Koh Lanta 2025 : Quand la production contrôle jusqu’aux moindres détails des aventuriers
La nouvelle saison de Koh Lanta, intitulée La Revanche des 4 Terres, peine à convaincre le public. Lancée fin février, elle enregistre des audiences en nette baisse par rapport aux éditions précédentes, passant de 4,3 millions de téléspectateurs au début à seulement 2,5 millions pour les derniers épisodes. Pourtant, TF1 avait mis toutes les chances de son côté avec un concept qui a déjà fait ses preuves : quatre équipes représentant les grandes régions de France – Nord, Sud, Est et Ouest.
Si l’on sait que l’émission est orchestrée avec précision, peu de gens soupçonnent jusqu’à quel point la production veille à chaque détail. Adventure Line Productions (ALP), qui produit Koh Lanta, ne laisse rien au hasard. Du casting au montage final, en passant par la gestion du trousseau des candidats, tout est rigoureusement planifié. Chaque aventurier part ainsi avec un “sac d’aventure”, dont le contenu est strictement réglementé.
Un paquetage au strict minimum
Participer à Koh Lanta, c’est apprendre à vivre avec peu. La production impose un kit vestimentaire limité, comprenant uniquement l’essentiel : un pantalon, un short, deux hauts dont un à manches longues, un maillot de bain, deux sous-vêtements (avec un soutien-gorge pour les femmes), deux paires de chaussettes, un chapeau, une paire de lunettes de soleil, deux paires de chaussures, ainsi qu’un pull ou une veste. Aucun vêtement supplémentaire n’est fourni, sauf en cas d’urgence. Les candidats doivent donc s’accommoder de ce trousseau rudimentaire durant 40 jours.
Une interdiction surprenante pour les aventurières
Parmi les nombreuses consignes imposées par la production, une décision concernant les maillots de bain des femmes a fait parler. Cette année, les candidates n’ont pas été autorisées à prendre un maillot une pièce. La raison avancée par Julien Magne, directeur d’ALP, est pour le moins déconcertante : “Il s’agit d’un souci d’équité avec les hommes, car cela reviendrait presque à un t-shirt supplémentaire.” Conséquence : toutes les aventurières doivent se contenter d’un bikini, que ce soit sur les épreuves ou au camp.
Des couleurs soigneusement choisies
Autre préoccupation de la production : veiller à ce que chaque aventurier porte au moins un vêtement de la couleur de sa future tribu. Corinne Vaillant, productrice, explique ainsi qu’une assistante est chargée d’orienter subtilement les candidats dans leur choix vestimentaire, sans éveiller leurs soupçons. Pour cela, diverses astuces sont employées : suggérer qu’une couleur mettra mieux en valeur leur teint, qu’elle contrastera parfaitement avec l’océan, ou qu’elle sera plus télégénique.
Une réflexion imposée sur le confort
La production ne manque pas non plus d’intervenir sur le choix des sous-vêtements. Julien Magne raconte ainsi une anecdote savoureuse : “Une aventurière avait prévu deux strings ficelles. Elle avait la possibilité de les prendre, mais notre collaboratrice qui gère les sacs s’est permis de la faire réfléchir un peu : ‘Est-ce que pour passer 40 jours assise sur le sable, c’était la meilleure option qui soit ?'” Une question qui laisse songeur…
Ainsi, rien n’est laissé au hasard dans Koh Lanta. Du moindre détail vestimentaire à la gestion des couleurs des équipes, la production orchestre tout avec une précision millimétrée. Reste à voir si ces efforts suffiront à inverser la tendance des audiences en berne.