État de santé grave : à 46 ans, Faustine Bollaert est diagnostiquée atteinte …
Une étoile télévisuelle au cœur fragile
Née le 20 mars 1979 à Paris, Faustine Bolaert est devenue, au fil des années, une figure incontournable du petit écran français. Animatrice de talent, épouse aimante de l’écrivain à succès Maxime Chattam, mère comblée, elle incarne aux yeux du grand public la sincérité, la douceur et la chaleur humaine. Son émission « Ça commence aujourd’hui », diffusée sur France 2 depuis 2017, est devenue un rendez-vous quotidien pour des millions de téléspectateurs en quête d’émotion et de vérité.
Mais derrière ce sourire radieux, derrière cette empathie inépuisable, se cache une réalité plus sombre. Faustine Bolaert n’est pas seulement l’oreille attentive des Français : elle est aussi une femme profondément marquée par les histoires qu’elle écoute, par les drames qu’elle porte, par les pertes qui ont émaillé sa propre existence.
Le poids invisible des confidences
Sur le plateau de « Ça commence aujourd’hui », Faustine recueille chaque jour des témoignages bouleversants : victimes de violences conjugales, orphelins brisés par la mort d’un parent, malades luttant contre des épreuves terribles… Derrière les caméras, l’animatrice encaisse ces récits comme autant de blessures personnelles.
Elle a confié un jour qu’il lui arrivait, après une journée d’enregistrement, de rentrer chez elle incapable de parler, s’isolant dans le silence et parfois dans les larmes. L’impuissance face aux destins tragiques de ses invités est une douleur sourde qu’elle n’a jamais cessé de porter. Un jour, un participant à l’émission est décédé peu de temps après son passage à l’antenne : ce drame l’a hantée pendant des mois. Avait-elle trouvé les mots justes ? Aurait-elle pu offrir plus de réconfort ? Ces questions, obsédantes, ont laissé en elle une cicatrice indélébile.
Une perte intime qui bouleverse tout
Si sa carrière est faite de lumière, sa vie personnelle a connu aussi ses ombres. La disparition brutale d’un ami proche a marqué Faustine d’une douleur profonde. Dans un hommage bouleversant publié sur les réseaux sociaux, elle évoquait l’affection sincère qu’ils partageaient. Ce deuil inattendu l’a ramenée à une vérité implacable : la réussite, la notoriété et le bonheur familial n’effacent pas la fragilité de la vie.
À l’écran, elle a continué à sourire. Mais à l’intérieur, une part d’elle-même semblait s’être envolée avec cet ami perdu.
Les origines d’une battante
D’origine bretonne et italienne, Faustine Bolaert a hérité de la force de caractère bretonne et de la chaleur méditerranéenne. Diplômée de l’ISCPA en journalisme, elle fait ses premiers pas comme reporter, puis journaliste télé pour Closer. Des postes modestes mais essentiels pour forger son style : rigoureux, humain, toujours curieux.
En 2002, elle franchit pour la première fois la barrière du petit écran en commentant « Côté vacances » sur France 3. L’expérience, encore timide, marque le début d’une ascension irrésistible. Deux ans plus tard, Europe 1 l’accueille aux côtés de Jean-Marc Morandini dans « Le grand direct des médias ». Là, elle apprend l’art de l’animation en direct, de l’improvisation, et surtout, du dialogue avec les invités.
À partir de 2007, Faustine prend son envol : « Faut qu’on en parle ! », « Et si c’était ça le bonheur ? »… Autant d’émissions où son ton sincère et sa bienveillance attirent un public fidèle.
La rencontre qui change tout
C’est dans le cadre de son travail à Europe 1 qu’elle croise la route de Maxime Chattam, auteur de thrillers à succès. Une interview, un échange, et la magie opère. Les deux esprits sensibles, l’une tournée vers les histoires vraies, l’autre vers les récits sombres de fiction, s’unissent dans une complicité singulière. Leur mariage symbolise l’alliance entre deux mondes : celui de la télévision et celui de la littérature. Ensemble, ils construisent une famille solide, malgré la notoriété et les pressions médiatiques.
L’apogée avec « Ça commence aujourd’hui »
En 2017, Faustine Bolaert atteint l’apogée de sa carrière en devenant l’animatrice de « Ça commence aujourd’hui ». L’émission devient rapidement un phénomène. Avec son style bienveillant, elle transforme ce plateau en un lieu de confiance où des anonymes acceptent de partager leurs récits les plus intimes.
De la violence conjugale à la résilience après un drame, de l’amour impossible au pardon salvateur, chaque épisode est une plongée dans l’âme humaine. Et Faustine est au centre, non pas comme une simple présentatrice, mais comme une confidente.
Le succès est fulgurant : audiences record, reconnaissance critique, et surtout, gratitude des téléspectateurs qui voient en elle une voix rassurante, un visage familier dans un monde médiatique souvent perçu comme froid et cynique.
Le prix à payer
Mais ce succès a un prix. Les confidences entendues sur le plateau deviennent des fardeaux qu’elle porte longtemps après les enregistrements. Sa sensibilité, qui fait son charme, devient aussi sa vulnérabilité. Elle a avoué que certaines nuits étaient hantées par les visages et les mots de ses invités.
Là où d’autres journalistes dressent une barrière protectrice, Faustine choisit l’ouverture totale. Elle vit et ressent chaque drame, chaque victoire, chaque larme. Et cette proximité émotionnelle, si rare et si précieuse, est aussi une source d’épuisement psychologique.
Une femme entre lumière et ombre
Aujourd’hui, Faustine Bolaert reste l’une des personnalités les plus aimées du paysage audiovisuel français. Mais derrière l’image de la femme solaire se cache une fragilité assumée. Elle n’a jamais hésité à rappeler que le bonheur est toujours traversé d’épreuves, et que même les visages les plus souriants peuvent dissimuler des cicatrices invisibles.
En ce sens, son parcours n’est pas seulement celui d’une animatrice télé. C’est celui d’une femme qui a choisi de transformer ses failles en force, ses douleurs en messages d’espoir, et sa sensibilité en arme contre l’indifférence.
Conclusion : le secret d’une popularité durable
Si Faustine Bolaert a conquis le cœur des Français, ce n’est pas seulement grâce à son professionnalisme ou à sa maîtrise du direct. C’est parce qu’elle incarne une vérité rare à la télévision : celle de l’humanité. Elle ne joue pas un rôle, elle vit chaque témoignage. Elle ne lit pas des fiches, elle écoute des vies.
Et c’est peut-être là le plus grand paradoxe de son destin : avoir trouvé la lumière en acceptant de porter l’ombre des autres.