Mort de Jean Pormanove : les causes du décès font l’objet d’une enquête

Mort de Jean Pormanove : la communauté des streamers sous le choc après la disparition de Raphaël GravenMort de Raphaël Graven : Le streamer, connu sous le pseudo Jean Pormanove, est  décédé à l'âge de 46 ans

Ce lundi 18 août restera gravé comme une journée noire pour la communauté des streamers et des influenceurs français. Raphaël Graven, plus connu sous le pseudonyme de Jean Pormanove, est mort à l’âge de 46 ans à Contes, près de Nice. L’annonce a été confirmée dans l’après-midi par BFM Nice Côte d’Azur, puis relayée par ses proches. Le corps du créateur a été retrouvé à son domicile par les gendarmes, selon les premières informations.

La nouvelle a provoqué une onde de choc parmi ses abonnés, ses collègues et ses amis de longue date. En quelques heures, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux, tandis que de nombreuses questions demeurent quant aux circonstances exactes de sa disparition.


Une figure atypique des réseaux sociaux

Jean Pormanove n’était pas une star issue de la télévision ou des circuits traditionnels de la célébrité. Son histoire s’est écrite sur internet, à travers TikTok, Twitch et Kick, où il cumulait plus de 500 000 abonnés.

Il avait commencé à se lancer sur ces plateformes en 2020, une période où le streaming et les vidéos courtes explosaient. Avec son ton décalé et ses défis parfois extrêmes, il s’était rapidement fait un nom dans le paysage francophone. Ses lives pouvaient alterner entre des sessions de jeux vidéo, des mises en scène humoristiques et des expériences plus controversées, qui lui avaient valu autant de critiques que de fidélité de la part de son public.

À travers ses vidéos, Jean Pormanove avait cultivé une image de personnage joyeux, spontané, et parfois volontairement excessif. Pour beaucoup, il représentait une forme de divertissement brut, sans filtres, qui plaisait à une génération lassée des formats trop policés.


L’hommage bouleversant de son ami Naruto

Parmi ses compagnons de route, Naruto, un influenceur avec qui il partageait régulièrement l’affiche, a été l’un des premiers à réagir publiquement. Sur Instagram, il a posté un message poignant :

« J’ai toujours redouté le jour où je devrais écrire ces mots. Malheureusement, cette nuit, JP (Raphaël Graven) nous a quittés. Six années côte à côte, sans jamais nous lâcher, je t’aime mon frère et tu vas terriblement nous manquer. Je vous demande à tous de respecter sa mémoire et de ne pas partager la vidéo de son dernier souffle dans son sommeil. »

Cette référence à une vidéo circulant en ligne illustre aussi un aspect sombre de la disparition de Jean Pormanove. Selon plusieurs témoignages, une séquence d’un live sur Kick, montrant le streamer dormant sur un matelas à côté d’autres créateurs, est actuellement partagée sans son consentement ni celui de ses proches. Cette diffusion pose des questions éthiques sur les dérives des plateformes et la difficulté à protéger l’intimité, même dans la mort.

Mort de Jean Pormanove : Le streamer se faisait torturer en live sur Kick


Une trajectoire marquée par la controverse

Si Jean Pormanove était apprécié pour sa bonne humeur et son sens du spectacle, sa carrière n’a pas été exempte de polémiques. En décembre 2024, une enquête de Mediapart avait jeté une lumière crue sur certains contenus diffusés par son entourage. Le média dénonçait alors « un business de la maltraitance » où plusieurs personnes vulnérables, dont Jean Pormanove lui-même et un autre streamer handicapé surnommé Coudoux, étaient la cible de pratiques humiliantes.

Jets de peinture, mises en scène de strangulation, gages humiliants : ces extraits avaient choqué l’opinion et relancé le débat sur les limites du divertissement en ligne. Les noms de Naruto et Safine, deux figures centrales de ce collectif, étaient directement mis en cause. Si l’affaire n’avait pas abouti à des sanctions immédiates, elle avait laissé une trace durable dans la perception du grand public.

Pour certains, Jean Pormanove représentait alors une victime de ce système, prisonnier d’une spirale de contenus de plus en plus extrêmes pour répondre aux attentes d’un public avide de sensations. Pour d’autres, il restait maître de ses choix et acteur de son propre destin numérique.


Les réactions de la communauté

À l’annonce de sa mort, de nombreux créateurs ont tenu à exprimer leur tristesse et leur respect. Sur X (ancien Twitter), le streamer Sardoche a écrit :

« Je suis choqué, paix à son âme. »

De son côté, l’influenceur Kenny a posté un message empreint d’émotion :

« On se reverra un jour. Malgré ce que les gens pensent, ce mec était quelqu’un de joyeux et de souriant. C’est une chance de l’avoir connu et partagé quelques jours de ma vie avec lui. Je t’aime comme beaucoup de personnes qui t’ont entouré. »

Ces témoignages contrastent avec les polémiques passées et rappellent la dimension profondément humaine de celui qui se cachait derrière le pseudonyme. Pour beaucoup, Jean Pormanove n’était pas seulement un créateur de contenu, mais un ami fidèle, généreux et attachant.

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Une enquête en cours

Le parquet de Nice a confirmé l’ouverture d’une enquête. Dans un communiqué relayé par Le Parisien, il est précisé :

« Le décès d’un homme dans un local loué pour des lives de jeu vidéo a été constaté. À ce stade, il n’y a rien de suspect, les auditions sont en cours et une autopsie sera pratiquée. »

Pour l’instant, aucune conclusion définitive n’a été avancée concernant les causes du décès. L’autopsie prévue dans les prochains jours devrait permettre d’éclaircir les circonstances exactes.

Cette attente laisse place à de nombreuses spéculations en ligne, ce qui inquiète ses proches. Le rappel à la prudence de Naruto sur Instagram prend ici tout son sens : au-delà des rumeurs, il s’agit d’un drame humain qui demande respect et décence.


Un héritage numérique

Avec plus de 500 000 abonnés et des milliers d’heures de vidéos disponibles, Jean Pormanove laisse derrière lui un vaste héritage numérique. Ses lives, ses défis absurdes, ses moments de complicité avec d’autres créateurs continueront sans doute de circuler.

Mais cette disparition relance aussi une réflexion sur la fragilité de ces parcours médiatiques fulgurants. Les créateurs de contenu, souvent exposés à une pression constante pour divertir et surprendre, évoluent dans un univers où la frontière entre jeu et souffrance peut parfois s’effacer.


Une disparition qui questionne

La mort de Raphaël Graven alias Jean Pormanove ne se résume pas à la perte d’un influenceur. Elle met en lumière les excès et les contradictions d’un écosystème numérique où le succès peut côtoyer la violence psychologique et physique.

Si beaucoup se souviendront de lui comme d’un homme drôle et attachant, d’autres rappelleront les polémiques qui ont marqué son parcours. Mais au-delà des jugements, cette disparition soudaine rappelle surtout la dimension humaine derrière chaque pseudonyme.

En attendant les conclusions de l’autopsie, ses abonnés et amis s’unissent dans le deuil. L’histoire de Jean Pormanove restera sans doute comme celle d’une figure à la fois aimée, critiquée, mais profondément marquante pour toute une génération connectée.

Le streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, est décédé dans son  sommeil

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