“Cela fait trois ans que l’une des plus belles voix françaises, Daniel Lévi, nous a quittés, laissant derrière lui sa femme Sandrine et leur fille Nessyel, née peu avant sa disparition. Sandrine, profondément marquée par leur amour, perpétue sa mémoire avec tendresse et force. Elle parle chaque jour de lui à leur fille, qui grandit bercée par sa musique et son héritage. Nessyel, véritable rayon de soleil, lui ressemble tant. L’amour continue de vivre à travers elles.”
« Ma fille me rappelle Daniel. »
Ces mots, Sandrine les a écrits un soir de pluie, assise dans le salon baigné d’une lumière douce, un piano droit trônant contre le mur, tel un gardien silencieux de souvenirs. La veuve de Daniel Lévi, encore marquée par la douleur du départ de l’homme de sa vie, venait de surprendre leur petite fille, Nessyel, les doigts posés sur les touches noires et blanches, comme si elle cherchait à faire naître une mélodie enfouie dans sa mémoire.
La scène était simple, presque banale, et pourtant elle a bouleversé Sandrine. Nessyel n’a pas connu longtemps son père — elle est née le 15 juillet 2022, quelques semaines seulement avant que Daniel ne s’éteigne, emporté par un cancer colorectal contre lequel il avait lutté trois ans. Mais, malgré cette absence, quelque chose d’indéfinissable semble lier la petite à l’homme qu’il était : une lumière dans le regard, une sensibilité palpable, et surtout, ce lien presque instinctif avec la musique.
Sandrine a saisi son téléphone, capturé l’instant en photo : une petite silhouette face au piano, les pieds ne touchant pas le sol, les mains hésitantes, comme si chaque note était un pas vers un monde qu’elle ne connaissait pas encore mais qui lui appartenait déjà. Elle a posté ce cliché sur Instagram avec un court message :
« Elle te ressemble tellement… Parfois, j’ai l’impression de t’entendre dans chacune de ses notes. »
Pour Sandrine, le piano n’est pas qu’un instrument. C’est un prolongement de Daniel. Il l’accompagnait partout, même à l’hôpital. Dans ses derniers mois, il trouvait encore la force de jouer pour les infirmières, pour les autres patients, pour lui-même. La musique était sa respiration, son ancrage. Et voilà que leur fille, à peine âgée de deux ans, semble déjà puiser dans le même souffle.
Dans un long texte qui accompagnait la photo, Sandrine a écrit :
« Ma fille me rappelle Daniel. Pas seulement par ses traits ou ses expressions, mais par cette manière qu’elle a de se perdre dans les sons. Quand elle touche le piano, je vois ses yeux briller comme les tiens quand tu composais. J’entends presque tes mains guider les siennes. »
Les réactions ont été immédiates. Des milliers de commentaires, venus de fans, d’amis, de personnalités, saluaient ce moment d’une pureté rare. Pascal Obispo, proche de Daniel, a commenté : « Elle a hérité de la plus belle part de lui. » Géraldine Nakache a ajouté : « La musique est un fil invisible qui vous reliera toujours. »
En privé, Sandrine confie que Nessyel manifeste un intérêt surprenant pour la musique. Elle écoute attentivement les chansons de son père, parfois en silence, parfois en balbutiant des sons qui ressemblent à des refrains. « Je crois que Daniel vit encore à travers elle », dit-elle avec un sourire teinté de mélancolie.
Pour la jeune veuve, cette filiation musicale n’est pas seulement un hasard. Elle y voit un signe, presque un message. « Daniel disait souvent que la musique est un héritage qui ne s’écrit pas dans les gènes, mais dans l’âme. Nessyel a cette âme-là. »
Sandrine ne cache pas que ces instants réveillent autant la douleur que la fierté. Le manque est immense. Les soirs d’hiver, quand la maison s’emplit du silence, elle se surprend à fermer les yeux et à imaginer Daniel assis à côté de leur fille, guidant ses mains sur les touches, lui montrant comment faire chanter le bois et le métal.
Pour elle, partager cette image et ces mots sur les réseaux sociaux n’était pas un geste anodin. « Je veux que les gens se souviennent de Daniel non seulement comme d’un artiste, mais comme d’un père, d’un homme qui aimait profondément. Et je veux que ma fille sache, un jour, à quel point il était fier d’elle, même avant sa naissance. »
Dans le message, Sandrine s’adresse aussi directement à son mari défunt :
« Mon amour, je sais que tu la regardes de là-haut. Tu la guideras, j’en suis sûre. Elle a ton feu, ta douceur, ta détermination. Elle fera de grandes choses, pour toi, pour nous. »
Les mots sont simples, mais derrière eux se cache une promesse : celle de transmettre, coûte que coûte, l’histoire et l’héritage musical de Daniel à leur enfant.
Depuis ce jour, le piano occupe une place centrale dans le quotidien de Sandrine et Nessyel. Chaque matin, elles passent quelques minutes devant l’instrument. Parfois, c’est juste pour toucher une touche ou deux, parfois pour écouter un enregistrement de Daniel. Ces moments sont devenus un rituel, un lien vivant avec l’homme qu’elles aiment et qui leur manque.
Le cliché partagé par Sandrine est rapidement devenu viral. Des anonymes ont raconté leurs propres histoires de transmission, de souvenirs d’enfance liés à un parent disparu, de mélodies qui traversent les générations. Beaucoup y ont vu la preuve que l’art survit à ceux qui l’ont créé, qu’il se glisse dans les gestes, les regards, et parfois dans les petites mains d’un enfant.
Pour Sandrine, la route reste longue et parsemée de larmes, mais elle avance. « Daniel m’a appris que la musique soigne les blessures les plus profondes. Aujourd’hui, c’est Nessyel qui m’apprend que l’amour ne meurt jamais. »
Et dans la lumière tamisée du salon, chaque fois que résonne une note, c’est comme si Daniel revenait, juste un instant, pour sourire à sa fille et lui murmurer : « Continue, ma princesse. »