LA VÉRITÉ SUR JEAN PORMANOVE 🤯 UNE ENQUÊTE EN COURS SUR SA MORT !

Le monde du streaming français est en deuil et en état de choc. Le lundi 18 août 2025, Jean Pormanov, plus connu sous le pseudonyme de JP, a été retrouvé sans vie à son domicile. Sa mort n’a pas été une tragédie privée, mais un spectacle public macabre, survenu après 298 heures de diffusion en direct quasi ininterrompue. Pour des milliers de spectateurs, l’image de son corps inerte est devenue le symbole glaçant d’une dérive incontrôlée, où le divertissement se confond avec la cruauté et la mise en danger d’autrui. L’affaire JP n’est pas seulement le récit d’un drame personnel ; elle est le miroir d’un écosystème numérique où la quête du buzz peut mener au pire.

Mort de "Jean Pormanove" : le streamer, connu pour ses défis extrêmes, est  décédé à l'âge de 46 ans

Qui était Jean Pormanov ? Avant de devenir un nom associé à la tragédie, JP était un jeune homme qui, comme tant d’autres, a cherché sa place sur les plateformes de streaming. Il a débuté sa carrière en 2020, se lançant sur TikTok et Twitch avec une énergie débordante. Ses contenus étaient alors centrés sur les jeux vidéo populaires comme FIFA, GTA et Fortnite. Connu pour ses réactions exubérantes et son tempérament bruyant, il a rapidement su fédérer une communauté, atteignant près de 669 000 abonnés sur Twitch. Il incarnait une certaine forme de succès dans cet univers compétitif, celui du streamer “just chatting”, qui mise autant sur sa personnalité que sur ses compétences de joueur pour captiver son audience.

Pourtant, en 2023, un tournant majeur s’opère dans sa carrière. JP décide de quitter Twitch, la plateforme qui l’a vu naître, pour rejoindre Kick. Moins réglementée, plus permissive, Kick est alors perçue par certains créateurs comme un eldorado de la liberté d’expression, un espace où les limites peuvent être repoussées sans craindre la sanction. Pour JP, ce changement de décor marquera le début d’une descente aux enfers filmée et monétisée.

Le “business de la maltraitance”

C’est sur Kick que JP s’associe à d’autres streamers, notamment Owen, connu sous le pseudonyme de Naruto, et Safine, alias Safin. Ensemble, ils créent un contenu d’un nouveau genre, basé sur des défis et des “gages” constants. Mais très vite, le divertissement dérape. Les sessions de streaming se transforment en scènes d’humiliation et de violence. Les extraits qui ont refait surface depuis sa mort sont insoutenables : on y voit JP recevoir des coups, être aspergé de peinture, subir des strangulations et être constamment rabaissé verbalement.

Humiliation, harcèlement et souffrance gratuite : le décès du streamer Jean  Pormanove met en lumière le "business de la maltraitance" - La DH/Les  Sports+

Ces actes, diffusés en direct, étaient non seulement tolérés mais encouragés par une partie de l’audience. Le calvaire de JP est devenu un produit de consommation. Chaque humiliation, chaque acte de violence, générait des réactions, des partages, et potentiellement des dons. Une enquête préliminaire de Mediapart, publiée dès 2024, avait tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un véritable “business de la maltraitance” autour de ces diffusions. Malgré les alertes, le spectacle a continué. En janvier 2025, le parquet de Nice avait même ouvert une enquête pour “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables, mise en danger et diffusion d’images violentes”, visant directement Owen et Safin. Mais les mesures n’ont pas été suffisantes pour arrêter la machine.

Une fin diffusée en mondovision

Le drame a atteint son paroxysme lors de ce live de 298 heures. Filmé 24 heures sur 24, JP est apparu de plus en plus épuisé, à bout de forces physiques et psychologiques. La fin est survenue sous les yeux de tous. Ce sont les spectateurs eux-mêmes qui, inquiets de son immobilité et de l’absence de respiration visible, ont alerté les autres streamers. La découverte de son corps sans vie a transformé le divertissement en scène de crime, et l’audience en témoins impuissants d’une mort annoncée.

L’annonce de son décès a provoqué une onde de choc. Comment a-t-on pu en arriver là ? La question est sur toutes les lèvres. La responsabilité est plurielle et complexe. Il y a d’abord celle des auteurs présumés des sévices, Owen et Safin, dont les agissements sont désormais au cœur d’une nouvelle enquête judiciaire ouverte par le parquet de Nice. Une autopsie a été ordonnée pour déterminer les causes exactes de la mort et établir un lien de causalité avec les violences subies.

La défense et le débat sur le consentement

Face à l’indignation générale, la défense s’organise. L’avocat d’Owen a publié un communiqué dénonçant le cyberharcèlement dont son client ferait l’objet. Il avance une ligne de défense troublante : les violences étaient “mises en scène”. Selon lui, JP était consentant et participait à un “rôle” pour le spectacle. Cet argument soulève une question juridique et éthique fondamentale : le consentement peut-il tout justifier ? Peut-on consentir à sa propre dégradation, à des violences qui portent atteinte à la dignité humaine ?

Pour de nombreux juristes, la réponse est non. Le droit français est clair : le consentement d’une victime ne peut exonérer l’auteur de violences de sa responsabilité pénale. Un avocat intervenant dans le débat public a fermement contesté cette notion de “mise en scène”, rappelant que de tels actes sont illégaux, qu’ils soient filmés ou non. La vulnérabilité de JP, potentiellement accentuée par la pression psychologique et financière, rend la notion même de consentement libre et éclairé extrêmement fragile.

La responsabilité des plateformes et des spectateurs

Mort du streamer français « Jean Pormanove », une enquête ouverte

Au-delà des individus, c’est tout un système qui est mis en cause. La plateforme Kick, en premier lieu, est pointée du doigt pour son laxisme. En offrant un espace où de tels contenus peuvent être diffusés sans modération efficace, elle porte une part de responsabilité dans la création de cet environnement toxique. Le gouvernement a réagi en saisissant l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Des figures politiques, comme la ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, Clara Chapaz, ont dénoncé l’horreur des faits et rappelé les plateformes à leurs obligations.

Mais la chaîne de responsabilité ne s’arrête pas là. L’animateur de la vidéo qui a révélé une grande partie de ces faits souligne un point crucial et dérangeant : la responsabilité des “viewers”. En consommant ce type de contenu, en le partageant, voire en l’encourageant par des dons, une partie du public a nourri cette machine infernale. Sans audience, le spectacle n’aurait pas eu lieu. La mort de JP nous interroge donc sur notre propre consommation de contenu en ligne et sur la frontière, parfois floue, entre le divertissement et le voyeurisme malsain.

L’affaire Jean Pormanov est bien plus qu’un fait divers tragique. C’est un avertissement brutal sur les dangers d’un monde numérique non régulé, où la dignité humaine peut devenir une marchandise. L’enquête judiciaire suivra son cours et déterminera les responsabilités pénales. Mais le procès moral et sociétal a déjà commencé. Il nous appartient collectivement de réfléchir aux garde-fous à mettre en place pour qu’un tel drame ne se reproduise jamais. La mémoire de JP exige que nous tirions les leçons de cette tragédie, pour que le divertissement ne soit plus jamais synonyme de destruction.

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