POURQUOI LE COACH NE SERA-T-IL PAS OPÉRÉ ?
La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe pour ses fans, lorsque le papa d’Aël et d’Inca avait annoncé sur Instagram qu’il devait annuler ses concerts à cause d’un cancer aux poumons qu’on venait de lui diagnostiquer. C’était le 25 janvier 2022.
Dans sa vidéo, il avait affirmé vouloir affronter la situation et faire tout son possible pour vaincre cette tumeur. Il avait notamment parlé de chimiothérapie et de rayons X.
Deux semaines plus tard, soit le 10 février précisément, alors qu’il était invité sur le plateau du JT de TF1, Florent Pagny y a déclaré que malgré qu’il n’a “pas de métastase, rien dans d’autres organes”, il lui était impossible de subir une intervention au bloc.
“La tumeur se divise très vite donc il y a des chances qu’elle se disperse dans d’autres organes”,
a-t-il expliqué à Gilles Bouleau.

Florent Pagny durant un événement public. | Photo : Getty Images
Qui plus est, le protocole de six mois de chimiothérapie se passerait plutôt bien.
“Je vais très bien, je suis au degré 1. Je n’ai qu’une seule tumeur, je n’ai pas de métastases. On n’opère pas mais il y a de vrais bons traitements. Je l’encaisse plutôt bien.”
Espérons n’entendre que de bonnes nouvelles pour la suite concernant ce “guerrier” qui préfère relativiser la situation et positiver malgré sa situation actuelle. Force à lui.
Florent Pagny: en cas de cancer du poumon non opérable, les autres options possibles
David Wolff – Patrick via Getty Images
SANTÉ – Pour Florent Pagny, c’est une tumeur qui “ne peut pas s’opérer”. “Donc je dois rentrer dans un protocole de six mois de chimiothérapie et de rayon X”, a poursuivi le chanteur qui a annoncé souffrir d’un cancer du poumon dans une vidéo Instagram diffusée mardi 25 janvier.
Avec une tumeur inopérable, le juré de The Voice est loin d’être un cas isolé. Selon le docteur Philippe Girard, pneumologue à l’Institut mutualiste Montsouris, cité par Allodocteurs, “les cancers du poumon opérables représentent à peu près 10 à 15% seulement des cancers du poumon que l’on diagnostique. Si on peut les opérer, la chirurgie reste le meilleur traitement possible”, souligne-t-il.
L’opération d’une tumeur, lorsqu’il s’agit de l’enlever dans sa totalité, est “le principal traitement du cancer du poumon”, note la Fondation pour la recherche sur le cancer (Arc).
Stade du cancer
Avant de déterminer si une tumeur est opérable ou non, les médecins doivent préciser l’étendue du cancer, son stade. Cela se fait en prenant en compte, liste l’Institut national du cancer, la taille de la tumeur, l’étendue du cancer dans les poumons, l’atteinte ou non des structures voisines, l’atteinte ou non des ganglions lymphatiques, la présence ou non de métastases.
Le stade du cancer est ainsi numéroté de 1 à 4, les stades les moins avancés étant plus susceptibles d’être opérables, même si, bien sûr, chaque cancer est différent. Lors de l’opération, les chirurgiens “procèdent à l’ablation du ou des lobes atteints (lobectomie, bilobectomie) ou de la totalité du poumon (pneumectomie)”, note la Fondation Arc. Mais ils interviennent aussi, parfois, sur des structures voisines, ainsi que sur les ganglions lymphatiques à proximité.
En revanche, dans bon nombre de cas, la chirurgie n’est pas une option possible. C’est le cas lorsque “la tumeur est trop grosse, la localisation du cancer rend son retrait difficile sans endommager les organes à proximité, le cancer est trop petit pour être vu par les chirurgiens, l’état de santé général du patient rend l’opération trop dangereuse”, détaille la Société canadienne du cancer.
Radiothérapie et chimiothérapie
Dans ces cas de figure, quelles sont les alternatives? “Pour les cancers non opérables il existe d’autres traitements. La radiothérapie est une possibilité. L’association d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie est une autre possibilité de traitement des cancers non opérables”, affirme Philippe Girard.
“La radiothérapie consiste à exposer la tumeur à des rayons de haute énergie qui détruisent les cellules cancéreuses. C’est un traitement loco-régional qui peut être utilisé seul ou associé à d’autres traitements. L’irradiation est généralement légère mais quotidienne, pratiquée pendant deux à huit semaines”, explique la Fondation Arc.
Quant à la chimiothérapie, elle consiste ”à administrer un ou plusieurs médicaments toxiques pour les cellules cancéreuses”. C’est un protocole alliant ces deux formes de traitement que va suivre Florent Pagny.
Selon l’Institut Curie, on comptait en 2018 46.363 nouveaux cas de cancer du poumon, soit 15% de tous les nouveaux cas de cancer. Il représente la deuxième cause de cancer chez les hommes, et la troisième chez les femmes.