Farouk Bermouga (Victor dans Demain nous appartient) Se Confie : ‘C’est Quelque Chose Que J’ai Accepté Dès Le Début’ – Son Avenir Dans La Série Révélé !”

Il est l’un des comédiens phares de la série « Demain nous appartient » depuis son lancement sur TF1. Farouk Bermouga interprète le personnage de Victor Brunet, ce méchant qu’on adore tous détester. En interview pour « Purepeople.com », il nous en dévoile les contours, évoque son organisation pour les tournages mais aussi ce qu’il ressent vis-à-vis d’un possible départ.
Depuis 2018, TF1 cartonne avec sa série quotidienne Demain nous appartient. Plusieurs comédiens y défilent depuis mais certains y ont trouvé leur place dès les premiers jours. Farouk Bermouga en fait justement partie. En effet, l’acteur de 58 ans a été recruté pour incarner Victor Brunet, un personnage central et phare de la fiction.
Déjà 7 ans que vous faites partie de l’univers DNA avec le personnage de Victor Brunet. Comment avez-vous rejoint la série ?
Au tout début, j’avais passé des essais pour le rôle d’Alexandre Brasseur. Puis après, j’avais passé des essais pour le rôle d’un comédien qui s’appelle Guillaume Faure, qui jouait une sorte de serial killer. Et puis, au mois d’avril 2018, on m’a appelé pour me proposer Victor Brunet. Voilà, j’ai dit ok, d’accord. Mais j’ai hésité et j’ai demandé 48 heures de réflexion. Puisque moi, j’avais une autre vie et j’allais partir en fait en voyage. Et puis, j’ai demandé quelques petites choses sur le personnage, pour savoir dans les grandes lignes ce qu’ils voulaient en faire. Mais au départ, moi, je partais pour un mois et demi. Donc, en fait, je me suis dit que ce n’est pas grave, je ferai mon voyage plus tard. Et puis, je suis encore là (rires).
C’est formidable. Ce qui est bien dans un personnage, c’est justement de lui trouver des zones d’ombre. Je peux remercier la production pour ça parce que quand je reçois mes textes tous les quinze jours ou trois semaines, je suis assez surpris à chaque fois de voir qu’il y a des choses à jouer. Il y a une dramaturgie à chaque fois et des enjeux. Donc, pour moi, c’est forcément intéressant. Et évidemment, dans ce genre de série, ça amène à chaque fois du suspense dans les intrigues. Après, on va chercher dans l’intimité de ce personnage. Au fur et à mesure des années, on a creusé un peu. Et donc, on sait un peu pourquoi je suis comme ça, si on se réfère aux premières saisons.
De quoi vous inspirez-vous pour l’incarner ?
En termes d’homme d’affaires, je me suis inspiré d’un de mes meilleurs amis. Par exemple, pour le dress code, je me souviens que j’avais demandé à la costumière que je recherchais tel type de fringue, tel type de costume, avec un gilet, avec une chemise, etc. Et pour le reste, je crois qu’il a évolué aussi avec ce que je lui ai apporté au fur et à mesure des saisons. Je pense qu’au départ, ils (les producteurs, ndlr) n’avaient pas vraiment d’idée préconçue sur ce qu’était le personnage. Et j’imagine et j’espère que ce que j’ai apporté moi dans mon jeu et dans ma façon de l’interpréter a fait que les auteurs ont dû se dire, tiens, on va aller dans cette direction-là avec lui parce qu’ils ont pensé que je devais plutôt l’amener d’une façon assez cohérente.
Comment aimeriez-vous voir évoluer votre personnage par la suite ?
Ça dépend de combien de séquences j’ai par jour. Par exemple, je peux vous donner ma journée type d’hier. J’avais quatre séquences, dont une assez costaude. Je me faisais un peu martyriser physiquement. Donc je me suis levé à 5h du matin, j’étais sur le plateau à 8h, et je me suis préparé mentalement à aller dans certaines émotions. Mais ça, c’est ma petite cuisine de comédien. Et puis parfois, on a des journées plus cool, et parfois, on a des journées très longues, très compliquées. Moi, la première chose à laquelle je m’astreins, c’est connaître mon texte sur le bout des doigts. Parce qu’à partir de là, je peux me laisser aller à proposer des choses. Parfois, je me trompe. Parfois, je suis dans le bon chemin. C’est un peu comme ça que je travaille.
Qu’est-ce qui est le plus dur à tourner pour vous dans la série ?
Les choses qui sont anodines. Les choses qui ne sont que de l’exposition. Par exemple, vous avez des séquences où vous racontez quelque chose pour faire avancer l’histoire. Pour moi, c’est très chiant.
Le tournage a lieu à Sète mais vous vivez à Paris. Comment vous organisez-vous au quotidien ?
J’habite à Paris et j’ai une fille de 19 ans que j’ai besoin de voir plus que régulièrement. Donc je vis à Paris et je fais des allers-retours. On reçoit un planning trois semaines avant, on voit à quelle date on tourne. J’ai beaucoup tourné en janvier, février et mars et là, ça va s’étaler. Mais je peux vous donner un exemple, là j’ai tourné hier, je ne repars que le dimanche pour retourner lundi. Je rentrerai lundi soir. Je repartirai le jeudi pour tourner le vendredi. Je reviendrai le vendredi soir à Paris.
Pouvez-vous partager des anecdotes marquantes du tournage de la série ?
Je crois que sur ces 7 ans, les anecdotes les plus marquantes sont les scènes que j’ai faites avec Grégoire Champion, avec mon fils. Parce qu’on a créé une intimité ensemble qui fait qu’on est arrivé à ne plus avoir besoin de se parler pour se comprendre, pour jouer une séquence. Quand on a commencé à travailler ensemble avec Grégoire, il avait 17 ans, aujourd’hui il en a 24, donc j’étais une sorte de père de jeu de substitution, et comme on travaillait énormément ensemble, on a beaucoup parlé du métier, de la façon d’aborder les scènes, la façon de jouer la comédie… Et puis, il y a des séquences avec des partenaires dont je n’ai pas l’habitude parce que je ne tourne pas beaucoup avec eux et tout d’un coup, on se découvre. Je viens de faire des scènes avec Malik Zidi récemment et j’ai pris un plaisir fou à travailler avec lui.
On le sait, une série quotidienne est souvent marquée par des départs. Pensez-vous aussi à cette éventualité pour votre personnage ?
Bien sûr, oui. Évidemment, on n’est pas propriétaire de ça. Et effectivement, ça peut s’arrêter du jour au lendemain. Ça, c’est en fonction de la production, en fonction de l’envie des auteurs. Je me suis toujours mis dans la tête qu’un jour ou l’autre, ils n’auraient peut-être plus grand-chose à raconter sur mon personnage et qu’il faudrait que ça s’arrête. On verra. J’imagine qu’on essaiera de faire une arche de sortie du personnage.
C’est une crainte ?
Vous savez, j’ai 58 ans et je fais ce métier depuis que j’ai 20 ans. Donc non, je n’ai pas de crainte de ça. Ça fait partie de notre métier et c’est quelque chose que j’ai accepté dès le début, quand j’ai commencé à faire ce job. Moi, je viens d’un milieu plutôt populaire où personne ne me prédestinait à faire ce métier et je le fais depuis plus de 30 ans alors je n’ai pas d’appréhension par rapport à ça.