Vendredi soir, Frank Lebœuf a été éliminé de la 14e saison de « Danse avec les stars », à l’issue du cinquième prime. Le champion du monde 1998 s’était blessé la semaine précédente lors des répétitions avec sa partenaire, Candice Pascal.
Ni son paso doble sur « Bella Ciao » ni la visite surprise de son ami Vincent Moscato n’ont permis à Frank Lebœuf de conserver sa place dans la quatorzième saison de « Danse avec les stars ». Le champion du monde 1998 a été éliminé à l’issue du cinquième prime, vendredi 21 mars. Une soirée riche en émotions et en surprises, où le public a notamment découvert le compagnon d’Ève Gilles, Miss France 2024, Simon.
Paris Match. Pour commencer, comment va votre cuisse ?
Frank Leboeuf. J’ai une déchirure d’1,5 cm sur 3,5 cm et il faut environ 1 semaine de convalescence par centimètre, donc il me reste environ 2 semaines avant d’avoir vraiment récupéré. Mais ça va, j’ai pu danser sans aucune douleur parce que Candice [Pascal, sa partenaire de danse] a trouvé les pas qui me permettaient de ne pas trop forcer. Au moment où je vous parle, je suis sur mon vélo d’appartement à faire ma rééducation. Hier, j’étais à la piscine et j’ai fait de la cryothérapie aussi… J’ai tout mon temps maintenant !
« J’ai appris à perdre et à rentrer chez moi déçu »
Vous avez été éliminé vendredi à l’issue du cinquième prime. Comment avez-vous vécu cette fin d’émission ?
Après mon premier passage, j’ai été un peu frustré par les notes et les critiques des juges. Et quand je suis arrivé au « face à face », j’ai dit à Candice : « Écoute, si c’est la dernière fois qu’on danse, ce n’est pas grave, car j’ai vraiment pris que du bonheur à danser avec toi et on va s’éclater sur ce dernier paso doble ». C’est ce qui s’est passé. On s’est régalés et je n’ai pas eu de déception. J’ai senti la fin arriver et c’était déjà un miracle que de pouvoir revenir danser ce vendredi soir.
Quel souvenir général gardez-vous de cette aventure ?
Ce mois et demi que j’ai passé à apprendre à danser n’a été fait que de joie, même si ça a été dur et frustrant. Je ne garde que des bons souvenirs et notamment la rencontre d’une fille extraordinaire, Candice. Je reste aussi stupéfait par l’organisation de ce programme : c’est une machine extraordinaire où tout le monde se donne à fond, que ce soit les coordinatrices, les costumiers… C’est phénoménal. Ma seule petite déception, c’est de ne jamais avoir eu de 8 ! Mais je suis un joueur de foot, j’ai appris à perdre.
Une relation très forte avec Candice
À l’annonce de votre départ, on a senti votre partenaire de danse, Candice Pascal, très émue. Vous avez tissé des liens forts tous les deux ?
C’est assez extraordinaire l’amitié que nous avons réussi à créer en seulement un mois et demi. Elle m’a permis de découvrir la danse, de comprendre le métier de ma femme (Chrislaure Nollet est professeure de danse classique, ndlr) et de toucher d’un peu plus près la précision et la mentalité des danseurs. D’ailleurs, le seul moment où je m’en suis voulu, c’est quand j’ai vu Candice pleurer. Je me suis dit que c’était à cause de moi, parce que je ne dansais pas assez bien. C’était très compliqué pour elle, très frustrant… Et en tant qu’ancien joueur, j’ai toujours connu ce truc de rentrer chez moi frustré en me disant que j’avais « laissé tomber » mes coéquipiers et là, je l’ai revécu vendredi. En rentrant chez moi, j’ai pris conscience que Candice ne pourra plus danser et j’étais déçu pour elle.
Au final, qu’est-ce que vous avez trouvé le plus dur dans l’apprentissage de la danse de salon ?
Par où commencer ? (rires) Le premier truc, c’est d’apprendre à compter sur la musique. Ma femme a essayé de m’aider, mais je vous avoue que n’ai toujours pas compris ! Ensuite, c’est la précision de tous les gestes. Il faut penser à dix choses à la fois, ce qui est impossible en n’ayant jamais dansé. De votre orteil à vos cheveux, enfin à la tête pour moi, en passant par les doigts, il faut penser à la position de tout : c’est un truc de fou ! Ça demande une précision phénoménale. Et je vais vous dire, pour moi, la danse est 100 fois plus dure que le foot parce que ça demande une réelle précision alors que j’ai déjà mis des buts dans la lucarne sans le faire exprès… Les danseurs méritent beaucoup plus de respect.
