Héléna Bailly : quand la douleur devient inspiration musicale

À seulement 23 ans, Héléna Bailly s’impose comme l’une des nouvelles voix les plus prometteuses de la scène pop française. Révélée au grand public lors de la dernière saison de la Star Academy, où son authenticité et sa sensibilité ont marqué les téléspectateurs, la jeune chanteuse poursuit son ascension avec un premier album intitulé Hélé. Mais derrière le succès et les sourires, se cachent des blessures profondes que l’artiste n’hésite pas à mettre en lumière, comme elle l’a prouvé ce mercredi 23 avril 2025 sur le plateau de Clique, face à Mouloud Achour.

Une confession bouleversante sur une ancienne relation toxique

Venue faire la promotion de son album, Héléna a profité de cet entretien intimiste pour revenir sur l’une des chansons les plus poignantes de son opus : Mauvais Garçon. Un titre puissant, qui prend une tout autre dimension lorsqu’on connaît l’histoire personnelle qui l’a inspiré.

« C’était mon premier amour. J’avais 16 ans », confie-t-elle, visiblement émue. Loin des romances idéalisées de l’adolescence, cette relation s’est révélée destructrice. « Je ne pense pas que je serais la même personne aujourd’hui si je n’avais pas vécu ça », ajoute-t-elle. Dans cette relation, elle raconte avoir été rabaissée, humiliée, vidée de toute estime de soi. « Je me faisais insulter, ce n’était jamais bien ce que je faisais, toujours de ma faute… Je me suis vraiment sentie nulle, mais à 100 %. Et j’y ai cru. »

Un engrenage émotionnel difficile à briser

Malgré la toxicité de cette histoire, la jeune artiste n’a pas réussi à s’en détacher immédiatement. Au contraire, elle s’est enfoncée dans un mécanisme bien connu de dépendance affective. « Parce que je l’aimais. Et je voulais tout faire pour qu’il m’aime », raconte-t-elle avec une sincérité désarmante. Une phrase qui résonne sûrement chez beaucoup de jeunes femmes (et jeunes hommes) ayant vécu des relations similaires.

Elle décrit un amour à sens unique, destructeur, dans lequel elle s’est perdue. « S’il fallait aller le chercher à 4h du matin, je le faisais. J’avais 16 ans ! Il pouvait me demander n’importe quoi, j’y allais. » Elle ajoute que, malgré les signaux d’alerte, elle ne voulait pas admettre la réalité : « Inconsciemment, je savais que quelque chose n’allait pas. Mais on aime tellement qu’on accepte tout. »

Transformer la souffrance en force créative

Aujourd’hui, cette période sombre est derrière elle, mais Héléna Bailly ne cherche pas à l’oublier. Au contraire, elle l’a transformée en force, en matière première pour sa musique. Mauvais Garçon n’est pas seulement une chanson, c’est une catharsis. Un exutoire artistique qui lui permet de tourner la page, mais aussi de tendre la main à celles et ceux qui se reconnaîtront dans ses paroles.

Son album Hélé, sorti le 14 mars dernier, témoigne de cette volonté de livrer une œuvre sincère et personnelle. Porté par des titres comme Gentil Garçon, Summer Body et donc Mauvais Garçon, ce premier opus affirme l’univers pop de la chanteuse, à la fois doux et percutant, vulnérable mais assumé.

Une étoile montante à suivre de près

Si elle n’a pas remporté la Star Academy, Héléna Bailly n’a rien perdu de sa lumière. Au contraire, elle brille aujourd’hui d’une aura nouvelle, forgée par l’expérience et le courage. Sa tournée promotionnelle bat son plein, et les médias ne tarissent pas d’éloges sur cette jeune femme talentueuse et authentique.

Et tandis que les rumeurs la lient au chanteur Pierre Garnier, Héléna préfère rester centrée sur sa musique et son message : celui d’une jeune fille qui a souffert, mais qui a su se relever, s’affirmer et sublimer sa douleur à travers l’art.

Avec Hélé, Héléna Bailly prouve qu’elle n’est pas qu’une étoile filante du petit écran, mais bien une artiste à part entière, résolument tournée vers l’avenir.