Le chanteur Herbert Léonard, interprète du tube “Pour le plaisir”, est mort à l’âge de 80 ans
Il s’est éteint, dimanche soir, en Seine-et-Marne, des suites d’un cancer du poumon, a annoncé son épouse, Cléo Léonard.
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Le chanteur Herbert Léonard, qui a connu un immense succès dans les années 80, est mort à l’âge de 80 ans, a annoncé son épouse, Cléo Léonard, dimanche 2 mars, à l’AFP.
“Herbert est décédé à 18 heures à l’hôpital de Fontainebleau”, en Seine-et-Marne, a-t-elle rapporté, précisant qu’il “luttait depuis quelque temps contre un cancer du poumon”.
Ce chanteur de variété, qui se définissait comme un “crooner”, a vendu plus de deux millions et demi d’exemplaires de son tube Pour le plaisir, le 33 tours de l’été 1981, composé par l’animateur Julien Lepers. Il s’est fait connaître avec d’autres titres aux paroles parfois suggestives comme Amoureux fou, Mon cœur et ma maison, Quand tu m’aimes ou encore Sur des musiques érotiques.
Nuque longue, taille haute et épaulettes surdimensionnées, ce chanteur à l’éternelle cigarette appartenait à l’époque des playbacks désynchronisés et des clips érotico-artistiques où l’amour rimait avec toujours. “J’aime les textes qui ne sont pas de la poésie prise de tête”, revendiquait-il.
Un chanteur de charme au parcours sinueux
Après une formation en dessin industriel, cet Alsacien aux yeux bleus était devenu guitariste des Lionceaux, un des multiples groupes qui avaient fleuri dans le sillage des Chaussettes noires, premier groupe de rock’n’roll français.
Lee Hallyday, cousin et impresario de Johnny, remarque alors sa voix de ténor, lui trouve son nom de scène et le spécialise dans les reprises en “franglais” des succès rythm’n blues de la fin des années 60.
Le succès vient en 1968 avec Quelque chose en moi tient mon cœur, mais, deux ans plus tard, sa petite notoriété s’évapore après un accident de voiture qui le défigure temporairement.
Passionné d’aviation et de modélisme, il devient journaliste spécialisé et serait sans doute resté à Aviation Magazine si Vline Buggy, la parolière de Belles, belles, belles de Claude François, ne l’avait pas reconduit vers les studios au début des années 80. Devenu chanteur de charme, populaire et sans complexe, les succès se suivent et se ressemblent.
En 1985, ce passionné de football enregistre Puissance et Gloire, le générique de la série télévisée Châteauvallon, et Flagrant délit, une nouvelle composition de Julien Lepers. Son dernier disque Mise À Jour, associant réenregistrements, inédits et reprises, remontait à 2016. Avec la chanteuse fantaisiste Cléo Bernard, rencontrée en 1967, Herbert Léonard avait eu une fille.
Personne ne l’a oublié : le 21 avril 2024, la vie de Kendji Girac a basculé. Une dispute avec sa compagne Soraya a conduit à un dramatique accident qui l’a laissé entre la vie et la mort, grièvement blessé par balle à la poitrine. Depuis, le chanteur a entamé une longue convalescence et un travail sur lui-même, affrontant ses démons liés à l’alcool et à la drogue. Mais s’il a tenté de tourner la page avec la sortie de son album Vivre, une déclaration d’amour et de regrets à ses fans, le chanteur Herbert Léonard, lui, n’a pas hésité à critiquer sa démarche, ce mardi 21 janvier.
“C’est du gâchis, je ne comprends pas”
Invité de l’émission de Jordan De Luxe, Herbert Léonard a partagé son avis tranché sur l’histoire de Kendji Girac. Bien qu’il affirme apprécier l’artiste, il n’a pas mâché ses mots : “Kendji Girac, j’aime beaucoup ce qu’il fait ce mec. Mais je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un en pleine bourre comme lui pouvait tomber dans l’alcool, dans la cocaïne, et en plus se tirer une balle dans le poumon.”
Visiblement choqué, il a ajouté :
Expliquez-moi pourquoi ! Je ne comprends pas, je n’arrive pas à comprendre… Ce mec, il avait tout pour être heureux, et il a fait tout ce qu’il ne fallait pas faire.
Herbert Léonard, comparant cette situation à son propre parcours, a tenu à rappeler qu’il n’avait jamais cédé aux excès malgré la célébrité : “Moi, personnellement, à part la cigarette, je n’ai eu aucun autre vice.”