Avis aux fans de l’émission et aux amoureux de l’amour, L’amour est dans le pré est enfin de retour sur M6 ! Ce lundi 25 août 2025, la chaîne a diffusé le premier épisode de la saison 20 du programme de dating champêtre avec les très attendus speed-datings.
Cette étape marque le début de l’aventure et permet aux agriculteurs de découvrir en dix minutes les prétendants et prétendantes dont ils ont apprécié les courriers. Lors de cette première salve, Gilles, un céréalier et collecteur de lait de presque 60 ans, a eu la chance de rencontrer plusieurs femmes. Et chacune avait sa technique bien à elle pour espérer séduire le grand Normand !
Dans l’univers souvent édulcoré de la téléréalité, certains candidats se distinguent par leur sincérité, d’autres par leur humour, et quelques-uns par leurs excès. Gill, prétendant emblématique d’une émission de rencontres récemment diffusée, fait partie de cette dernière catégorie. Son comportement, ponctué de sous-entendus sexuels et de blagues douteuses, a marqué les esprits et divisé l’opinion publique. Entre gêne, malaise et éclats de rire, ses interventions ne laissent personne indifférent.
Dès son arrivée, Gill s’est montré direct, parfois trop. Son rapport aux mots, à la séduction et à l’humour semble guidé par une volonté constante de tester les limites. Devant ses deux prétendantes, il n’a cessé de multiplier les allusions, certaines légères, d’autres beaucoup plus osées. L’une de ses phrases les plus commentées concerne ses chats :
il expliqua, dans un ton à la fois ironique et provocateur, que ses animaux refusaient de se laisser caresser, contrairement à ses prétendantes qui, elles, avaient accepté de se laisser approcher par lui. Une comparaison maladroite, qui aurait pu passer pour une simple plaisanterie, mais qui, replacée dans le contexte d’une émission regardée par un large public, a suscité malaise et critiques.
Le problème ne réside pas seulement dans la tournure des phrases, mais dans leur accumulation. Une fois, cela amuse. Deux fois, cela surprend. Au-delà, cela peut vite être perçu comme un manque de respect ou une obsession déplacée. Gill semble s’être engouffré dans cette voie sans vraiment mesurer les conséquences de ses paroles.
L’exemple le plus frappant reste cette séquence où, lors d’une scène de cuisine, il a hésité à mettre du sel dans le cul du cellier, comme il l’a exprimé de manière crue. L’image, volontairement provocante, a déclenché autant de rires gênés que de réprobations. Certains téléspectateurs y ont vu une audace comique, d’autres une vulgarité gratuite.
Ce type de comportement pose une question plus large : jusqu’où peut-on aller dans une émission de téléréalité sans franchir la ligne rouge ? Les programmes de ce genre reposent souvent sur les tensions, les excès, les maladresses et les moments inattendus qui créent le buzz.
Gill, consciemment ou non, semble avoir endossé ce rôle du « trublion » qui choque autant qu’il amuse. Mais en se réfugiant dans un humour très sexualisé, il a mis à l’épreuve non seulement la patience de ses prétendantes, mais aussi celle du public.
Il est intéressant de noter que, malgré tout, certaines de ses interlocutrices ont pris ses propos avec légèreté. Elles ont ri, parfois gênées, parfois amusées, mais sans pour autant l’envoyer balader. Était-ce par jeu, par stratégie, ou par indulgence ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il que cette dynamique montre que, dans un cadre comme celui de la téléréalité, la frontière entre séduction, provocation et maladresse est extrêmement mince.
Les réactions des spectateurs, elles, ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, certains ont dénoncé un comportement inapproprié, parlant de manque de respect et de vulgarité.
D’autres, au contraire, ont défendu Gill, estimant qu’il ne faisait que détendre l’atmosphère et assumer un humour potache, certes déplacé, mais sans réelle méchanceté. Cet écart de perception illustre parfaitement la manière dont la téléréalité divise et suscite les débats : ce qui amuse les uns peut profondément agacer les autres.
Au fond, Gill ne fait que refléter un trait de caractère amplifié par les caméras : celui d’un homme qui, pour séduire, préfère choquer plutôt que séduire par subtilité. Ce choix, qu’il soit conscient ou instinctif, aura sans doute des conséquences sur son image publique. Mais qu’on l’apprécie ou non, il a réussi une chose : marquer les esprits. Dans un monde médiatique où l’oubli guette chaque candidat à peine sorti de l’écran, Gill a su se rendre inoubliable, pour le meilleur ou pour le pire.