Sophie Favier brisée par la mort de Thierry Ardisson : “C’est l’horreur !”

Paris, 5 août 2025 – La voix tremblante, les yeux embués de larmes, Sophie Favier n’a pas cherché à masquer son émotion. Invitée de Roland Perez dans Le Club de l’été sur Europe 1, l’ancienne figure emblématique de la télévision française des années 1990 est revenue sur des moments forts de sa carrière et de sa vie personnelle. Mais au cœur de cette interview, c’est un nom qui a tout fait basculer dans le silence et l’émotion : Thierry Ardisson.

Une nouvelle qui l’a brisée

« J’ai été totalement effondrée », a confié Sophie Favier, incapable de cacher la douleur qui transperçait chacun de ses mots. La disparition de l’homme en noir de la télévision, décédé récemment, a été un choc immense pour elle. « D’autant que j’habite en face de l’hôpital américain… et ils viennent tous mourir à l’hôpital américain. C’est l’horreur », a-t-elle ajouté, la voix serrée.

Elle raconte qu’elle avait remarqué la présence de paparazzis à proximité de l’établissement médical. Un signe qu’elle redoute désormais : « Quand je les vois arriver, je sais qu’une mauvaise nouvelle n’est pas loin. Et cette fois-ci, malheureusement, j’avais raison. »

Une relation faite de piques et de tendresse

Sophie Favier et Thierry Ardisson, c’est l’histoire d’une complicité parfois taquine, souvent émouvante. Elle se souvient : « Au début, il me taquinait beaucoup, mais je ne lui en voulais pas. C’était son fond de commerce. » L’animatrice n’a jamais oublié les échanges vifs mais respectueux, et surtout l’intelligence rare de l’homme : « J’avais une admiration totale pour lui. Son esprit, sa vivacité, sa capacité à surprendre… C’était un vrai génie de la télévision. »

Leurs chemins s’étaient recroisés lors de son passage remarqué dans l’émission Tout le monde en a parlé. Un moment qu’elle garde précieusement dans sa mémoire : « C’était comme si le temps n’avait pas passé. La complicité était là, intacte. »

Une icône télé des années 90 marquée par les drames

Pour toute une génération, Sophie Favier reste l’un des visages marquants de la télévision française. Égérie glamour, animatrice pétillante, elle a côtoyé les grands noms : Christophe Dechavanne, Jean-Luc Delarue, et bien sûr Thierry Ardisson.
Mais derrière les sourires et les paillettes, la vie de Sophie Favier a aussi été marquée par des épreuves déchirantes.

En 2022, elle avait déjà connu un deuil particulièrement douloureux : la perte de sa mère, survenue en novembre 2021. Lors d’un live Instagram avec son amie Adeline Blondieau, elle lui avait rendu un hommage vibrant :
« Elle m’a appris que le beau attire le beau et que l’amour attire l’amour. Ce sont des mots que je garde au plus profond de moi. »

Des conseils de vie gravés dans le cœur

Ces paroles maternelles résonnent encore dans l’esprit de l’animatrice. Dans un monde où les strass peuvent parfois masquer la solitude, Sophie Favier s’accroche à ces valeurs simples et puissantes. « Je crois que maman avait raison, confie-t-elle. Plus on donne, plus on reçoit. »

Pour elle, la disparition de Thierry Ardisson ravive inévitablement la blessure laissée par la mort de sa mère. « Ces deux personnes ont marqué ma vie à jamais. Ce sont des piliers qui s’en vont, et on se sent un peu plus seule chaque fois. »

Une vie publique, un cœur discret

Si Sophie Favier a souvent été sous les projecteurs, elle n’a jamais fait étalage de sa vie privée. Elle choisit ses confidences avec soin, préférant parler de ses souvenirs heureux et des leçons apprises plutôt que de s’attarder sur les blessures. Mais cette fois-ci, face à Roland Perez, elle a accepté de se livrer comme rarement.

« On croit qu’avec les années, on apprend à dire au revoir. Mais en réalité, on ne s’habitue jamais. Chaque départ est un choc, un arrachement. »

Un héritage télévisuel indélébile

Dans les années 1990, Sophie Favier incarnait une certaine idée de la télévision : glamour mais accessible, divertissante mais intelligente. Aux côtés de Christophe Dechavanne dans Ciel mon mardi ! ou dans Coucou c’est nous !, elle a marqué l’histoire du petit écran.
Aujourd’hui encore, elle reçoit des messages de téléspectateurs lui rappelant à quel point elle a fait partie de leur quotidien.

« Ça me touche énormément, avoue-t-elle. On ne se rend pas toujours compte, quand on est dedans, de l’impact qu’on a sur les gens. »

Thierry Ardisson, l’homme qui savait provoquer et séduire

Parler de Thierry Ardisson, pour Sophie Favier, c’est évoquer une époque où la télévision n’avait pas peur de prendre des risques. « Il pouvait être caustique, parfois piquant, mais il savait toujours où il allait. Ce n’était jamais gratuit. »

Elle insiste sur sa vision : « Il savait lire les gens, deviner ce qu’ils avaient envie de dire, parfois avant même qu’ils ne le sachent eux-mêmes. »

Des adieux amers, mais un souvenir impérissable

Aujourd’hui, Sophie Favier sait qu’il faudra apprendre à vivre avec cette absence. Mais dans sa mémoire, les rires partagés, les échanges complices et les moments télé inoubliables resteront gravés.

« Je ne veux pas me souvenir de lui à l’hôpital. Je veux garder l’image d’un homme debout, souriant, toujours prêt à lancer une réplique qui tue. »

L’émotion partagée des téléspectateurs

Depuis l’annonce de la mort de Thierry Ardisson, les réseaux sociaux se sont remplis de messages d’hommage. Les fans se souviennent de ses interviews marquantes, de ses émissions cultes, et de son audace rare. Beaucoup saluent également la sincérité de Sophie Favier dans son témoignage.

Pour elle, ces marques d’affection sont essentielles : « C’est réconfortant de voir que je ne suis pas seule à ressentir cette perte. Nous avons tous perdu quelqu’un qui a compté. »

Une page qui se tourne

Sophie Favier conclut avec un mélange de tristesse et de gratitude : « La vie est ainsi faite… On avance, on se relève, mais on n’oublie pas. Thierry restera à jamais une partie de mon histoire. »

Et alors qu’elle quitte le studio d’Europe 1, un sourire timide aux lèvres, on devine que derrière l’animatrice souriante des années 90 se cache une femme qui a aimé, perdu, et qui continue malgré tout à croire que « le beau attire le beau et l’amour attire l’amour ».