L’histoire raconte la relation privilégiée qui a duré plus d’un demi-siècle entre Jane Fonda et Robert Redford, deux légendes du cinéma, tous deux excellents partenaires et amis proches, mais qui n’ont jamais franchi la ligne de l’amour.
Ils se sont rencontrés au milieu des années 1960, alors que Jane était déjà une figure emblématique grâce à l’héritage de son père, l’acteur Henry Fonda, et que Robert était en pleine ascension grâce à sa beauté et son calme.
Dès les premiers instants sur le plateau, ils ont trouvé l’un en l’autre un réconfort et une confiance rares dans le monde compétitif d’Hollywood.
Leur premier film ensemble, La Poursuite Infernale (1966), ne leur a pas laissé beaucoup de temps à l’écran, mais a ouvert la voie à une complicité discrète.
En 1967, ils se sont retrouvés dans Pieds nus dans le parc, un classique qui a fait connaître le couple au public. À l’écran, leur alchimie et leurs regards significatifs ont laissé croire à de véritables sentiments.
Dans la vraie vie, tous deux étaient mariés et gardaient des distances, mais les rumeurs abondaient encore. Leur attirance était à la fois naturelle et latente, suffisante pour captiver le public, mais ne pouvait se concrétiser, car « le moment n’était jamais propice ».
Dans leurs moments privés, ils échangeaient des regards, des mots brefs mais significatifs – une sorte de connexion qui n’existait que dans les « moments de silence » de la vie.
Au début des années 1970, Jane et Robert devinrent tous deux des stars de premier plan. Jane était une actrice brillante, engagée en politique ; Robert était le « golden boy » d’Hollywood, à la fois acteur et producteur.
Ce n’est qu’avec Le Cavalier électrique (1979) qu’ils se retrouvèrent, apportant une image plus mature et réfléchie. À cette époque, leurs personnages étaient empreints de blessures, de regrets et de retenue, reflétant leur relation réelle.
Jane avouait être attirée par l’intégrité et le calme de Robert, même s’il gardait parfois ses distances, ce qui l’empêchait de l’aborder.
Robert était également attiré par la force et la vitalité de Jane, mais cela le rendait prudent, car il appréciait toujours le calme.
Dans les années 1980 et 1990, leurs chemins se sont progressivement séparés. Robert s’est concentré sur le Sundance Institute et le cinéma indépendant, loin du tumulte de sa vie personnelle.
Jane a poursuivi sa carrière tout en s’engageant dans des activités sociales, traversant de nombreux changements émotionnels, notamment son mariage avec Ted Turner.
Parfois, des invitations à collaborer ont été lancées, mais elles ont échoué à cause des horaires et peut-être d’hésitations cachées – car un nouveau projet aurait ravivé toutes les spéculations.
Jane a un jour admis que la distance émotionnelle de Robert l’avait à la fois impressionnée et regrettée.
Cependant, à chaque fois qu’ils se sont revus lors d’événements, ils ont conservé la même intimité et le même réconfort qu’auparavant, puis se sont séparés, avec le sentiment d’avoir manqué une nouvelle occasion.
Ce n’est qu’en 2017, après près de 40 ans, qu’ils ont de nouveau joué ensemble dans Nos âmes la nuit – l’histoire de deux veufs et veuves qui trouvent de la compagnie au crépuscule de leur vie.
Leurs rôles semblaient se refléter : deux personnes qui ont connu la perte, les hauts et les bas, et qui trouvent désormais de la chaleur l’une dans l’autre.
Jane a confié que travailler avec Robert était plus facile que jamais, et que le lien naturel était inépuisable. Mais contrairement aux précédents, cette fois-ci, ils étaient une fragile couche d’émotions, celles de personnes qui avaient autrefois compris la valeur du temps et des opportunités.
Lors d’interviews pour la promotion du film, Jane a révélé pour la première fois qu’elle avait « aimé » Robert d’une manière particulière pendant des décennies – non pas un amour ardent, mais une affection discrète et durable.
Elle a également révélé la raison pour laquelle ils n’avaient jamais été ensemble : la distance émotionnelle de Robert, ses propres choix et circonstances.
Jane a confié que la seule chose qu’elle aurait aimé lui dire était qu’elle se sentait en sécurité avec lui – une sécurité rare dans une industrie pleine de faux-semblants.
Robert n’a pas répondu par une déclaration d’amour, mais il y avait de la chaleur, de la reconnaissance et de l’appréciation dans son regard.
Pour les fans, cette confession était à la fois satisfaisante et déchirante.
Elle confirmait le sentiment de « quelque chose de réel » qui transparaissait dans chaque regard et chaque sourire à l’écran, mais leur rappelait aussi que certaines occasions sont toujours manquées.
Bien qu’ils ne soient pas devenus amants, Jane et Robert ont entretenu un lien durable, fondé sur la confiance, le respect et des choses qui n’ont pas besoin d’être nommées.
Leur histoire est devenue la preuve que tout amour n’a pas besoin de suivre un « scénario » pour laisser une empreinte profonde ; parfois, ce sont les « presque » et les « et si » qui rendent une relation forte.
Et pour Jane Fonda – Robert Redford, l’héritage qu’ils ont laissé derrière eux ne se limite pas aux films, mais se perpétue dans l’histoire muette de toute une vie, écrite de silences et de regards qui ne perdent jamais leur sens.