Patrick Sébastien : l’animateur révèle son terrible secret de famille.

Patrick Sébastien, figure emblématique de la télévision française et ancien animateur du « Plus grand cabaret du monde » sur France 2, a récemment levé le voile sur un lourd secret de famille, resté enfoui pendant plus d’une décennie. Dans son ouvrage S’enchaîne, paru en novembre dernier, il revient sur son parcours, ses joies, ses blessures et surtout sur l’un des moments les plus marquants – et les plus douloureux – de sa vie : la fin de vie de sa mère, André Boutaud, décédée en 2008 à l’âge de 73 ans.

L’animatrice qu’il considérait comme « la femme de sa vie » n’a pas succombé naturellement ; son fils a choisi de respecter une promesse tragique conclue quelque temps auparavant. André Boutaud, affaiblie par une longue et éprouvante maladie, avait demandé à son fils de l’aider à partir si un jour la souffrance devenait insupportable et qu’aucun espoir ne subsistait.

Patrick Sébastien, déjà meurtri par la perte de son fils aîné 18 ans plus tôt, a tout tenté pour la sauver, mais le jour fatidique, il a dû se résoudre à tenir cet engagement lourd de conséquences.

Sur France Bleu, l’animateur a raconté ce moment terrible, la voix encore empreinte d’émotion, même onze ans après : « J’ai mis un oreiller sur sa tête », confie-t-il, expliquant qu’il ne l’a pas fait pour lui, mais pour elle, pour abréger des convulsions et des souffrances insoutenables.

Il se souvient de cette nuit-là : à 4 h du matin, face à l’agonie de sa mère, il prend la décision irrévocable. En pressant l’oreiller sur le visage de celle qu’il aimait le plus au monde, il a ressenti une douleur indicible, presque physique. Quelques heures plus tard, André Boutaud s’éteignait.

Ce geste, qu’il qualifie lui-même d’« insupportable », continue de le hanter : « Je me demande encore quel est mon plus grand regret : l’avoir fait ou ne pas l’avoir fait. » Malgré cette interrogation, il en a tiré une conviction profonde : la nécessité de défendre le droit à mourir dans la dignité. C’est une cause qu’il soutient ouvertement dans les médias, estimant que chacun devrait pouvoir choisir sa fin lorsque la souffrance devient insoutenable.

Au-delà de cette épreuve, Patrick Sébastien se dévoile aussi comme un père très attentif, notamment envers sa fille adoptive Lili. Lors d’une interview avec Anne Roumanoff sur Europe 1, il a expliqué être parfois inquiet pour son avenir : « Je connais les hommes, j’espère qu’elle ne tombera pas sur un mec comme moi »,

lance-t-il sur un ton mi-sérieux, mi-humoristique. Lili, arrivée de Tahiti à 15 000 km de la France, a bouleversé la vie de l’animateur. Adoptée à un moment charnière – celui où il perdait sa mère – elle a apporté un souffle nouveau à son existence, comme un relais symbolique transmis par André Boutaud.

Avec Lili, Patrick Sébastien entretient une relation unique. Il reconnaît avoir voulu la protéger en gardant certains aspects de leur histoire secrète, ce qui a pu lui donner l’impression qu’on avait honte d’elle. Aujourd’hui âgée de 11 ans, vive, joyeuse et déjà grande (1,60 m), elle occupe une place centrale dans la vie de son père, qui avoue ne plus pouvoir entrer dans sa chambre sans frapper, signe que le temps passe et que l’enfance s’éloigne doucement.

L’animateur, connu pour son humour et son énergie, laisse ici entrevoir une facette plus intime : celle d’un homme marqué par des drames personnels, mais capable de se reconstruire grâce à l’amour des siens. Sa fille est pour lui une raison de se battre, un lien qui l’ancre et lui donne envie de continuer à avancer, malgré les blessures du passé.

Ainsi, derrière l’image publique de l’homme de spectacle, du chanteur de Tourner les serviettes et du présentateur charismatique, se cache un être profondément sensible, ébranlé par des choix impossibles, mais animé par un profond sens de la loyauté et de la famille. Son témoignage, aussi bouleversant que courageux, relance le débat sur la fin de vie et met en lumière les dilemmes auxquels sont confrontés ceux qui accompagnent un proche dans ses derniers instants.

Pour Patrick Sébastien, raconter cette histoire, c’est aussi rendre hommage à sa mère, expliquer le geste qu’il a posé et, peut-être, trouver un apaisement. Entre douleur, amour et engagement, son récit est celui d’un homme qui, malgré les tempêtes, n’a jamais cessé de se battre pour les siens, et qui continue, aujourd’hui encore, à défendre la liberté de choisir sa propre fin.

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