Benoît Jacquot accusé de viol, Virginie Ledoyen s’exprime : « Je suis très affectée par… »
Dans une récente interview accordée au Parisien, Virginie Ledoyen a brisé le silence concernant les accusations portées contre Benoît Jacquot.
La 82e édition de la Mostra de Venise a officiellement ouvert ses portes, attirant sur le tapis rouge un parterre de stars internationales.
De George Clooney à Adam Sandler, en passant par Naomi Watts, Heidi Klum ou Emma Stone, le gratin hollywoodien s’est donné rendez-vous en Italie pour célébrer le cinéma.
Mais si les Américains ont fait le déplacement, les Français sont également présents. Virginie Ledoyen, fidèle à l’événement, est d’ailleurs venue ce samedi 30 août assister à la projection de son film À pied d’œuvre, long-métrage largement applaudi après le visionnage.
Virginie Ledoyen : “Je ne suis pas maso…”
Outre ce projet, l’actrice de 48 ans est connue pour ses collaborations avec Benoît Jacquot, réalisateur accusé de violences sexuelles sur mineurs par Judith Godrèche.
Virginie Ledoyen, qui n’avait que 19 ans lors de son premier tournage avec le cinéaste, assure ne pas avoir vécu la même expérience que sa consœur. Jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais réagi publiquement aux accusations portées contre lui.
“Je n’ai pas du tout vécu la même histoire qu’elles (Judith Godrèche et Isild Le Besco, ndlr). Je ne me suis pas exprimée également pour elles qui ont vécu des choses, de toute évidence, ultra douloureuses. Et je ne suis pas non plus l’avocate de Benoît Jacquot“, a-t-elle fait savoir lors d’une interview accordée au Parisien.
Et d’ajouter : “C’est un réalisateur avec qui j’ai fait plusieurs longs-métrages, j’ai tourné à nouveau avec lui plus tard après ma première expérience. Je ne suis pas maso : s’il y avait eu des drames, je n’aurais pas retravaillé avec lui, avec qui je n’ai eu aucun problème“.
Benoît Jacquot visé par plusieurs accusations
Pour rappel, Judith Godrèche a porté plainte en 2024 contre Benoît Jacquot ainsi que contre Jacques Doillon.
Après avoir révélé publiquement la relation interdite qu’elle avait entretenue avec le premier réalisateur, d’autres actrices ont pris la parole pour dénoncer les violences qu’elles avaient subies.
Parmi elles, Julia Roy, qui a travaillé avec Benoît Jacquot sur le film À jamais, a expliqué dans Le Monde avoir été victime de violences à la fois physiques et psychologiques : “Il voulait contrôler tout ce que je faisais. Quand je le confrontais sur ses violences verbales et physiques, il détournait tout, prétendait que rien de tout cela n’était arrivé, et son discours était souvent contradictoire.”
Dans un climat où la parole des victimes de violences sexuelles prend de plus en plus de place, l’affaire qui secoue le monde du cinéma français, impliquant Benoît Jacquot, suscite de vives réactions. Si plusieurs actrices, comme Judith Godrèche et Isild Le Besco, ont pris la parole pour dénoncer des abus graves, d’autres, comme Virginie Ledoyen, ont préféré se faire discrètes, laissant planer une certaine ambiguïté sur leur propre expérience avec le réalisateur.
Virginie Ledoyen, bien que liée professionnellement à Benoît Jacquot par plusieurs collaborations, a choisi de se défendre de tout lien avec les accusations portées contre lui. Dans son interview au Parisien, l’actrice de 48 ans a tenu à souligner que son expérience avec le réalisateur était totalement différente de celles des autres femmes qui l’ont accusé. Elle précise que, bien qu’elle ait travaillé à plusieurs reprises avec Jacquot, elle n’a jamais vécu de situation similaire à celle de Judith Godrèche ou Isild Le Besco, des accusations très graves de violences physiques et sexuelles qui ont profondément secoué le milieu du cinéma.
L’actrice explique qu’elle a continué à travailler avec Benoît Jacquot, bien que cela n’implique aucunement un soutien à son comportement. “Je ne suis pas maso”, affirme-t-elle, mettant en avant qu’elle n’aurait jamais accepté de retravailler avec lui si des drames avaient marqué leur relation professionnelle. Son témoignage met en lumière la complexité de certaines relations dans le milieu artistique, où des personnalités en apparence respectées peuvent être accusées de comportements répréhensibles, tandis que d’autres ne partagent pas nécessairement les mêmes expériences.
Le silence de Virginie Ledoyen, jusqu’à cette interview, semble avoir été motivé par son désir de ne pas se positionner comme une avocate de l’une ou l’autre partie. Il est évident que dans un secteur où les relations professionnelles peuvent être aussi intenses que fragiles, les témoignages sur des sujets aussi délicats suscitent des débats. D’un côté, certaines actrices témoignent de comportements qui frôlent l’inacceptable, tandis que d’autres, comme Ledoyen, refusent de faire leurs propres expériences et relations personnelles le terrain de la bataille publique.
Le cas de Benoît Jacquot n’est pas isolé. De nombreux autres réalisateurs et personnalités du cinéma ont été accusés de comportements inappropriés ces dernières années, souvent longtemps après les faits. Ces révélations, bien que nécessaires pour faire éclater la vérité et donner une voix aux victimes, provoquent également des divisions et des malentendus dans l’industrie. Les débats sur la complicité tacite et les conflits d’intérêts sont désormais omniprésents, avec de nombreuses questions sur la manière dont ces abus ont pu être minimisés, voire ignorés, par d’autres professionnels de l’industrie du cinéma.
La 82e édition de la Mostra de Venise, qui se déroule actuellement, symbolise également ce tournant dans le monde du cinéma. Si l’événement attire des stars de tous horizons, les discussions sur les violences sexuelles et les abus de pouvoir occupent une place importante en toile de fond. Le cinéma, qui est souvent un miroir de la société, ne peut plus ignorer ces sujets, et le milieu se doit d’évoluer pour devenir plus transparent et respectueux.
Ainsi, à travers le témoignage de Virginie Ledoyen et de ses collègues, il devient de plus en plus évident qu’il n’y a pas de vérité unique dans ces affaires. Les témoignages de victimes, mais aussi les voix de ceux qui n’ont pas partagé les mêmes expériences, contribuent à ouvrir le débat et à renforcer la nécessité de changer les pratiques dans le cinéma, afin de protéger les jeunes générations d’artistes des abus de pouvoir.
Le scandale autour de Benoît Jacquot met en lumière une réalité complexe, où la séparation entre la victime et l’agresseur n’est pas toujours aussi nette que certains pourraient le penser. Il est essentiel de continuer à donner la parole à ceux qui ont souffert, tout en respectant les nuances des parcours individuels. Le cinéma, et plus largement la société, ne pourra avancer qu’en portant un regard lucide sur ses propres dysfonctionnements et en instaurant un climat de confiance et de respect dans toutes ses dimensions.