Mort du petit Émile : “Le prêtre soupçonnait le grand-père, il m’a expliqué que…” (VIDEO)
De plus en plus d’éléments impliquent le grand-père du petit Émile, qui a été relâché avec sa compagne après avoir été entendu par la police cette semaine.Disparu en juillet 2023, le petit Émile aurait été tué. C’est en tout cas la direction que prend l’enquête depuis quelques semaines.Pour en savoir plus ce samedi 29 mars, Aurélie Casse a reçu deux journalistes spécialistes de cette affaire sur le plateau de C l’hebdo sur France 5.
Le grand-père très violent de Philippe Vedovini attire les soupçons

Ces derniers ont confirmé que de plus en plus d’éléments tournent les soupçons vers le grand-père, Philippe Vedovini.
“Certains enfants de la famille ont pu se plaindre entre eux de coups violents voire très violents qu’ils auraient pu subir de la part de leur père. (…) Ça va très loin : des coups de pied, des coups de poing…“, a raconté Ronan Folgoas du Parisien.
Ce n’est pas tout : Le Canard Enchaîné a découvert qu’en 2018, Philippe Vedovini a reconnu devant la police avoir donné des “coups de pied“, “coups de poings” et des “gifles” aux enfants pensionnaires lorsqu’il faisait partie du personnel de l’institut religieux de la Sainte-Croix de Riaumont au début des années 1990.
Crise de colère du grand-père le jour de la disparition d’Émile, il pourrait être le dernier à l’avoir vu

Arthur Herlin de Paris Match a fait une autre révélation accablante, en expliquant que “quelques heures avant” la disparition d’Émile, Philippe Vedovini s’en est pris “violemment à deux adolescents” du voisinage.
“Il a explosé“, ajoute le journaliste. D’aileurs, l’un des deux adolescents affirme que le grand-père pourrait être le dernier à avoir vu le petit Émile : “Il voit dans un premier temps Émile descendre seul en sortant de la maison familiale en direction du lavoire.
Ce témoin affirme avoir vu le grand-père descendre lui aussi dans cette rue en pente“. Cependant, il reste à déterminer “quel est le laps de temps entre le départ d’Émile et celui du grand-père“.
Si Philippe Vedovini est “connu” pour être colérique, l’enquête révèle une information méconnue, à savoir qu’il souffrirait de troubles dépressif “peut-être depuis plusieurs décennies“.
Mais “il n’est pas dénué d’affect, il est capable de se montrer chaleureux, mais il a aussi un versant plus sombre“, précisent les journalistes.
Toutefois, la mère du petit Émile “aurait trouvé le comportement de ses propres parents bizarre et inapproprié au vu des circonstances. Elle dit : ‘je crois encore à leur innocence, mais leur comportement me ferait douter’“, rapporte Arthur Herlin.
Le prêtre Claude Gilliot : un lien entre son suicide et la mort du petit Émile
Enfin, le suicide le 15 mars dernier du prêtre Claude Gilliot soulève de nombreuses questions. “Je le connaissais bien, c’était ma première source quand Émile a disparu. (…)
J’ai été vraiment très chaleureusement accueilli par ce prêtre“, a d’abord précisé le journaliste du Parisien. Aurélie Casse a alors demandé : “Il avait déjà dit qu’il soupçonnait le grand-père ?“. “Oui. (…) Dès le début, il m’a expliqué que Philippe pouvait être quelqu’un qui pourrait être ferme voire un peu agressif avec ses enfants, qu’il l’avait déjà surpris mettre une fessée violente à l’un d’eux.
S’il me l’a dit, je pense qu’il en a parlé à un paroissien ou une personne de confiance, et Phillipe l’a su. Ayant su également que le Père m’avait accueilli et avait donné une photo à Paris Match, ça a provoqué sa colère. Une colère noire.
Il l’a insulté de tous les noms, il lui a dit qu’il ne le reverra plus et qu’il fera tout pour le renvoyer de la paroisse – ce qu’il a réussi à faire en septembre“, a répondu Arthur Herlin, qui s’étonne que le prêtre ait été entendu très tardivement par les autorités, “en février 2024“, et que le diocèse continue de nier le suicide du Père Giolliot en parlant de “mort naturelle“, malgré la confirmation du suicide par les autorités.
“Après sa mise au banc, (…) il n’avait pas de raisons concrètes de sa mise à pied. L’évêque ne l’a même jamais reçu. Donc ça lui faisait énormément de mal, parce qu’il avait célébré la messe du baptême d’Émile, le mariage de Marie et Colomban, il était dans cette paroisse depuis vingt ans. (…) Il ne savait plus vers qui se tourner, il me l’a dit au mois de janvier dernier.
Il commençait même à s’inquiéter de ne plus pouvoir célébrer la messe dans sa région d’origine dans le Nord“, raconte le journaliste.
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