Patricia Kaas : ses peurs, ses confidences et son grand retour sous les projecteurs avec The Voice
Depuis le 1er février, les samedis soirs ont un nouveau rendez-vous incontournable sur TF1 : The Voice. Cette nouvelle saison, marquée par l’arrivée de deux nouvelles coachs, Patricia Kaas et Zaz, s’annonce déjà comme l’une des plus mémorables. Pour Patricia Kaas, ce retour sous les projecteurs est loin d’être anodin. Après huit années loin des studios et des projecteurs, l’interprète iconique de Mon mec à moi a accepté le défi, non sans une certaine appréhension.
Dans une interview accordée à Télé 7 Jours, parue le samedi 19 avril, la chanteuse s’est livrée en toute sincérité sur les craintes qui l’ont habitée avant de prendre place sur le célèbre fauteuil rouge. À la question « De quoi aviez-vous le plus peur en prenant cette place de coach ? », Patricia Kaas répond avec franchise : « Qu’aucun candidat ne me (re)connaisse, ou qu’ils ne choisissent pas mon équipe ». Une peur légitime pour une artiste qui a marqué les années 90, mais qui a mis sa carrière entre parenthèses pendant près d’une décennie.
« Cette idée me terrifiait », avoue-t-elle. Le doute planait : sa musique, autrefois omniprésente, parlerait-elle encore aux jeunes talents d’aujourd’hui ? Le soulagement fut donc immense lorsque les premières auditions à l’aveugle ont débuté. « Heureusement, dès le début du programme, j’ai accueilli des candidats ! », confie-t-elle, encore émue. L’angoisse de l’oubli s’est vite dissipée devant l’accueil chaleureux des candidats, qui, à sa grande surprise, connaissaient son répertoire et n’hésitaient pas à la choisir comme mentor. « Je me souviens que j’en étais toute tremblante… », raconte Patricia Kaas, touchée par cet enthousiasme. Si elle reconnaît que « les gens de [sa] génération » connaissent ses chansons, elle craignait en revanche que les plus jeunes soient passés à côté de sa carrière.
Désormais, avec une équipe au complet, un autre défi l’attend : les émissions en direct. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça. C’est stressant ! », lance-t-elle avec un rire nerveux, preuve que malgré l’expérience, la pression du direct reste intacte.
Mais derrière l’image d’icône de la chanson française se cache aussi une femme marquée par une profonde blessure personnelle. Le 14 avril dernier, dans une interview pour Libération, Patricia Kaas est revenue sur un drame intime qui a bouleversé sa jeunesse : la mort de sa mère. Un moment d’une grande douleur survenu alors qu’elle commençait à peine sa carrière. « Quand j’ai eu mes premiers succès à 20 ans, il y avait la maladie de maman. Je voulais lui donner ça avant qu’elle parte », confie-t-elle avec émotion. Ce besoin de partager un bout de sa réussite avec celle qui lui avait tout donné, avant que la maladie ne l’emporte.
Cette perte l’a plongée dans une tristesse silencieuse, qu’elle a longtemps portée seule. « Le public te donne un amour qui compense », explique-t-elle, soulignant le rôle réparateur de la scène dans sa vie. Pourtant, Patricia Kaas n’est pas du genre à s’épancher. « Je viens d’une famille modeste où on ne se plaint pas », dit-elle, révélant une éducation marquée par la pudeur des sentiments.
Aujourd’hui, forte de ces épreuves et portée par un nouveau souffle artistique, Patricia Kaas revient sous le feu des projecteurs, plus humaine que jamais. Son parcours, jalonné de succès mais aussi de douleurs profondes, donne à son rôle de coach une dimension touchante et authentique. Une voix forte, une femme vraie.
