Jacques Martin : sa fille revient sur son cancer métastasé… comment il a vécu ses derniers jours terré.
Dans les colonnes de Gala, Elise Martin, fille de l’animateur Jacques Martin, est revenue sur les difficiles derniers moments de sa vie.
Il était l’une des figures emblématiques de la télévision. Un animateur qui donnait le sourire à chacune de ses phrases. Malheureusement, en 2007, Jacques Martin nous quittait des suites d’un cancer généralisé, plusieurs années après avoir fait un AVC. Un cancer qu’il n’a jamais vraiment voulu évoquer, même avec sa famille, comme se souvient sa fille, Élise Martin, dans les colonnes de nos confrères de Gala.
Celle-ci en profitait pour revenir sur les difficiles derniers moments de la vie de son papa. “A la toute fin, il ne voulait plus voir personne. Comme un animal blessé, il s’est terré dans un coin et s’est caché de tous”, se souvient-elle. Avant de quitter ce monde, Jacques Martin avait pris une étrange d’habitude qui ne manquait pas de surprendre sa fille. “Ce qui est très étonnant, c’est qu’après avoir totalement rejeté la religion, suite à ses années de calvaire chez les jésuites, les derniers temps, il avait une Bible ouverte dans sa chambre, à côté de lui, et il aimait qu’on lui en lise des passages”.
Seul pour affronter la mort
Toujours très pudique selon les dires d’Elise, Jacques Martin était pourtant bien plus ouvert à sa fin de vie. “C’est terrible de dire ça mais c’est à partir du moment où il est tombé malade qu’il est devenu accessible. Disponible”, se remémore-t-elle avant de faire un triste constat : “Mais je pense malheureusement qu’il n’est pas parti serein…”.
Un manque de sérénité sans doute due au fait que la majorité de ses amis lui avaient tourné le dos sur la fin comme se rappelait sa dernière compagne à Paris Match : “Le téléphone ne sonnait presque plus. Jacques ne s’en étonnait pas. Son isolement était volontaire. Son monde, c’était sa maladie, résumait Céline Martin à nos confrères. Je voulais faire venir des amis, il freinait des quatre fers.”
Jacques Martin : la pudeur d’un homme face à la mort
Il a marqué des générations de téléspectateurs avec son humour, sa répartie et sa capacité à mettre en valeur aussi bien des artistes confirmés que des talents naissants. Jacques Martin, disparu en 2007 à l’âge de 74 ans, reste une figure incontournable du paysage audiovisuel français. Pourtant, derrière le sourire et l’aisance scénique, se cachait un homme bien plus complexe, pudique et tourmenté. Sa fille Élise Martin, dans un entretien accordé récemment à Gala, est revenue sur les ultimes moments de vie de son père, entre solitude, dignité et une forme de retour inattendu vers la spiritualité.
Une carrière marquée par l’élégance et la popularité
Jacques Martin, que beaucoup surnommaient affectueusement « le maître de cérémonie », a bâti sa légende télévisuelle grâce à des émissions devenues cultes : L’École des fans, Dimanche Martin ou encore Le Petit Rapporteur. Sa force résidait dans sa capacité à instaurer une proximité immédiate avec son public. Mais, comme souvent avec les personnalités publiques, l’homme derrière l’écran n’était pas tout à fait celui que l’on croyait connaître. Ses proches décrivent un être plus réservé, parfois distant, dont la pudeur contrastait avec l’image joviale diffusée à la télévision.
Le combat discret contre la maladie
Après un AVC qui avait déjà fragilisé sa santé, Jacques Martin a dû affronter un cancer métastasé. Une épreuve qu’il a choisi de vivre dans le silence, refusant d’évoquer sa souffrance, même avec ceux qui l’aimaient. « À la toute fin, il ne voulait plus voir personne. Comme un animal blessé, il s’est terré dans un coin et s’est caché de tous », confie sa fille Élise. Ce repli sur lui-même, douloureux pour son entourage, était sans doute une manière pour lui de garder une forme de contrôle sur son image et sa dignité.
Une réconciliation inattendue avec la foi
Paradoxalement, cet homme qui avait longtemps rejeté la religion après une jeunesse marquée par la rigueur des jésuites, s’est tourné dans ses derniers instants vers la lecture biblique. « Les derniers temps, il avait une Bible ouverte dans sa chambre et aimait qu’on lui en lise des passages », se souvient Élise. Un signe de quête spirituelle, peut-être un besoin de réconfort face à l’inconnu. Cette attitude surprenante révèle une autre facette de l’animateur : celle d’un homme qui, au moment d’affronter la mort, s’est autorisé à chercher ailleurs une paix qu’il n’avait jamais trouvée auparavant.
L’isolement, volontaire mais douloureux
Selon sa dernière compagne, Céline, Jacques Martin avait lui-même participé à son isolement : « Le téléphone ne sonnait presque plus. Jacques ne s’en étonnait pas. Son isolement était volontaire. Son monde, c’était sa maladie. » S’il refusait de recevoir ses amis, c’était moins par amertume que par volonté de se protéger, de préserver une image de lui intacte. Cette décision, incomprise par certains, témoigne de son extrême pudeur. Mais elle a aussi eu pour conséquence d’accentuer sa solitude, et peut-être d’empêcher ce sentiment de sérénité que sa fille aurait tant voulu lui voir éprouver avant de partir.
L’héritage d’un homme complexe
Aujourd’hui encore, Jacques Martin reste dans la mémoire collective comme l’homme qui savait faire rire et émouvoir, qui a donné leur chance à de nombreux artistes, et qui a offert au public français des instants de télévision devenus historiques. Mais grâce aux confidences de sa famille, on découvre désormais un homme plus fragile, tiraillé entre son besoin de solitude et son envie d’être compris.
Son départ, marqué par la dignité et le silence, rappelle combien les grandes figures publiques sont, elles aussi, profondément humaines. Derrière l’éclat des projecteurs, il y avait un homme en quête de paix, de sens, et qui, jusqu’au bout, aura cultivé l’art de la discrétion.