Après son rôle de DRH nymphomane dans «WorkinGirls», la comédienne Laurence Arné est chaque samedi sur Canal+ dans la pastille humoristique «Filles d’aujourd’hui»…
Etre ou paraître
L’idée de Filles d’aujourd’hui lui est venue l’an dernier: «Je voulais faire un petit programme sur ce qu’on donne à voir par rapport à ce qu’on est», explique-t-elle. «Je trouvais ça drôle de reprendre le concept des magazines féminins: “Une journée avec…“, en montrant le décalage entre la fille qui se la pète en interview, mais se fait griller en deux secondes si les caméras la suivent.»
Mélanie Laurent likes this?
Séduit par l’idée, Canal+ lui commande 12 épisodes de 3 minutes 30, qu’elle co-écrit avec Bertrand Delaire (co-auteur du SAV des émissions) et co-réalise avec Théodore Bonnet du Studio Bagel… Travail de recherche à l’appui. «J’aime bosser le sujet pour savoir de quoi je parle sinon je ne me sens pas crédible», dit-elle en expliquant avoir reçu des compliments de blogueuses mode pour le premier épisode, un signe «hyper rassurant».
Sa chanteuse à texte qui «vit musique, mange musique, dort musique» vous rappelle le montage cruel – mais tellement drôle sur Mélanie Laurent (is curious of everything)? Sans doute pas un hasard… Mais cela vient aussi de CD’aujourd’hui, des mini-portraits de France 2 qui la faisaient «hurler de rire».
Comme quand quelqu’un met tellement d’énergie à vous raconter que sa vie est formidable qu’il en devient risible. «C’est bien d’avoir du recul sur ce qu’on est, estime la comédienne. Mais, en même temps, c’est hyper important de se prendre au sérieux… Enfin, d’être convaincu par ce qu’on fait. Moi, j’ai sans doute eu trop tendance à me dévaloriser», dit-elle en confiant son admiration: «Je suis fascinée par les gens qui ne doutent pas».
=”Des clichés, mais des surprises
Ses doutes n’empêchent pas sa carrière de décoller, et on la verra bientôt dans Nos futurs, de Rémi Bezançon. «Je vais là où les histoires me touchent. Le support, peu importe, je ne fais pas de fixette». Télé, ciné, ou ces pastilles qui tournent surtout le web. Plus que sept, avant peut-être une seconde salve, «c’est inépuisable, on ressort de chaque séance de travail avec une liste de dix nouveaux personnages».