Jenifer se livre avec émotion sur ses fausses couches : “Une douleur que je n’ai jamais chantée”
Ce vendredi 29 novembre, sur les ondes de France Inter, Jenifer a bouleversé les auditeurs en évoquant pour la première fois un chapitre particulièrement douloureux de sa vie. Invitée de l’émission C’est une chanson, la chanteuse est revenue sur son lien intime avec le morceau Tears in Heaven d’Eric Clapton, un titre empreint de tristesse et de résilience qui l’aide encore aujourd’hui à traverser certaines blessures du passé.
Vingt ans après sa victoire à la Star Academy, Jenifer, devenue une figure incontournable de la chanson française, revient sur le devant de la scène avec Jukebox, un album de reprises de ses plus grands succès. Mais derrière cette rétrospective musicale festive se cache aussi une femme marquée par des épreuves profondes. Face à Frédéric Pommier, elle a choisi de se confier, avec pudeur mais franchise, sur un drame intime : ses fausses couches.
« C’est un sujet que j’ai compris bien plus tard, et encore plus quand je suis devenue maman, » a-t-elle déclaré, visiblement émue. Mère de trois enfants — Aaron (21 ans), né de sa relation avec Maxim Nucci, Joseph (10 ans), fruit de son union avec l’acteur Thierry Neuvic, et Juvanni (3 ans), qu’elle a eu avec son mari actuel Ambroise Fieschi —, Jenifer a avoué que le titre d’Eric Clapton, écrit après la mort tragique de son fils en 1991, résonne profondément en elle.
« J’ai osé imaginer me mettre à sa place, si je perdais un de mes enfants. Est-ce que je réussirais à survivre ? Je ne sais pas. » Ces mots traduisent toute la fragilité d’une mère face à l’idée insupportable de la perte. Si elle n’a pas vécu cette tragédie de la même manière que Clapton, Jenifer n’en a pas moins ressenti cette douleur de la perte. « J’ai déjà connu des fausses couches, » a-t-elle révélé avec émotion. « En écoutant cette chanson-là, j’avais l’impression d’avoir perdu un être cher. »
La chanteuse explique que Tears in Heaven a été pour elle une forme d’exutoire. « Ça m’a permis d’extérioriser une douleur, d’accompagner le chagrin. » Comme beaucoup de femmes, Jenifer a connu ces moments d’espoir brisé, souvent dans le silence, parfois dans l’incompréhension. Cette révélation met en lumière un sujet encore tabou, que peu de personnalités abordent publiquement.
Malgré la douleur, Jenifer a trouvé refuge dans l’écriture. Elle a écrit une chanson inspirée de ces fausses couches. Pourtant, elle ne l’a jamais interprétée. « Je n’ai jamais réussi à la chanter. Elle est là, rangée précieusement. Peut-être qu’un jour j’aurai la force, mais pas encore. » Ce titre, encore gardé secret, représente une partie d’elle-même qu’elle n’a pas encore pu exposer au grand jour, comme si mettre ces mots en musique signifiait revivre la peine.
À travers ses confidences, Jenifer offre un témoignage sincère, touchant et profondément humain. Elle rappelle aussi que la musique peut être bien plus qu’un divertissement : un refuge, une thérapie, une façon de dire l’indicible. « La chanson a ce pouvoir de me consoler, » dit-elle. « Finalement, il y a plus terrible que ce que j’ai vécu. Elle me permet de me retrouver, de ne pas oublier. »
Avec cette prise de parole rare, Jenifer ne se contente pas de livrer un pan de sa propre histoire : elle tend aussi la main à toutes celles qui ont traversé, en silence, la même épreuve. Une preuve supplémentaire que derrière l’icône pop, il y a une femme forte, sensible et résolument vraie.