“Les candidats ne rentraient pas chez eux le soir” : Comment la production de “99 à battre” a géré le tournage hors-norme du nouveau jeu de M6
M6 diffuse, ce jeudi 7 août 2025, la première de “99 à battre”, le nouveau jeu présenté par Éric Antoine et Juju Fitcats.
Élimination par l’arrière. M6 débute, ce jeudi 7 août 2025, la diffusion de “99 à battre”, son nouveau jeu feuilletonnant qui va s’échelonner jusqu’à la rentrée. Dans ce programme, présenté par Éric Antoine et Juju Fitcats, 100 participants au départ vont réaliser simultanément et pendant plusieurs semaines une succession d’épreuves ludiques ouvertes à tous. Contrairement à beaucoup de jeux, l’intérêt n’est pas de gagner à tout prix – remporter une épreuve aura comme simple vertu d’alimenter la fierté de l’intéressé – mais de ne pas terminer dernier. Cette position dans le classement entraînera l’élimination de celui qui l’occupe. “Il y a une tension permanente avec l’effet entonnoir produit par cette mécanique“, se réjouissaient de concert William Lebugle, directeur adjoint des programmes de flux externe à M6, et Bruno Henriquet, président de Warner qui a adapté ce jeu belge pour la chaîne, lors d’une conférence de presse à laquelle a participé Puremédias le vendredi 4 juillet.
“Beaucoup de temps à attendre dans le foyer”
À l’issue des 70 jeux – il n’y en a pas 99 parce que certaines épreuves donneront lieu à plusieurs éliminations – un seul candidat quittera la Grande Halle d’Auvergne (Puy-de-Dôme) avec un chèque de 100.000 euros. Ce lieu de tournage hors-norme, rarement choisi par la télévision, avait évidemment pour lui sa superficie. Le plateau de “99 à battre” est quatre fois plus grand que celui de “The Voice”.
Mais ce n’est pas tout. “Cette Grande Halle a un look, on dirait un vaisseau spatial qui s’est posé au cœur de la France. C’était un vrai beau terrain de jeu“, sourit Bruno Henriquet avant de décrire l’envers du décor. “Un énorme rideau séparait le catering (nom donné au lieu de restauration sur les plateaux de tournage, ndlr), les surfaces réservées au stockage et aux tests des jeux, et la zone de l’équipe technique.”
Une autre partie du plateau, renommée le foyer, a été aménagée pour les candidats, amenés parfois à patienter des heures entre la fin d’un jeu et le début du suivant. “Nous avons beau avoir l’équipe la plus efficace, cela prend du temps de changer complètement un plateau. Les candidats ont donc passé beaucoup de temps à attendre dans ce foyer, depuis lequel nous avons d’ailleurs tourné quelques séquences. C’est un endroit important où les candidats échangent, font connaissance…”.
“D’authentiques liens d’amitié”
Passer du temps ensemble a décuplé les émotions sur place, à en croire Bruno Henriquet. “Parfois, on peut avoir l’impression que les producteurs amplifient l’émotion grâce au montage. Mais pour être resté quasiment un mois entre le montage et le démontage des décors, dont 11 jours de tournage effectif et avoir vécu tous ensemble le voyage en train de Paris-Bercy à Clermont-Ferrand, je peux vous dire que d’authentiques liens d’amitié se sont noués entre les candidats. Ils ne rentraient pas chez eux les soirs de tournage. Nous avons rempli quatre hôtels de la ville. Cela les a rapprochés et cela a évolué au fur et à mesure que le tournage avançait”, rembobine le producteur qui a aligné un “gros budget” pour adapter ce programme dont la durée du tournage a été six à sept fois plus importante qu’une émission classique.
“Au début, les candidats sont tous solidaires. Ils sont déçus quand l’un de leurs potes qu’ils ne connaissaient pourtant pas avant le début de l’émission quitte l’aventure (…) Mais quand ils sont de moins en moins nombreux, la mentalité évolue : ils se disent ‘Quand même, j’ai une chance sur 15, une chance sur 10, une chance sur 3 de gagner 100.000 euros…’.”
“Cela n’a pas empêché la bienveillance de triompher jusqu’en finale”, rebondit Éric Antoine. D’autres “moments d’émotion” plus prévisibles ont eu lieu sur le tournage lorsque certains candidats venus en binôme – comme un père et sa fille – ont été séparés durant le programme.
“Nous soutenons ceux qui ont le moins de chances de gagner”
Aux commentaires, Éric Antoine et Juju Fitcats, perchés au sommet d’une tour surplombant le terrain de jeu des candidats, auront pour mission de sublimer ces moments d’émotion. “Nous sommes dans les conditions du direct, nous regardons le jeu à distance. Nous avons des écrans retour mais ils nous servent peu pour dire vrai“, raconte Éric Antoine.
“Quand il y a 100 personnes, nous n’avons pas les noms des 100 mais quand ils ne sont plus que 70, cela devient plus facile d’animer. Cela fait plusieurs jours que nous sommes tous ensemble, nous savons qui est qui, nous les avons vus jouer, galérer. Nous avons nos chouchous. Nous soutenons toujours ceux qui ont le moins de chances de gagner, les plus âgés, les moins habiles, ceux qui ont des handicaps. Nous avons toujours envie que ce soit eux qui gagnent.”
Favoris, challenger ? Quel profil de candidat tirera son épingle du jeu ? Les paris sont ouverts. “Vous pouvez finir avant-dernier à chaque jeu avant la finale et remporter l’émission“, brouille un peu plus les pistes William Lebugle avant le coup d’envoi du premier jeu.