Koh-Lanta : Frédéric, le doyen valeureux, contraint à l’abandon après une grave blessure
Candidat marquant de Koh-Lanta, la Revanche des 4 Terres, Frédéric, 56 ans, a vu son aventure s’achever brutalement. Ce Seine-et-Marnais, doyen de l’édition et pourtant en pleine forme physique et mentale, a été contraint à l’abandon à la suite d’une grave blessure à l’épaule survenue lors du redouté parcours du combattant. Retour sur un parcours inspirant et une chute difficile à encaisser.
Un accident au goût amer
C’est sur l’avant-dernier obstacle du parcours du combattant que tout a basculé pour Frédéric. « J’ai sauté pour attraper la palissade, et mon bras droit s’est dérobé sous moi. J’ai tout de suite su que c’était fini », raconte-t-il. Le choc est avant tout psychologique pour cet homme habitué à aller au bout des choses. « Le plus douloureux, c’est dans la tête. Je n’ai pas l’habitude d’abandonner », confie-t-il, encore empreint d’émotion.
Son abandon a été d’autant plus difficile qu’il se sentait parfaitement intégré et en confiance dans l’aventure : « Je m’entendais bien avec les rouges, les blancs… je n’étais pas une menace physique, je me sentais bien. » Frédéric le dit lui-même, il n’était pas prêt à cette fin abrupte. Mais la réalité médicale a rapidement pris le dessus.
Un diagnostic lourd et une récupération exemplaire
Le verdict des médecins a été sans appel : rupture de trois tendons. Une intervention rapide s’imposait pour éviter tout risque de nécrose. Heureusement, grâce à une opération suivie d’une rééducation intense, Frédéric a pu retrouver l’usage total de son bras. « Aujourd’hui, j’ai récupéré 100 % de ma mobilité », se réjouit-il.
Malheureusement, sa blessure l’a également empêché de participer au jury final, un double coup dur pour lui. « Ne pas pouvoir dire au revoir a été très difficile. J’avais créé de véritables liens, notamment avec Claire et Johanna, mes deux sœurs de l’aventure », confie-t-il avec émotion.
Une aventure riche en émotions
Malgré tout, Frédéric garde un regard positif sur son aventure. « Je n’ai aucun regret. Je suis resté moi-même et j’en retire beaucoup de fierté. Mon entourage et mes enfants l’étaient aussi, et c’est ce qui compte le plus », affirme-t-il avec un sourire.
Il se souvient avec émotion de la toute première épreuve. « Voir Denis Brogniart au milieu de la rizière, se dire “ça y est, j’y suis”, c’était un moment magique. » Plus que la compétition, ce sont les relations humaines qui l’ont marqué : les échanges, les liens, le respect mutuel.
Un homme transformé ?
Cette expérience de survie a aussi révélé une autre facette de Frédéric. Instructeur de Krav Maga et directeur du service des sports à Saint-Thibault-des-Vignes, il se reconnaît habituellement un tempérament impulsif. « Et pourtant, j’ai été surpris par mon calme. Peut-être que le fait d’être entouré de plus jeunes m’a rendu plus paternel », analyse-t-il avec humilité.
Un favori dans son cœur
À l’heure de désigner son champion idéal, Frédéric reste loyal à sa tribu : « Tout le monde mérite de gagner, mais j’aimerais voir mes deux violettes sur les poteaux. C’est un peu chauvin, non ? », plaisante-t-il.
Frédéric n’a peut-être pas pu aller jusqu’au bout physiquement, mais il a gagné bien plus : le respect des autres candidats, de nombreux spectateurs, et une aventure humaine qu’il n’est pas près d’oublier.