Avant le confinement, Kristofer (N’oubliez pas les paroles) a révélé ses techniques d’étude efficaces qui ont surpris Nagui.

Avant le confinement, Kristofer (N’oubliez pas les paroles) a révélé ses techniques d’étude efficaces qui ont surpris Nagui.

INTERVIEW. Kristofer (N'oubliez pas les paroles) : "Je me reconna ...

Kristofer n’est pas seulement le 7ème plus grand maestro de l’histoire de l’émission “N’oubliez pas les paroles”. Le jeune homme, qui a révisé plus de 1.700 chansons, est également étudiant en première année de master de droit à l’ULiège. Etudier, ça le connait. “La Libre Etudiant” lui a donc demandé quelques conseils à adresser aux étudiants pendant le blocus.

S’il indique qu’étudier ses cours est un peu différent de l’étude de chansons dans le sens où il doit comprendre la matière, pas simplement la restituer par cœur, Kristofer déclare utiliser la même technique pour faire les deux. De quoi donner quelques idées aux étudiants avant le blocus.

1. Faire un plan

“Le premier truc à faire, selon moi, c’est un plan du cours”, explique le jeune homme de 24 ans. “Pour les chansons aussi, je faisais un plan. Je m’en servais pour raconter une histoire qui se construisait dans ma tête.” Avec un plan, on a en effet une bonne idée de la structure du cours et on retrouve plus vite les idées principales de chaque chapitre.

2. Faire des fiches

Kristofer conseille ensuite de réorganiser son cours sous forme de fiches récapitulatives. “On peut redynamiser la matière en faisant des tableaux ou en construisant des schémas qui vont résumer les points importants.” Jouer avec la matière est quelque chose qui permet de mieux la comprendre et, du coup, de mieux la retenir.

3. Utiliser des couleurs ou des éléments graphiques

“Les couleurs, c’est quelque chose qui marche vraiment bien pour moi. Je fluote ce qui est important. Pour N’oubliez pas les paroles, j’achetais des palettes de fluos tous les deux mois”, dit-il en riant. Comme on vous l’expliquait dans un précédent article, il ne faut donc pas fluoter l’entièreté de son cours, mais uniquement ce qui est important et ce qui doit ressortir au premier coup d’œil. “J’entourais aussi les pièges dont il fallait que je me souvienne”, précise-t-il. “Dans mes cours, je fais souvent des flèches pour faire des liens entre les choses.”

4. Trouver sa méthode

“Quand j’étudie, je varie un peu les méthodes. Je pense qu’il faut que chacun trouve celle qui lui correspond le plus. Personnellement, j’aime bien réécrire la matière, cela m’aide à la retenir”, dit-il. “Je suis aussi quelqu’un qui bouge beaucoup donc j’aime bien étudier en marchant. Mais j’étudiais aussi les paroles des chansons dans les transports en commun par exemple ou posé dans un parc.” “Je suis aussi quelqu’un qui retient bien en fonction du contexte. Par exemple, je me souviens exactement où j’étais et ce que je faisais quand j’ai appris pour la première fois une chanson. Avoir le contexte m’aide à me souvenir du contenu des paroles.”

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“Même si j’ai une bonne mémoire, je passe beaucoup de temps à étudier”, conclut-il.

Kristofer, ce jeune homme passionné par la musique et l’étude, prouve que l’efficacité en révision passe par une organisation minutieuse et une approche personnelle. Son parcours impressionnant à “N’oubliez pas les paroles” témoigne de sa capacité à mémoriser plus de 1 700 chansons, mais aussi de sa rigueur académique. En parallèle de son rôle de maestro, il poursuit un master en droit à l’Université de Liège, un équilibre entre musique et études qu’il réussit à maintenir grâce à des méthodes d’apprentissage qu’il a peaufinées au fil des années.

Les étudiants pourraient s’inspirer de sa façon de travailler pour aborder leur propre blocus. Lorsqu’il s’agit de réviser, Kristofer recommande avant tout de prendre le temps de bien structurer son travail. Cela passe, comme il le souligne, par la création d’un plan. Qu’il s’agisse de chansons ou de cours, l’idée est la même : comprendre le fil conducteur. En ayant une vision d’ensemble, on peut s’assurer que les éléments clés sont bien intégrés. Ce plan sert à « raconter une histoire » dans sa tête, rendant l’étude à la fois plus agréable et plus fluide.

Pour renforcer cette structure, Kristofer conseille de reconstituer le contenu sous forme de fiches de révision. Cela permet non seulement de simplifier les concepts complexes, mais aussi de favoriser une meilleure compréhension. La création de tableaux ou de schémas est une technique qui se révèle d’autant plus utile en droit, un domaine où les relations entre les notions doivent être parfaitement claires. Les visualiser sous une forme condensée et structurée facilite grandement la rétention.

L’utilisation des couleurs et des éléments graphiques, un autre de ses conseils, repose sur un principe psychologique simple : les éléments visuellement marquants sont plus facilement mémorisables. En surlignant les points importants, les pièges à éviter ou les liens essentiels, Kristofer applique ce principe non seulement dans ses révisions universitaires mais aussi dans ses entraînements pour “N’oubliez pas les paroles”. À force de répéter cette méthode, il a compris qu’une matière bien hiérarchisée visuellement favorise une révision rapide et efficace. Il en va de même pour les chansons qu’il doit mémoriser : en surlignant les phrases clés, il rend chaque morceau plus abordable.

Mais l’une des clés de son succès réside également dans l’adaptabilité. Kristofer insiste sur l’importance de trouver la méthode qui convient le mieux à chacun. Il encourage les étudiants à expérimenter différentes approches. Lui-même préfère réécrire la matière pour la retenir, mais il sait que cette méthode n’est pas la panacée. Le fait de marcher en révisant, ou d’étudier dans des endroits différents, comme dans un parc ou dans les transports en commun, est également un moyen pour lui de s’imprégner du contenu d’une manière originale. Il reconnaît que le lieu et l’environnement jouent un rôle important dans la mémorisation : « Je me souviens précisément où j’étais et ce que je faisais lors de l’apprentissage d’une chanson. Le contexte me permet de retrouver facilement le contenu associé à ce souvenir », explique-t-il.

Kristofer ne prétend pas que la mémorisation est une tâche facile. Il met un point d’honneur à préciser qu’il passe beaucoup de temps à étudier, même s’il bénéficie d’une mémoire naturellement plus performante que celle de beaucoup d’autres. Il n’hésite pas à rappeler que l’effort et la persévérance sont primordiaux, et que chaque étudiant doit accepter que la réussite nécessite une certaine dose de travail acharné. L’important, selon lui, est de s’armer des bonnes stratégies et de ne jamais négliger l’aspect humain de l’étude.

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Au-delà des conseils pratiques qu’il prodigue, Kristofer incarne aussi un modèle de discipline et de passion. Son équilibre entre études et carrière de maestro prouve qu’il est possible de réussir dans des domaines variés à condition de bien gérer son temps et de mettre en place une méthodologie efficace. Il rappelle aux étudiants que l’étude, qu’elle porte sur des chansons ou des cours, doit avant tout être un plaisir. En prenant du recul, en s’organisant bien et en expérimentant diverses techniques d’apprentissage, on peut non seulement exceller mais aussi prendre du plaisir dans l’acte d’apprendre.

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