“Koh-Lanta” et l’arrêt du tabac : une aventure pour la vie
Depuis le 23 février, une nouvelle campagne de sensibilisation a vu le jour, portée par Santé publique France et le ministère de la Santé en partenariat avec TF1. L’objectif ? Encourager les fumeurs à arrêter la cigarette en s’appuyant sur les valeurs fortes véhiculées par “Koh-Lanta” : persévérance, résilience et inspiration. Une initiative originale qui met en avant l’état d’esprit nécessaire pour tenter à nouveau d’arrêter, même après des échecs passés.
Dans ce cadre, deux spots de 30 secondes ont été diffusés en marge de l’émission “Koh-Lanta, la revanche des 4 terres” ainsi que sur les réseaux sociaux d’ALP, la société de production du programme. Denis Brogniart, emblématique animateur du jeu, y échange avec d’anciens fumeurs et d’anciens candidats comme Ugo Lartiche et Clémence Castel. “Arrêter de fumer, voilà une aventure formidable à vivre”, clame-t-il, comparant cette épreuve à un défi d’immunité offrant une récompense précieuse : la santé, véritable “totem pour la vie”.
Un sevrage imposé sur le camp
Dans “Koh-Lanta”, les règles sont strictes : chaque aventurier ne dispose que de quelques effets personnels essentiels, mais aucun produit de confort. Ainsi, les fumeurs doivent faire face à un sevrage immédiat et total. “Il n’y a pas de cigarettes du tout”, confirme Denis Brogniart depuis toujours.
Cependant, cette abstinence forcée ne garantit pas un arrêt définitif du tabac. Une fois l’aventure terminée, nombreux sont ceux qui rechutent. “Certains candidats pensent que rester 40 jours sans fumer suffira à les libérer de leur dépendance. J’en connais qui ont réussi, mais d’autres n’y sont pas parvenus”, expliquait l’animateur sur le plateau de “C à vous” le 24 février dernier. ALP en témoigne également : “Deux candidates de la dernière saison ont repris à leur retour des Philippines”.
Des témoignages contrastés
Si l’arrêt forcé du tabac dans “Koh-Lanta” est une contrainte pour certains, d’autres en font une véritable opportunité. Maria Beccaris, candidate de l’édition “Koh-Lanta, Cambodge” en 2016, en est un parfait exemple. “J’étais une grosse fumeuse depuis treize ans, mais curieusement, cela n’a pas été si compliqué d’arrêter du jour au lendemain”, confiait-elle à France Dimanche. Depuis son aventure, elle n’a jamais repris la cigarette, considérant cette victoire comme un bénéfice inattendu du jeu.
À l’inverse, Alexandra Pornet, gagnante de “Koh-Lanta, les 4 terres” en 2020, a commencé à fumer après sa seconde participation à l’émission, “Koh-Lanta, la légende”. Pour elle, la cigarette est devenue un exutoire face aux crises de boulimie post-aventure. Cette situation rappelle que chaque individu vit son rapport au tabac différemment, et que l’arrêt ne se résume pas uniquement à une question de volonté, mais aussi de contexte et d’accompagnement.
Des tentatives insolites
L’histoire de “Koh-Lanta” regorge d’anecdotes, notamment sur les stratégies étonnantes mises en place par certains candidats pour combler leur manque. En 2007, Véronique Lambert, participante de “Koh-Lanta, Palawan”, n’avait pas tenu 16 jours sans fumer. Désespérée, elle avait tenté de confectionner une cigarette artisanale en roulant des feuilles séchées dans un végétal. Une tentative infructueuse qui illustre bien la difficulté du sevrage forcé.
D’autres aventuriers ont également cherché des alternatives. Lors du tournage de “Koh-Lanta, Raja Ampat” en 2011, deux candidates auraient essayé de fumer des extraits de pin en Indonésie, sans grand succès. Ces histoires témoignent de la force de l’addiction et de la nécessité d’un réel accompagnement pour un sevrage durable.
“Koh-Lanta” : un tremplin pour une vie sans tabac ?
Si “Koh-Lanta” impose un sevrage strict à ses candidats, cela ne garantit pas une réussite à long terme pour tous. Toutefois, l’émission offre un cadre propice pour ceux qui souhaitent tourner définitivement la page du tabac. En mettant en avant la persévérance et la résilience, valeurs clés du jeu, la nouvelle campagne de sensibilisation espère motiver un grand nombre de fumeurs à relever ce défi, aussi difficile soit-il. Comme le dit si bien Denis Brogniart : “C’est une épreuve d’immunité avec une belle récompense à la clé : votre santé !”