À 23 ans, Héléna incarne l’ascension fulgurante d’une jeune artiste devenue incontournable en à peine un an. Demi-finaliste de la dernière saison de la « Star Academy », elle a non seulement captivé le cœur du public, mais aussi conquis les classements musicaux, remplissant les zéniths et accumulant des millions de streams.
Depuis la sortie de son premier album Hélé le 14 mars dernier, la chanteuse belge a vu sa popularité exploser, se hissant en tête des ventes dès la première semaine, devançant des figures mondiales telles que Lady Gaga et Gims. En une semaine, sa tournée était sold-out, ce qui l’a poussée à ajouter de nouvelles dates dans des salles prestigieuses. Il est clair : Héléna a bien plus qu’une carrière, elle est en train de marquer une génération.
Cette notoriété, elle l’a accueillie sans crier gare. À 22 ans, Héléna s’inscrivait en cachette à la Star Academy, ne se doutant pas qu’elle allait bientôt voir sa vie bouleversée. Lors de l’interview, elle confie : « Personne n’est préparé à ça ». Après avoir quitté l’émission en 2024, elle a su séduire le public avec son premier single, « Aimée pour de vrai », avant d’enchaîner avec un EP audacieux, Pas de seum pour le summer. Des titres comme « Summer Body » et « Mauvais Garçon » sont rapidement devenus des hymnes féministes, portés par des paroles percutantes et des mélodies entraînantes. Une vraie déclaration de guerre contre les stéréotypes, qui a trouvé un écho profond auprès de ses fans.
Aujourd’hui, Héléna cumule près de 80 millions de streams en France, et sous le soleil parisien, elle évoque cette notoriété soudaine avec une certaine distance. « Ça fait un an, j’ai compris comment ça fonctionnait. L’exposition, elle est là, c’est positif. Ça veut dire qu’on m’écoute, et si on m’écoute, je peux vivre de ce que j’aime », explique-t-elle, sereine mais toujours étonnée par cette soudaine montée en puissance.
Dès l’âge de 5-6 ans, Héléna a découvert sa passion pour la musique. Elle a grandi à Bruxelles, où elle a suivi des cours de danse classique tout en apprenant à jouer du piano, une expérience qu’elle décrit comme rare et précieuse. « C’était incroyable. C’est là que je suis tombée amoureuse du piano », raconte-t-elle. L’artiste s’est formée en autodidacte, apprenant le piano sur une vieille application de son téléphone, avant d’acquérir un véritable instrument à 18 ans. Aujourd’hui, dans son album, elle lui rend hommage avec la chanson « Mon piano et moi », une belle manière de montrer que, même si elle doute parfois de ses capacités, elle reste fidèle à ses racines.
Ce rapport authentique à sa musique se retrouve dans toutes ses interventions publiques. Que ce soit dans ses chansons, ses interviews ou dans la rue, Héléna fait preuve d’une sincérité rare. « Je veux être la girl next door », confie-t-elle, refusant de devenir une star inatteignable. « J’ai été si proche des gens pendant trois mois à la Star Academy, je trouve incohérent d’être inaccessible ensuite », souligne-t-elle, fidèle à sa volonté de rester elle-même.
Cette approche, pleine de naturel et d’humilité, séduit un public fidèle qui se reconnaît en elle. Ses fans, qu’elle appelle affectueusement « les pp roses », sont nombreux à lui témoigner leur affection et à partager un lien particulier avec elle. « Les gens me disent souvent qu’ils ont l’impression de me connaître, que j’étais dans leur salon pendant trois mois. C’est trop marrant. J’ai l’impression qu’ils pourraient être mes copines », ajoute-t-elle.
Cependant, la célébrité ne se fait pas sans défis. En sortant de la Star Academy, Héléna se retrouve confrontée à un tourbillon médiatique intense. Interviews, critiques incessantes, et questions sur sa vie privée la submergent. « J’ai du mal à croire qu’on poserait les mêmes questions à un homme », déplore-t-elle. Mais la pression va vite devenir trop lourde à porter, et après une session de promotion épuisante, elle fait face à une crise d’angoisse. « Je me suis sentie presque mourir à ce moment-là », confie-t-elle. La chanson « Boule au ventre », présente sur son album, témoigne de ce malaise, qu’elle souhaite partager pour sensibiliser sur l’anxiété et la pression constante du regard extérieur.
Heureusement, la famille Bailly, soudée autour d’Héléna, l’a soutenue dans cette période difficile. Son frère Arnaud et sa femme Yahima, qui ont rapidement pris en charge sa gestion, sont devenus des piliers essentiels dans la gestion de sa carrière. « Le mot d’ordre, c’est qu’il faut la préserver », explique Yahima, qui a choisi de devenir sa manageuse après avoir découvert l’univers musical. Grâce à elle, Héléna bénéficie d’un encadrement familial rassurant et bienveillant, loin des pièges de l’industrie.
Aujourd’hui, Héléna parvient à apprivoiser son exposition médiatique tout en la mettant au service de causes qui lui tiennent à cœur. Dans des morceaux comme « Tout gâcher », elle aborde des sujets sociaux importants, comme la prévention contre l’alcoolisme et les dangers qui en découlent. Ses chansons sont autant de manifestes pour toute une génération en quête de sens et d’authenticité.
Si l’avenir reste flou, Héléna continue d’avancer avec une détermination tranquille. « Tout est encore récent, nous avançons progressivement pour construire du qualitatif », explique Yahima. Et avec cette trajectoire unique, Héléna semble déjà prête à affronter de nouveaux défis, tout en restant fidèle à elle-même, et en offrant à son public une musique à la fois sincère, engagée et profondément humaine.