L’AUTOPSIE JEAN PORMANOVE 🔥 DES DÉTAILS CHOC DÉVOILÉS & RÉVÉLATIONS !

Il y a des histoires qui, par leur brutalitĂ© et leur cruautĂ©, nous forcent Ă  regarder en face les dĂ©rives les plus sombres de notre Ă©poque. Celle de RaphaĂ«l Graven, plus connu sous le pseudonyme de Jean-Pormanov (JP), en fait partie. Ce jeune homme, dont le seul rĂŞve Ă©tait de partager sa passion pour les jeux vidĂ©o, est devenu le protagoniste involontaire d’une tragĂ©die moderne, un drame dont les scènes se sont jouĂ©es sous les yeux de milliers de spectateurs, en direct, jusqu’Ă  sa mort. Son histoire n’est pas seulement celle d’un streamer, c’est le rĂ©cit glaçant d’une dĂ©shumanisation encouragĂ©e par le buzz, d’une violence normalisĂ©e par l’Ă©cran et d’une faillite collective.

Mort de Jean Pormanove : l'autopsie exclut l'intervention d'un tiers, l'origine  médicale ou toxicologique privilégiée

L’ascension de Jean-Pormanov sur la scène du streaming français a Ă©tĂ© rapide, presque fulgurante. D’abord sur Twitch, puis sur Kick, une plateforme connue pour sa modĂ©ration plus laxiste, il a su crĂ©er une communautĂ©. Mais ce succès naissant a attirĂ© autour de lui des individus qui n’Ă©taient pas lĂ  pour son bien. Progressivement, son entourage, notamment deux autres streamers connus sous les noms d’Owen (Naruto) et Safine, a transformĂ© ses directs en un théâtre de la cruautĂ©. Ce qui avait commencĂ© comme des blagues et des dĂ©fis a rapidement basculĂ© dans un harcèlement constant et une maltraitance systĂ©mique.

Le public a assistĂ©, jour après jour, Ă  une escalade de la violence. Les “dĂ©fis” sont devenus de plus en plus dĂ©gradants : JP a Ă©tĂ© forcĂ© de subir des vomissures, de voir ses vĂŞtements arrachĂ©s, de recevoir des coups, d’ĂŞtre la cible de tirs de paintball. La violence n’Ă©tait pas que physique, elle Ă©tait aussi psychologique, insidieuse, visant Ă  briser un homme pour le divertissement d’une audience. L’un des points culminants de cette humiliation publique fut sa mise sous tutelle par Owen, un acte absurde et cruel, entièrement scĂ©narisĂ© et diffusĂ© en direct comme un trophĂ©e.

L’horreur de la situation n’a Ă©chappĂ© Ă  personne. La mère de RaphaĂ«l, dĂ©semparĂ©e, est mĂŞme intervenue en direct lors d’un live, exprimant son angoisse face Ă  l’Ă©tat de son fils. Ses mots poignants rĂ©sonnent encore comme un avertissement tragique : elle voyait son enfant s’Ă©teindre, mais son appel Ă  l’aide a Ă©tĂ© balayĂ© par la logique impitoyable du spectacle. Comment en est-on arrivĂ© lĂ  ? La rĂ©ponse rĂ©side dans un Ă©cosystème toxique oĂą le buzz est roi. Owen aurait lui-mĂŞme dĂ©clarĂ© qu’il n’y avait “rien de malsain Ă  dĂ©truire JP pour du buzz”. Une phrase qui rĂ©sume Ă  elle seule le cynisme et la dĂ©connexion totale d’avec la rĂ©alitĂ© qui rĂ©gnaient.

Cette destruction mĂ©thodique a Ă©tĂ© documentĂ©e. Un fichier Drive, compilant plus de 1700 extraits vidĂ©o, tĂ©moigne de l’enfer quotidien de RaphaĂ«l : claques, tentatives d’Ă©tranglement, sacs plastiques sur la tĂŞte, cigarettes piĂ©gĂ©es, vols de ses lunettes, brossage de dents forcĂ© avec une brosse souillĂ©e d’urine, insultes incessantes… La liste est longue et insoutenable. Il ne s’agissait plus de divertissement, mais d’esclavagisme moderne, comme l’a dĂ©crit l’un des extraits oĂą Owen forçait JP Ă  rester en live contre sa volontĂ©.

