Après avoir manqué de peu le casting de la “Star Academy” l’an dernier, Ève a réussi à séduire les quatre coachs de “The Voice” ce samedi soir. Ravie de rejoindre l’aventure, elle aurait toutefois préféré intégrer l’équipe de Zaz plutôt que celle de Patricia Kaas.
“C’était dingue, tu as tout emporté”. Ce samedi soir, Ève a débarqué sur la scène des auditions à l’aveugle de The Voice telle une tempête, interprétant avec une énergie folle The House of the Rising Sun du groupe The Animals. Sa proposition rock, bien loin de l’originale folk, a électrisé les quatre coachs, qui se sont retournés presque instantanément. Une revanche pour cette étudiante en philosophie de 24 ans, recalée à la dernière étape du casting de la Star Academy l’an dernier, alors qu’il ne restait plus que 30 candidats. Pour cette aventure, Ève a décidé de faire confiance à Patricia Kaas. Un choix qu’elle pensait judicieux… mais qu’elle regrette aujourd’hui. Interview.
Vous n’étiez pas très bien dans les coulisses des auditions à l’aveugle, juste avant de monter sur scène. Que s’est-il passé ?
J’étais tout simplement malade. J’ai fait une grosse crise de laryngite. C’était la panique à bord, car le rideau était levé sur le plateau, le décompte venait de s’achever. Ils ont dû tout arrêter alors que j’étais déjà sur scène. Je suis retournée en coulisses pour tousser et faire quelques vocalises avant de me lancer pour de bon.
Comment avez-vous vécu votre prestation ?
J’ai ressenti une énorme angoisse dès que je me suis retrouvée face aux quatre fauteuils retournés. Puis, en chantant, j’ai été déstabilisée par les conditions des auditions, qui sont vraiment particulières. On est dans une arène avec des centaines de personnes autour de nous, c’est très impressionnant. En plus de ça, on doit porter des oreillettes, qui nous font entendre la moindre fausseté vocale. Au début, je n’y arrivais pas, les notes ne sortaient pas comme je voulais. À un moment, je me suis dit : “Ok, je me casse, je lâche tout”. J’ai failli lâcher mon micro et ne pas revenir.
Qu’est-ce qui vous a fait rester sur scène ?
Je pense m’être sentie mal car j’avais les yeux fermés au début de ma prestation. Des amis qui ont passé les auditions à l’aveugle de The Voice m’avaient conseillée d’ouvrir mes yeux uniquement au moment où j’entendrais les applaudissements du public, signe qu’un coach se serait retourné. Quand le public a applaudi, j’ai ouvert mes yeux et j’ai vu qu’il n’y avait personne, les fauteuils étaient toujours de dos. Ça m’a mis un coup. J’ai retrouvé de la force en regardant le public, en jouant avec lui. C’est ça dont j’avais besoin !
Les quatre coachs se sont finalement retournés. Êtes-vous fière de vous ?
Je suis fière que ma prestation ait pu toucher. Mais, parmi toutes les fois où j’ai chanté cette chanson, c’est l’une des pires prestations que j’ai faites. Et honnêtement, je ne suis pas sûre que j’aurais pu faire mieux dans ces conditions-là.
Pourquoi avez-vous choisi Patricia Kaas comme coach ?
Honnêtement, je ne l’avais pas en tête avant de passer les auditions. J’étais persuadée que j’allais choisir Florent Pagny. Mais une fois sur le plateau, on se retrouve face à des êtres humains, à leurs énergies, et des choses se passent. J’ai ressenti quelque chose de plus fort avec Zaz qu’avec Patricia Kaas, mais je me suis dit que ce serait plus simple avec elle, car j’avais des problèmes de voix et elle était déjà passée par là. Techniquement et musicalement, ça me semblait aussi intéressant de rejoindre son équipe. Finalement, je le regrette. Je n’aurais pas dû faire ce choix.
Pour quelle(s) raison(s) ?
Patricia Kaas est une super coach, adorable même si elle peut paraître un peu distante. Mais je pense que mon univers a davantage touché Zaz, qui était plus réceptive aux émotions que je pouvais transmettre.
Comment est née votre envie de participer à “The Voice” ?
Je n’ai jamais souhaité faire The Voice, ce sont eux qui sont venus me chercher. Je travaillais dans un bar musical à Paris, où l’on organisait des open mic. Bruno Berberes et ses équipes y ont fait un casting sauvage. Ils ont adoré ma prestation et m’ont convaincue de me lancer.
Vous n’avez pas tout de suite dit “oui” ?
Pas du tout ! J’avais même refusé et je ne m’étais pas présentée aux premières auditions. J’avais d’énormes réticences pour plusieurs raisons. D’abord, parce que je suis quasiment allée au bout du casting de la Star Academy l’année dernière. C’était un processus très long et épuisant. On était 60.000 au début et j’ai fini dans les 30 derniers. Ils m’ont dit que j’étais parfaite, mais qu’ils avaient peur que je prenne trop de place au château par rapport aux autres candidats. J’avais effectivement déjà forgé mon identité musicale et mon personnage. Après un tel casting et m’être fait recaler aux portes du château, j’avais la flemme de recommencer dans une émission comme The Voice. J’hésitais aussi car je ne savais pas si c’était le bon programme pour me mettre en avant.
Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
Je me suis lancée parce que c’était quand même une belle opportunité et les équipes de The Voice étaient adorables. C’est une super aventure humaine.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Continuer à partager ma musique et toucher les gens, c’est le plus important. Si j’arrive à émouvoir ne serait-ce qu’une personne, j’aurais déjà tout gagné. Ensuite, bien sûr, j’espère que ce passage dans l’émission débouchera sur des opportunités professionnelles.