Koh-Lanta : le débat sur les rations alimentaires relancé après les propos controversés de Maxime
La faim, omniprésente dans Koh-Lanta, ravive parfois des tensions inattendues. Ce mardi 8 avril, dans l’épisode de Koh-Lanta : La Revanche des 4 Terres, la tribu des Virak – enchaînant les défaites – a montré des signes évidents de fatigue… et de faim. L’ambiance déjà tendue a franchi un cap lorsqu’un membre emblématique de l’équipe jaune, Maxime, a relancé un débat sensible : celui du partage des portions de nourriture entre hommes et femmes.
Face caméra, l’aventurier a déclaré, sûr de lui :
« Moi je pense, franchement, dans la logique des choses, vu les gabarits et tout ça, qu’on devrait donner un peu plus, une ou deux petites portions en plus aux hommes. »
Et de justifier ses propos en s’appuyant sur les « besoins énergétiques, caloriques, les apports nutritionnels quotidiens ».
Des paroles qui n’ont pas tardé à provoquer une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Sur X (anciennement Twitter), les internautes n’ont pas mâché leurs mots.
« Tout le monde a faim de la même manière hein ! Homme, femme, tout le monde à la dalle EN FAIT ! », a tweeté un utilisateur, résumant la pensée d’un bon nombre de téléspectateurs.
Un vieux débat qui refait surface
Ce n’est pas la première fois que ce genre de réflexion s’invite dans Koh-Lanta. En 2022, un autre aventurier, Fouzi, s’était insurgé contre le partage équitable d’une pièce de bœuf obtenue lors d’un confort. Selon lui, les portions auraient dû varier selon les individus.
Mais cette idée selon laquelle les hommes devraient manger plus que les femmes a été fermement contestée par des experts en nutrition. Interrogés par Le HuffPost à l’époque, plusieurs spécialistes avaient remis les pendules à l’heure.
« L’idée que les hommes devraient manger plus que les femmes est complètement erronée », affirmait la journaliste Nora Bouazzouni, autrice des ouvrages Faiminisme et Steakisme.
De son côté, François Mariotti, enseignant-chercheur à AgroParisTech et membre du Comité d’experts en nutrition humaine de l’Anses, ajoutait :
« Il faut regarder les gens : leur poids, leur taille, leur composition corporelle et leur activité physique. Ce sont ces critères-là qui doivent guider la répartition des rations, pas le sexe. »
Des besoins qui varient selon les individus, pas selon le genre
Effectivement, selon l’Anses, la dépense énergétique de repos moyenne est de 1 600 calories par jour chez les hommes et 1 300 calories chez les femmes. Mais cette moyenne est loin de suffire pour statuer sur les besoins individuels.
« L’activité physique vient s’ajouter à cette dépense, et elle n’est pas genrée. Elle dépend de l’effort fourni par chacun », rappelle Mariotti.
Il conclut en soulignant l’absurdité d’un partage basé sur le sexe :
« Si un homme et une femme ont la même masse maigre et la même activité physique, ils ont exactement les mêmes besoins énergétiques. »
Un message clair… mais qui aura du mal à atteindre Maxime sur son île, privé de tout, y compris d’accès à la presse. Reste à savoir si ce débat mènera à une prise de conscience chez les aventuriers, ou s’il continuera, saison après saison, à diviser les camps plus sûrement qu’une épreuve d’orientation.