Koh-Lanta : un suivi médical et psychologique rigoureux pour les aventuriers après l’élimination
Participer à Koh-Lanta n’est pas une expérience anodine. Privations, efforts physiques intenses, éloignement de la famille et du confort moderne… Cette aventure hors du commun peut laisser des traces, tant sur le corps que sur l’esprit. Une fois éliminés, les candidats ne sont pas livrés à eux-mêmes. Bien au contraire, la production met en place un dispositif d’accompagnement médical et psychologique rigoureux pour assurer leur bien-être après l’épreuve.
Un sas de décompression bienvenu
C’est Andréa, ancienne participante de Koh-Lanta : La revanche des 4 terres, qui évoque la première ce fameux “sas de décompression”. « C’est plutôt agréable d’avoir un sas de décompression avant de rentrer en France », confie la jeune Orléanaise. Elle raconte avoir été prise en charge par un médecin et une psychologue dès son élimination du jeu. « On ne nous lâche pas dans la nature comme ça », ajoute-t-elle, en évoquant tout de même avec émotion la difficulté de son retour à l’aéroport, marquant le début d’un retour à la réalité parfois brutal.
Une prise en charge immédiate
Dès leur sortie du jeu, tous les candidats passent une première visite médicale sur place. Celle-ci comprend la prise des constantes vitales, un examen clinique complet, une pesée, mais également une évaluation psychologique. Objectif : s’assurer que le candidat est en état de repartir sereinement, physiquement et mentalement. Une seconde visite est prévue juste avant leur rapatriement en France. Le médecin de l’aventure, en entretien avec Télé-Loisirs, insiste sur l’importance de ce suivi : « Chaque candidat passe une visite médicale immédiatement après la sortie de l’aventure, et une seconde avant son retour en France. »
Un suivi psychologique prolongé
Mais la mission du personnel médical ne s’arrête pas là. Le soutien psychologique, en particulier, peut s’étendre sur une période bien plus longue. « Tous les aventuriers sont en lien avec la psychologue de l’émission à partir de leur sortie du jeu, pendant toute la période de diffusion et même après si nécessaire », précise encore le médecin. Une attention toute particulière est portée à l’état mental des candidats, parfois fragilisé par l’isolement, la pression du jeu et les émotions fortes vécues durant l’aventure.
Le retour à une alimentation normale, une étape cruciale
Autre point délicat : l’alimentation. Après des semaines de survie où le riz, les fruits et les maigres gains d’épreuves constituent l’essentiel des repas, le corps des aventuriers n’est plus habitué à une alimentation riche. « Se jeter sur la nourriture après une longue période de privation peut entraîner des troubles digestifs tels que des ballonnements, des douleurs abdominales, voire des vomissements », alerte le médecin. Dans les cas les plus graves, cela pourrait même provoquer des complications comme une occlusion intestinale ou favoriser l’apparition de troubles du comportement alimentaire, notamment la boulimie.
C’est pourquoi la production recommande une réintroduction progressive des aliments. Les conseils sont personnalisés, en fonction du profil et du mode de vie de chaque aventurier. « Nos recommandations sont adaptées en fonction des besoins individuels, des questions et du mode de vie », explique le médecin, qui conseille également un suivi post-aventure par un médecin généraliste, un nutritionniste, voire d’autres professionnels de santé si nécessaire.
Un engagement fort de la production
Si Koh-Lanta est avant tout un jeu d’aventure et un programme de divertissement, il n’en reste pas moins une expérience humaine profonde et parfois éprouvante. Consciente des enjeux, Adventure Line Productions, la société derrière l’émission, prend très au sérieux la santé de ses participants. Avec un dispositif encadré par des professionnels de santé expérimentés, les anciens candidats bénéficient d’un accompagnement de qualité pour retrouver progressivement leur équilibre.
Au final, Koh-Lanta, c’est bien plus que survivre sur une île. C’est aussi savoir retrouver ses repères une fois l’aventure terminée — un chemin que la production s’efforce d’encadrer avec attention et bienveillance.