David Hallyday : une vie entre lumière et ombres
David Hallyday, de son vrai nom David Michael Benjamin Smet, est né le 14 août 1966 à Boulogne-Billancourt, en France. Fils de deux icônes de la chanson française, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, il a grandi sous les projecteurs, mais aussi sous le poids écrasant d’un héritage familial hors du commun. Très jeune, David a dû apprendre à conjuguer avec la notoriété, les attentes démesurées et les blessures personnelles profondément enracinées.
Sa plus grande blessure reste sans doute la perte de son père, Johnny Hallyday, décédé en décembre 2017. Cette disparition n’a pas seulement marqué la fin d’une relation père-fils, mais aussi l’effondrement d’un repère, d’un guide, d’une légende qui avait toujours été là, sur scène comme dans la vie. Dans une interview à Paris Match, David confiait : « Quand mon père est décédé, j’ai eu l’impression de perdre une partie de mon âme. » Mais la douleur ne s’est pas arrêtée là.
Très vite, une bataille juridique autour de l’héritage de Johnny a éclaté. David et sa demi-sœur Laura Smet ont été exclus du testament au profit de Laeticia Hallyday et de ses deux filles adoptives, Jade et Joy. Ce geste a profondément blessé David : « Je ne me soucie pas de l’argent, mais je veux être respecté comme un fils. » Le sentiment d’avoir été effacé de la vie de son père a laissé en lui une plaie encore ouverte.
Malgré ces douleurs, David Hallyday a poursuivi son chemin artistique. Il débute sur scène dès l’âge de 13 ans comme batteur pour son père. Mais c’est dans les années 1980 qu’il décolle réellement, en partant vivre à Los Angeles avec sa mère après le divorce de ses parents. Son premier grand succès arrive en 1988 avec l’album True Cool, et le titre High se hisse en tête des classements américains. Loin d’être simplement “le fils de”, David parvient à imposer son propre univers musical.
Son apogée en France arrive en 1999 avec l’album Un paradis, un enfer et le tube Tu ne m’as pas laissé le temps, dédié à son grand-père. Cette chanson bouleversante, écrite dans la douleur, lui vaudra un NRJ Music Award et une reconnaissance nouvelle. Il compose également Sang pour sang, album emblématique de Johnny, écoulé à plus de deux millions d’exemplaires.
Pourtant, tout n’a pas été facile. Les années 2000 voient sa carrière ralentir. Les projets comme Blindfish ou Novacaine n’ont pas connu le succès escompté en France. Malgré un accueil favorable aux États-Unis, le public français semblait avoir du mal à le considérer autrement que comme “le fils de Johnny”. Les échecs, la pression et les attentes ont parfois été écrasants. David a confié avoir pleuré en studio, submergé par l’émotion. Une fragilité touchante chez un homme qui n’a jamais cessé de chercher sa propre voie dans l’ombre immense de ses parents.