Laura Smet raconte un moment de frayeur : « Je me tourne et je vois un énorme aileron de requin à la surface ». Découvrez son témoignage glaçant qui fait le buzz.
Laura Smet, 41 ans, actrice et réalisatrice, raconte sa rencontre avec un requin, adolescente, et comment elle s’est préparée au tournage des scènes sous l’eau de la série « Surface », disponible sur France.tv.
« À 15 ans, j’ai vécu un traumatisme avec un requin. J’étais en vacances avec mon père (Johnny Hallyday), je ne sais plus où exactement, mais sur une île. Avec ses copains, ils décident d’aller manger derrière une crique, et moi je fais la kéké, je dis : “Je vous rejoins en jet-ski.” Et à un moment, je vois mon père qui se lève, et lui qui ne panique jamais me fait des signes hallucinants pour que je revienne. Je ne comprenais pas.
Je me tourne et je vois un aileron énorme à la surface. J’ai eu le réflexe de me baisser et j’ai vu comme un bus qui passait sous le jet. J’ai vraiment flippé, au point que j’étais tétanisée. J’ai réussi à attraper la corde qu’on m’a lancée, mais j’étais incapable de bouger jusqu’au lendemain matin, et depuis j’ai une peur bleue des bestioles de l’eau et des profondeurs.
Alors quand j’ai lu le scénario de la série Surface (l’actrice y campe le rôle d’une capitaine de police plongée dans une affaire de disparition d’enfant) et que j’ai compris qu’il y avait des silures de plus de 2 m, je me suis dit : “Je ne peux pas faire ça.” Et puis on m’a dit que le tournage aurait lieu dans une piscine chauffée à 30 °C (au Lites Water Studio, près de Bruxelles, le plus grand studio de cinéma aquatique d’Europe), avec des brocolis pour imiter les sédiments, et ça m’a rassurée. (Rires.)
C’était très impressionnant, de tourner sous l’eau. Tu ne peux pas arriver sur le plateau stressée. Il faut entraîner ta respiration tous les jours, avoir un rythme de vie hyper sain. Parce qu’après une journée ici, t’es complètement rincée, c’est le cas de le dire.
Pendant le tournage, en plus de mon sport j’essayais de faire une demi-heure de méditation tous les matins. J’avais téléchargé une application destinée à l’apnée, pour apprendre à mieux retenir mon souffle. Et à côté de ça, il y a deux ou trois trucs que j’évitais de faire.
Ça peut paraître bête, mais avant une journée de tournage sous l’eau, je ne mange pas de gluten, par exemple, sinon j’ai des coups de barre tout de suite. J’essayais d’avoir l’alimentation la plus saine du monde et des temps de calme, de faire une demi-heure de sieste pendant la pause déjeuner par exemple. Je prenais tout ce qu’il y avait à prendre pour me requinquer.
« Quand t’es à 9 m de profondeur, rien que le fait de prendre de l’oxygène est éprouvant »
Quand t’es à 9 m de profondeur (elle tournait dans un décor de village englouti), rien que le fait de de prendre de l’oxygène est éprouvant pour le corps. Hier soir (cet entretien a été réalisé pendant le tournage), j’avais carrément mal à la cage thoracique. Mais c’est normal, parce que quand on se parle dans la vie on n’a pas l’habitude de faire d’effort. Or, l’oxygène que tu prends sous l’eau n’est pas le même que celui que tu respires dans la vie. Ce sont plein de petits trucs auxquels ton corps doit s’adapter, comme l’eau dans les oreilles par exemple.
Mais ce qui est important, surtout, c’est d’être dans le moment présent tout le temps. Moi, je suis une rêveuse dans la vie, souvent à me projeter dans l’avenir ou être nostalgique du passé. Mais sous l’eau, tu ne peux être que dans le moment présent. Et quand tu ressors, t’as un truc très calme. Hier, j’avais l’impression d’être ivre, et je n’ai pas eu besoin de berceuse pour m’endormir.
Ce n’est pas la fatigue physique d’une journée de tournage où tu n’as fait que parler, te concentrer sur un texte. C’est une fatigue qui est limite agréable. Comme après deux heures de course, où t’as une espèce d’adrénaline qui monte, d’endorphine qui se libère. Je peux croiser n’importe quelle personne que je déteste, je vais lui dire bonjour tellement je me sens bien. Je me demandais pourquoi les gens qui travaillent ici étaient si cool, mais j’ai compris, c’est parce qu’ils travaillent dans l’eau. »
Laura Smet, c’est…
1,70 m pour 56 kg.
4 à 5 heures de sport par semaine, idéalement « deux de boxe ou de cardio, et trois de Pilates ou de yoga pour m’étirer ».
1 série d’étirements à jeun tous les matins.
4 jours d’entraînement et une semaine de tournage sous l’eau pour Surface, série diffusée dès le 1er septembre sur France 2 et déjà disponible sur France.tv.
Plus aucune viande rouge depuis deux ans.