Mort d’un emblématique journaliste de TF1.

Christian Brincourt, ex-journaliste à TF1 et Paris Match est mort. Il se spécialisait dans les guerres, les vedettes et les sports extrêmes.

Le journaliste et grand reporter Christian Brincourt est décédé ce lundi à l’âge de 90 ans. C’est Jérôme Béglé, directeur de la rédaction de Paris Match, qui l’a annoncé ce 1er septembre 2025.

Dans sa nécrologie, il n’a pas expliqué de quoi était mort cet homme aux 1000 vies. Il a toutefois retracé le parcours si singulier de cet homme.

Christian Brincourt était grand reporter à Paris Match et à TF1. Il était aussi l’ami de Jean-Paul Belmondo et Brigitte Bardot.

Christian Brincourt journaliste aux multiples facettes

On nous rappelle : “Journaliste depuis 1960 et son entrée à Radio Luxembourg, il se rendait là où le monde s’enflammait et crachotait“.

Et d’ajouter : “Pour la radio puis pour TF1, il couvrit les guerres d’Algérie, du Vietnam, des 6 jours, du Golfe. Les famines au Biafra puis en Éthiopie, les attentats qui ensanglantent le monde, les coups d’État”.

Il avait aussi une passion pour les sports extrêmes, c’est pourquoi il a suivi des alpinistes, pour l’ascension de l’Everest en 1978, quand il n’était pas en mer, pour de grandes expéditions.

Sur TF1, en particulier, Christian Brincourt était arrivé en 1971. Il avait réalisé pendant plus de deux décennies des “52 minutes” pour les magazines de la chaîne. Il a également été rédacteur en chef du service grands reportages à TF1.

Quand il n’écrivait pas sur les trafics de drogue, Christian Brincourt recueillait les confidences de ses amis star. Il a interviewé, notamment pour Paris Match, Lino Ventura, Jacques Brel, Brigitte Bardot, et surtout Jean-Paul Belmondo.

Son amitié avec Jean-Paul Belmondo

En 2021, à la mort de son ami Jean-Paul Belmondo, Christian Brincourt avait raconté dans Paris Match comment il avait “mis de côté la star pour côtoyer au quotidien un homme“.

Et de se confier alors sur leur relation qui avait pris un tournant en 2006, “au centre de rééducation médical de Granville”. Il avait expliqué : “un col du fémur brisé pour lui et une prothèse au genou pour moi nous ont fait bénéficier des mêmes soins. Cent repas partagés devant la mer, des heures côte à côte en fauteuil roulant tissent une complicité…”

Tandis que Brigitte Bardot a réagi à l’annonce de sa mort, on leur souhaite de bonnes retrouvailles avec Jean-Paul Belmondo, là-haut.

Christian Brincourt, le grand reporter aux mille vies, s’éteint à 90 ans

Le monde du journalisme vient de perdre l’une de ses figures les plus marquantes. Christian Brincourt, grand reporter, homme de plume et de télévision, est décédé à l’âge de 90 ans. Son nom restera associé à la grande époque de Paris Match et de TF1, mais aussi à une certaine idée du reportage : engagé, courageux, curieux, toujours au plus près des événements et des hommes.

Un journaliste de terrain

Né en 1935, Christian Brincourt entre dans la profession en 1960 à Radio Luxembourg. Très vite, il s’oriente vers ce qui deviendra sa marque de fabrique : couvrir les soubresauts de l’histoire contemporaine, là où le danger guette, mais où l’information brûle. « Il allait là où le monde s’enflammait », résume joliment Jérôme Béglé, directeur de la rédaction de Paris Match, qui a annoncé sa disparition le 1er septembre 2025.

De l’Algérie au Vietnam, du Proche-Orient à l’Afrique, Brincourt aura été le témoin privilégié de nombreux conflits. Il a vu la guerre des Six Jours, couvert les famines au Biafra et en Éthiopie, raconté les coups d’État et les attentats. Ce choix d’être toujours présent dans les zones sensibles lui a valu le respect de ses confrères et l’admiration du public. Il se voulait un témoin, jamais un acteur, mais savait trouver le mot juste pour restituer l’horreur comme la dignité des peuples.

Une plume sensible et une caméra courageuse

En 1971, il rejoint TF1. Pour la chaîne, il réalise de longs reportages, ces fameux « 52 minutes » qui marquent les esprits. Pendant plus de vingt ans, il incarne une forme de journalisme à la fois rigoureux et humain. Il prend aussi la tête du service des grands reportages, contribuant à former une nouvelle génération de reporters.

Ses enquêtes portent sur des thèmes aussi variés que les trafics de drogue, les dictatures, ou encore les expéditions sportives. Car Christian Brincourt avait une autre passion : l’aventure. En 1978, il suit des alpinistes lors de l’ascension de l’Everest, avant de raconter la mer et ses défis à travers plusieurs voyages maritimes. Ce goût du risque et de l’exploit faisait écho à sa curiosité sans bornes et à sa volonté d’explorer toutes les facettes du monde.

L’ami des stars

À côté du reporter de guerre, il y avait aussi l’homme des rencontres. Brincourt a su approcher les plus grandes célébrités, parfois avec la distance du journaliste, souvent avec l’affection de l’ami. Pour Paris Match, il interviewe Jacques Brel, Lino Ventura, Brigitte Bardot, et surtout Jean-Paul Belmondo.

Avec « Bébel », la complicité dépassait largement le cadre professionnel. En 2021, après la mort du monstre sacré du cinéma français, Brincourt confiait dans Paris Match combien leur amitié s’était renforcée à partir de 2006, lorsqu’ils partageaient la même maison de rééducation en Normandie. « Cent repas devant la mer, des heures côte à côte en fauteuil roulant », racontait-il. Ces moments simples, loin des caméras, avaient scellé un lien indéfectible.

Hommages et héritage

L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion. Brigitte Bardot a salué la mémoire d’un « homme rare, sensible et courageux ». Dans les rédactions, beaucoup se souviennent d’un aîné bienveillant, exigeant mais toujours prêt à transmettre son expérience.

Christian Brincourt laisse derrière lui une œuvre considérable, faite de reportages, de livres et de témoignages qui continueront d’éclairer les générations futures. Il incarne cette époque où le grand reporter allait sur le terrain sans calcul, animé par une seule exigence : comprendre et raconter le monde.

Sa disparition marque la fin d’une page du journalisme français. Mais son regard, sa voix et ses récits resteront comme un héritage précieux, rappelant que l’information n’est jamais plus forte que lorsqu’elle est vécue au plus près des hommes et des événements.