Vianney et “Hallelujah” : l’interprétation qui a failli ne jamais voir le jour

Ce lundi 21 avril 2025, sur le plateau de C à Vous, Vianney a partagé une anecdote pour le moins inattendue qui entoure l’un des moments les plus marquants de sa carrière récente : sa reprise bouleversante du titre Hallelujah lors de la réouverture de Notre-Dame de Paris. Un moment fort qui aurait pourtant pu ne jamais avoir lieu… à cause d’un courrier resté fermé.

Invité par Anne-Elisabeth Lemoine, le chanteur de 34 ans, récemment remis d’une hospitalisation d’urgence en début d’année, a confié que la proposition de chanter lors de cet événement historique lui était d’abord parvenue… par courrier postal. Une lettre manuscrite envoyée par le diocèse de Paris. Malheureusement, Vianney n’a jamais ouvert cette enveloppe.

« Je ne l’ai tout simplement pas vue ou pas ouverte », avoue-t-il en souriant. Ce manque de réponse avait d’ailleurs été mal interprété par les organisateurs, qui ont cru à un refus silencieux. Heureusement, le diocèse a décidé de relancer, mais cette fois-ci par voie électronique.

C’est finalement la manageuse de Vianney qui a reçu un e-mail quelques jours avant l’événement, relançant l’invitation initiale. Ce message numérique est arrivé à temps pour permettre au chanteur d’accepter… à condition de pouvoir adapter le texte.

« Ils m’ont relancé dix jours, deux semaines avant, et j’ai dit : ‘Je ne savais pas, mais je veux bien le faire !’ », raconte-t-il. Le hic ? Il ne restait que trois jours pour adapter le morceau culte de Jeff Buckley à ce lieu sacré et à la solennité de l’occasion.

Car chanter Hallelujah à Notre-Dame de Paris n’est pas un choix anodin. Le diocèse était d’abord réticent à l’idée. En cause : la version originale, dont les paroles très sensuelles et symboliques ne correspondaient pas forcément à l’atmosphère spirituelle souhaitée pour l’événement. « Ils avaient peur que je fasse une traduction littérale du texte, ce qui aurait été mal perçu dans ce contexte. Et je comprenais tout à fait », explique Vianney.

Loin de se décourager, l’artiste propose alors un pacte de confiance : « Faites-moi confiance et vous validerez un peu au dernier moment, parce que je n’ai pas trop le temps de faire le texte ». Une audace qu’il assumera pleinement. Selon Anne-Elisabeth Lemoine, il aurait même réécrit les paroles dans le RER, entre deux trajets.

Cette adaptation express a finalement conquis le diocèse. Vianney a su trouver les mots justes pour respecter l’essence du morceau tout en lui insufflant une dimension plus spirituelle, en harmonie avec l’esprit de la cathédrale. Le 7 décembre 2024, il se produisait devant le monde entier, dans un moment suspendu, mêlant émotion, foi et musique.

Aujourd’hui, cette version réécrite de Hallelujah est disponible sur toutes les plateformes, et continue de toucher des milliers d’auditeurs. Preuve que parfois, un simple mail peut changer le cours des choses… et qu’une chanson peut naître dans l’urgence pour devenir éternelle.