La danse est 100 fois plus dure que le foot.
Frank Leboeuf, champion du monde 1998
Est-ce qu’il y a quand même une danse que vous avez préférée ?
J’ai adoré ma première valse contemporaine, mais comme je n’avais que deux semaines de pratique derrière moi, c’était un peu compliqué. J’ai aussi beaucoup apprécié le paso doble parce que c’était une danse de caractère, où il y a de l’interprétation et où j’ai pu me donner à fond sans penser à rien. J’ai trouvé ça génial.
Du sérieux et de l’amitié
Dans les magnétos, on vous percevait comme un élève très sérieux et appliqué. C’était important pour vous de vraiment soigner vos danses ?
Pour moi, il était très important de donner le meilleur de moi-même pour réaliser un beau spectacle. Or, les semaines d’entraînement passent vite et il y a beaucoup de choses à faire, donc quand on avait le temps de danser, j’y allais à fond les gamelles. J’étais très appliqué parce que Candice me demandait beaucoup et que j’en voulais beaucoup. C’est d’ailleurs ce qui a fait l’alchimie entre nous : nous étions très ambitieux tous les deux. Et nous avons réussi à faire de très belles choses avec les moyens que j’avais. Nous n’avons rien à regretter.
Avez-vous une petite déception sur cette aventure ?
Pour l’invité mystère, oui. Depuis le début de l’aventure, j’ai toujours dansé pour ma femme. Alors, même si j’ai été très content de voir Vincent Moscato me faire la surprise sur le parquet, que c’était une parenthèse enchantée, au fond de moi-même, j’ai été déçu de ne pas voir ma femme arriver. Même si elle était déjà venue sur le parquet avant, j’aurais aimé passer ces 30 secondes à danser avec elle et Candice. C’est la seule chose que je vais regretter.
On vous a vu très proche d’Adil Rami et de Jungeli dans les magnétos. Comment avez-vous ressenti l’ambiance dans les studios d’entraînement et sur le plateau le vendredi soir ?
La promo était exceptionnelle, que ce soit en termes de candidats ou de danseurs professionnels, et il y avait une super ambiance. Tout le monde va dans les studios des autres pour les encourager, c’est vraiment très sincère ce qu’il se passe. Et je vais vous raconter, pendant la soirée, j’ai dit à Lénie que je sentais que j’allais partir et j’ai tout de suite vu de la tristesse dans ses yeux, alors qu’elle pourrait être ma petite-fille. C’est ça Danse avec les stars. Je me suis beaucoup rapproché de Joël, Claude [Dartois], Julie [Zenatti], Ève [Gilles], mes « fils », Florent [Manaudou] et Adil [Rami] … Je me suis retrouvé tellement de fois à tenir dans mes bras des gens que je ne connaissais pas un mois auparavant !
Et aujourd’hui, est-ce qu’il y a une personnalité que vous espérez voir gagner ?
Je pense forcément à Lénie. Elle a explosé d’entrée de jeu, mais ce que j’aime chez elle, c’est qu’elle s’est appliquée pour continuer à progresser. Pour moi, venir à DALS en sachant danser et gagner, c’est normal, mais il n’y a pas de quoi se vanter – surtout en battant Frank Leboeuf ou Claude Dartois qui n’ont jamais dansé (rires). En revanche, si tu arrives à t’améliorer de semaine en semaine, moi, je dis chapeau et c’est ce que je vois en Lénie. C’est elle qui mérite de gagner. Il n’y a pas photo.
« Pouvoir danser avec mon épouse »
De votre côté, allez-vous continuer de danser ?
J’ai envie, oui, mais là, on va faire une petite pause ! Je crois que ma femme aimerait bien que je change un peu de sujet de discussions (rires). J’ai envie de continuer à danser et je vais prendre des cours avec Candice pour pouvoir danser avec mon épouse, être collé-serré avec elle et non plus être un bâton à côté d’elle comme j’ai pu l’être auparavant ! Ça prendra le temps qu’il faut, mais je le ferai.
