INTERVIEW. Dans le sixième épisode des auditions à l’aveugle diffusé ce samedi 8 mars, Théadule a tenté sa change sur la scène de The Voice 2025. La chanteuse, qui fait partie de la troupe de la comédie musicale Molière, s’est confiée à Télé-Loisirs sur son expérience dans l’émission de TF1 mais aussi sur son enfance compliquée.
Ce samedi 8 mars, TF1 diffusait le sixième épisode des auditions à l’aveugle de la saison 14 de The Voice. Dans cette session, Théadule, une jeune femme de 26 ans, s’est présentée aux quatre coachs. Celle qui interprète le rôle de Madame de Calvimont sur scène dans le spectacle musical Molière a décidé de tenter sa chance en solo. Sur une reprise de Macumba de Jean-Pierre Mader, elle a réussi à convaincre Florent Pagny et Vianney. Après les arguments des deux chanteurs, c’est dans l’équipe de l’interprète de Savoir aimer qu’elle a décidé de continuer l’aventure. Pour Télé-Loisirs, l’artiste est revenue sur son passage sur le plateau de TF1 mais également sur ses projets et son enfance compliquée.
Théadule (The Voice 2025) soutenue par ses camarades de la troupe du spectacle musical Molière : “Je ne m’y attendais pas trop”
Télé-Loisirs : Pourquoi avoir participé à The Voice ?
Théadule : J’ai décidé de faire The Voice parce que j’ai envie d’exister en tant qu’interprète avec mes compositions et mon propre univers, en tant qu’artiste chanteuse et pas juste en tant que chanteuse-comédienne dans des comédies musicales. C’est un peu un tournant.
Est-ce que c’est la production qui est venue vous chercher ou vous avez candidaté ?
J’étais sur Molière, qui est en accord avec TF1. J’ai juste insisté, insisté, insisté auprès des directeurs de casting, qui sont les mêmes, pour passer l’audition. J’ai suivi le même processus que n’importe qui, j’ai dû envoyer des vidéos, etc. Et j’ai été prise !
Quelle a été la réaction de la troupe de Molière quand vous leur avez annoncé votre participation ?
Ils étaient tous très heureux pour moi, ils m’ont partagé leur vécu dans leur aventure respective pour essayer de m’aider. Ils m’ont dit de rester fidèle à moi-même et à ce que je voulais présenter. Ils ont plutôt été encourageants.
Plusieurs d’entre eux ont déjà participé (ou gagné) The Voice comme Lou ou Abi. Leur avez-vous demandé des conseils ?
Ils m’ont juste fait part de leur expérience. Et leurs conseils, c’était plutôt “reste fidèle à toi-même, montre ce que tu veux“, de tout faire pour briller, de ne pas avoir peur, de ne pas non plus avoir trop d’espoir pour ne pas être trop déçue.
Qu’est-ce que ça vous a fait que certains membres de la troupe vous accompagnent sur le tournage ?
Ça m’a fait super plaisir. Je ne m’y attendais pas trop parce que c’est vrai qu’au sein de la troupe, on est tous très pris et très fatigués. Le fait que certains prennent sur leur temps personnel… Ça m’a beaucoup touchée.
Théadule (équipe Florent Pagny) connaissait déjà une autre candidate de la saison 14 de The Voice
Est-ce que vous connaissiez d’autres candidats au casting de The Voice cette saison ?
Je connaissais Maag de visu. On ne s’était jamais parlé, mais je voyais qui elle était, vu qu’elle est sur Starmania. Dans le monde de la comédie musicale, on voit tous qui on est, mais sans plus.
Comment avez-vous choisi la musique que vous avez interprétée pour l’audition à l’aveugle ?
J’ai vraiment une passion pour reprendre des chansons dont l’énergie globale ne correspond pas forcément aux paroles. Pour The Voice, je voulais prendre une chanson un peu plus ancienne qui puisse parler à toutes les générations. Du coup, je n’ai écouté que des listes de vieilles chansons pendant deux semaines. À un moment, il y a Macumba qui est passée et j’ai commencé à danser dessus.
Qu’est-ce qui se passe dans votre tête au moment où Florent Pagny se retourne ?
Je m’en souviens à peine, je sais juste que j’ai senti tout mon sang descendre dans mes pieds et j’ai eu l’impression que 345 kilos se levaient de mes épaules. C’était un soulagement, je me suis dit : “Je ne vais pas repartir tout de suite.”
Au moment de votre choix, on vous voithésiter. Est-ce que si les quatre coachs s’étaient retournés, le choix aurait été plus rapide ?
J’avais prévu de choisir en fonction de ce que les coachs allaient dire. S’il y avait eu les quatre coachs et que Zaz m’avait fait un discours de 10 minutes, je l’aurais choisie elle. Mais ça dépendait vraiment du discours de chacun.
Pourquoi avoir choisi Florent Pagny au lieu de Vianney ?
Déjà, il s’est défendu un petit peu plus. J’avais l’impression que, dans son discours, il avait un peu plus envie de m’avoir dans son équipe que Vianney. Et ensuite, de façon générale, quand j’étais petite, j’écoutais beaucoup Florent Pagny. Comme je faisais cette aventure un peu pour la petite fille que j’étais, ça avait du sens de le choisir.
“Mon père a abandonné ma mère quand elle était enceinte” : Théadule (The Voice 2025) se livre son enfance compliquée
Dans votre portrait, vous dites que The Voice peut vous mener à autre chose…
“Autre chose”, ce sont mes concerts, ce sont mes chansons, c’est possiblement un album. Tout ce qui est Théadule. Je donne mon premier concert le 22 mars à La Java à Paris, dans lequel je vais chanter mes propres chansons.
Vous avez chanté dans une vidéo avec Joyca et Inoxtag sur Youtube. Racontez-nous.
C’était une super expérience. C’était l’une des meilleures de ma vie. C’est très drôle parce qu’à la fin de cette vidéo, ils me disent : “Ah, faut que tu fasses The Voice.“ Et un an plus tard, après cette vidéo, j’annonce que je suis à The Voice. Donc, la boucle est bouclée.
Qui sont les artistes qui vous inspirent ou qui vous ont inspirée ?
Je dirais Mélanie Martinez. C’est une artiste américaine qui a fait une trilogie d’albums. Son premier, sur la thématique de l’enfance, me touche particulièrement. J’ai eu une enfance compliquée. Mon père a abandonné ma mère quand elle était enceinte. J’ai été élevée par mes grands-parents maternels. Vers l’adolescence, j’ai développé un trouble mental, je suis borderline. Donc c’est pour cela que c’est une thématique qui occupe beaucoup de place dans ma tête. Aujourd’hui, j’ai 26 ans, et c’est comme si je revivais cette enfance que je n’ai pas pu assumer totalement.