Mort de Jean Pormanove : étranglements, coups... Ce que l'on sait des  derniers jours du streamer

La tragĂ©die Ă©tait annoncĂ©e. En dĂ©cembre 2024, une enquĂŞte de Mediapart avait dĂ©jĂ  sonnĂ© l’alarme sur ces contenus de maltraitance. Des dĂ©putĂ©s avaient signalĂ© la situation. Mais rien n’a bougĂ©. Ni les plateformes, ni les autoritĂ©s n’ont agi avec la cĂ©lĂ©ritĂ© nĂ©cessaire. Pendant ce temps, les viewers continuaient de regarder, et certains, de soutenir financièrement ce cirque macabre, devenant complices passifs de la torture d’un homme.

Quelques heures avant son dĂ©cès, filmĂ© et Ă  bout de forces, RaphaĂ«l a lancĂ© Ă  ses bourreaux une phrase prĂ©monitoire et dĂ©chirante : “Si je fais un AVC, c’est Ă  cause de toi”. Peu après, il faisait un malaise en direct. La suite est encore trouble. Selon BFMTV, il aurait Ă©tĂ© ramenĂ© seul Ă  son domicile par les autres streamers, qui n’auraient appelĂ© les secours que plus tard. Il a Ă©tĂ© retrouvĂ© inanimĂ©, seul.

L’autopsie a conclu Ă  un dĂ©cès d’origine mĂ©dicale ou toxicologique, Ă©cartant une cause traumatique directe. Les avocats des accusĂ©s se sont engouffrĂ©s dans cette brèche, plaidant que les violences Ă©taient consenties, scĂ©narisĂ©es, une sorte de “catch” ou de “cinĂ©ma”. Une dĂ©fense indĂ©cente face aux preuves accablantes de la souffrance rĂ©elle de RaphaĂ«l, dont le corps portait les stigmates de mois de sĂ©vices, avec de multiples ecchymoses et lĂ©sions.

La rĂ©action des diffĂ©rentes parties impliquĂ©es a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©latrice. Kick, la plateforme qui a hĂ©bergĂ© et profitĂ© de ce contenu, a Ă©tĂ© accusĂ©e d’avoir cautionnĂ© ces agissements, allant jusqu’Ă  ironiser sur les souffrances de JP. De manière choquante, après une brève suspension, la chaĂ®ne des accusĂ©s a Ă©tĂ© rĂ©activĂ©e. De son cĂ´tĂ©, Safine, l’un des tortionnaires, a publiĂ© sur Instagram un message lunaire, rejetant la faute sur les critiques et affirmant que JP Ă©tait “parti entourĂ© de milliers de gens qu’il aimait plutĂ´t que seul et isolĂ©”. Une tentative pitoyable de réécrire l’histoire.

L'autopsie après la mort de Jean Pormanove écarte « l'intervention d'un  tiers »

L’onde de choc a finalement atteint la sphère politique. Le Premier ministre Gabriel Attal a Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de taxer les plateformes pour financer la recherche sur l’addiction aux Ă©crans. La ministre dĂ©lĂ©guĂ©e au NumĂ©rique, Lara Charbas, a reconnu la responsabilitĂ© de la rĂ©gulation et a promis de “remettre de l’ordre”. Des paroles fortes, mais qui sonnent amèrement tardives pour RaphaĂ«l Graven.

L’affaire Jean-Pormanov est un miroir tendu Ă  notre sociĂ©tĂ©. Elle expose notre dĂ©sensibilisation face Ă  la violence lorsqu’elle est mĂ©diatisĂ©e par un Ă©cran. Elle questionne la responsabilitĂ© Ă©crasante des plateformes qui, dans leur course aux clics et aux profits, ferment les yeux sur les pires dĂ©rives. Elle nous interroge, enfin, sur notre propre rĂ´le en tant que spectateurs. L’histoire de RaphaĂ«l est celle d’un homme broyĂ© par un système qui a prĂ©fĂ©rĂ© le spectacle Ă  l’humanitĂ©. Son souvenir doit nous hanter et nous pousser Ă  exiger un monde numĂ©rique oĂą la dignitĂ© humaine ne sera plus jamais une variable d’ajustement pour le divertissement.

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