de la confiance s’installa. Quand Newman prit plus de contrôle en tant que producteur, Redford ressentit un déséquilibre : d’égal créatif, il devint concurrent. L’amitié resta cordiale mais distante, et malgré de nombreuses propositions, ils ne partagèrent plus l’écran.

Ces histoires dessinent le portrait d’un homme qui, malgré son sang-froid légendaire, a connu les frustrations, les compromis forcés et les blessures invisibles de la collaboration. Derrière l’éclat des succès et la lumière des projecteurs, Redford a aussi traversé les zones d’ombre d’Hollywood, là où l’art se heurte à l’ego, et où la confiance – une fois fissurée – ne se répare jamais vraiment.

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