Au début de l’année, les Enfoirés étaient en concert à Montpellier. Présent pour la première fois, Pierre Garnier, gagnant de la saison 11 de Star Academy et auréolé de deux Victoires de la musique, y a retrouvé un pilier : Vianney. Rencontre avec ces artistes qui s’engagent dans la lutte contre la précarité.
Les téléspectateurs ne le savent peut-être pas, mais cette soirée, baptisée Au pays des Enfoirés, s’étale sur une bonne semaine, avec sept concerts – dont trois enregistrés –, et a rassemblé 60000 spectateurs. Est-ce qu’il vous vient d’emblée une image de cette édition ?
Vianney Comme ça, sans trop réfléchir, j’en ai deux. Il y a d’abord l’hommage en chanson rendu à Françoise Hardy, disparue en juin. La séquence m’a vraiment touché. Et puis, le dernier soir, avec Pierre, qui nous a rejoints pour le concert final, il y a la chanson des Enfoirés, que l’on a tous entonnée ensemble, avec une puissance, ces visages, ces gens dans le public qui chantaient avec ferveur. Émotionnellement, c’était très fort. C’est toujours très fort.
Pierre Garnier Avec mon emploi du temps, je n’ai pu me libérer qu’une seule journée. Pour moi, les Enfoirés, c’était une grande première. Mais l’ambiance sur place, à Montpellier, était dingue. C’est autre chose d’y être, d’y participer, de monter sur scène que de regarder l’émission tranquillement à la télé en famille, comme je le faisais depuis des années. En plus, je suis l’un des petits nouveaux, avec mon ami Joseph Kamel (coauteur de la chanson Ceux qu’on était, ndlr), mais on sent, dès l’arrivé que tous les artistes présents et les bénévoles font tout pour que l’on soit bien accueilli, à l’aise.C’est peut-être un peu cliché, mais on a la sensation de rejoindre une sorte de famille
Pierre Garnier participe pour la première fois aux Enfoirés
Vianney, est-ce qu’il y a un protocole d’accueil pour les bleus des Enfoirés ?
Vianney Non, mais c’est vrai que c’est plus facile, plus agréable, quand on est présent toute la semaine, et que l’on participe à la mise en place des numéros au fur et à mesure, comme a pu le faire, par exemple, François-Xavier Demaison, qui a aussi rejoint la troupe cette année. On se retrouve le soir après le spectacle, on chante, on discute, on crée des liens. À peine arrivé, Pierre a dû se greffer à l’équipe et se lancer dans le grand bain. Il faut gérer cette pression, et il l’a fait avec classe.
Vous connaissiez-vous déjà un peu ? Vous êtes-vous trouvé des points communs ?
Pierre On s’était croisés lors de Star Academy, pour un duo, mais c’était fugace.
Vianney Oui, je me demandais même si Pierre s’en souvenait, car, à l’époque, il était rincé. Kendji nous avait retrouvés en plateau, et nous avions chanté tous les trois Le Feu. C’était intense, mais rapide. Moi, j’ai surtout découvert Pierre avec les Enfoirés. Il est passionné de musique comme moi, cependant, je n’aurais jamais osé participer, à son âge à Star Academy, comme il l’a fait. Ce que l’on partage, aussi, c’est ce truc de troubadour des temps modernes, avec peut-être un petit côté Francis Cabrel ou Maxime Le Forestier. On fabrique des chansons, on les peaufine, comme des artisans.