Mort Richard Anthony : 10 ans après, son fils écrit des mots terrifiants
Dix années se sont écoulées depuis le départ de Richard Anthony, figure emblématique de la chanson française, et pourtant, sa mémoire demeure vivante dans le cœur de ses proches et de ses admirateurs. Le 19 avril 2015, l’artiste s’éteignait à l’âge de 77 ans, emporté par un cancer généralisé. Avec lui disparaissait non seulement un chanteur aux multiples tubes inoubliables, mais aussi un père, un homme sensible et discret, qui laissait derrière lui une grande famille marquée à jamais par son absence.
Parmi ses onze enfants – dont neuf officiellement reconnus – l’un d’eux, Alexandre Anthony, s’est particulièrement illustré ces dernières années par sa volonté de faire vivre l’héritage de son père. Musicien lui-même, il publie régulièrement sur les réseaux sociaux des hommages, des extraits musicaux, des photos inédites et des anecdotes émouvantes, dans une démarche profondément respectueuse de l’homme et de l’artiste que fut son père. Cependant, en cette année marquant le 10ᵉ anniversaire de la disparition de Richard Anthony, un message posté par Alexandre a bouleversé la toile et fait naître de nombreuses inquiétudes.
Tout est parti d’une simple vidéo. Alexandre, guitare à la main, interprète « L’an 2005 », l’un des morceaux plus personnels de son père. Jusque-là, rien d’inhabituel : ses abonnés sont habitués à ces rendez-vous pleins d’émotion. Mais cette fois, c’est le commentaire qui a attiré l’attention. Sous la vidéo, Alexandre écrit :
« À chaque fois que je joue, on me demande une chanson de papa. Mais je pleure avant même de commencer à jouer. »
Un témoignage poignant, qui traduit une douleur encore vive, même dix ans après le deuil. Puis, une phrase glaçante :
« De toute façon, je serai bientôt avec lui. »
Très vite, les réactions se sont multipliées. Les internautes, choqués par la teneur du message, se sont empressés d’écrire à Alexandre, l’exhortant à tenir bon, à chercher du soutien, à ne pas laisser le désespoir l’emporter.
« Pas de bêtises, tu es trop jeune pour ça, mon pote. », lit-on dans les commentaires.
« Il y a tant de choses à vivre encore. Ne lâche pas. »
Mais Alexandre, visiblement épuisé, a répondu sans détour :
« Il est temps de ne plus souffrir. »
Ces quelques mots, simples mais lourds de sens, ont touché un large public, révélant au grand jour la souffrance silencieuse d’un homme marqué par le deuil, le manque, et peut-être le poids d’un héritage trop lourd à porter seul. Car si Richard Anthony était une star adulée du grand public, il était aussi un père dont la disparition a laissé un vide immense dans le cœur de ses enfants.
Richard Anthony, de son vrai nom Ricardo Btesh, a marqué plusieurs générations avec des titres devenus cultes : « J’entends siffler le train », « Itsi bitsi petit bikini », « Donne-moi ma chance ». Derrière l’image de chanteur solaire, il y avait un homme complexe, parfois tourmenté, discret sur sa vie privée, mais profondément attaché à sa famille. Alexandre, l’un de ses enfants les plus médiatisés, a souvent raconté leur relation fusionnelle et la douleur qu’il a ressentie à la perte de son père. La musique semble être pour lui à la fois un hommage et un exutoire.
Mais ce message sombre a mis en lumière une réalité souvent occultée : le deuil peut perdurer bien au-delà des années, et devenir un poids immense à porter seul. Alexandre, malgré ses efforts pour continuer à faire vivre l’œuvre de son père, semble aujourd’hui au bord de l’épuisement émotionnel. Et son appel à l’aide déguisé en message musical a trouvé un écho immense sur les réseaux sociaux.
De nombreux artistes et personnalités ont également réagi, appelant au soutien, à l’écoute, et rappelant l’importance de parler des douleurs psychologiques. Certains se sont même mobilisés pour lui venir en aide, lui proposer un accompagnement professionnel, ou simplement une oreille attentive.
Derrière cette tragédie en devenir, c’est une vérité universelle qui se dessine : la perte d’un parent, aussi célèbre soit-il, reste une épreuve d’une intensité bouleversante. Et lorsqu’elle s’ajoute à la pression des réseaux sociaux, à l’héritage d’une célébrité, et au besoin de satisfaire des milliers de fans en quête de souvenirs, le fardeau peut devenir trop lourd.
Heureusement, cette alerte semble avoir été entendue. D’après certaines sources proches de la famille, Alexandre aurait accepté d’être suivi psychologiquement dans les semaines qui ont suivi. Il aurait aussi pris du recul par rapport aux réseaux sociaux, le temps de se reconstruire, de se recentrer sur lui-même, loin du regard du public.
Cette histoire rappelle à tous que derrière les écrans, derrière les photos et les vidéos, il y a des êtres humains, sensibles, vulnérables, et parfois au bord du gouffre. Il est essentiel de rester attentif aux signes, d’oser parler, d’oser tendre la main à ceux qui souffrent, même quand ils semblent forts ou habitués à la lumière.
À l’heure où les hommages à Richard Anthony se multiplient pour marquer les dix ans de sa disparition, son fils Alexandre, lui, incarne un autre type de mémoire : celle, vivante et parfois douloureuse, de ceux qui restent. Espérons que son cri du cœur permettra à d’autres de ne pas sombrer dans le silence, et que la musique continue d’être pour lui un refuge plutôt qu’un fardeau.