🎭 Une femme de lumière derrière le personnage

Mimie Mathy entre dans son salon parisien avec cette énergie pétillante qui la caractérise. Optimiste, rieuse, elle incarne dans la vie réelle cette bienveillance que les Français lui associent à travers son rôle d’ange dans Joséphine, ange gardien. Mais derrière les ailes, il y a une femme qui a traversé bien des tempêtes.

🧬 La différence : un diagnostic tombé à 1 an

Ses parents ne savaient pas qu’elle était atteinte d’achondroplasie, une forme de nanisme, jusqu’à ce que sa grand-mère remarque une différence en tricotant pour elle. Les médecins ont annoncé qu’elle ne marcherait jamais, qu’elle ne dépasserait pas 70 cm. Des mots durs. Mais ses parents ne se sont pas effondrés. Ils lui ont transmis une force immense : “Tu n’atteins pas un truc ? Tu prends un tabouret.”

💔 Le poids de l’adolescence et du regard des autres

Si l’enfance a été pleine d’amour, l’adolescence fut une épreuve. Les copains, les premiers émois amoureux… Mimie était “la bonne copine”. Cette période, elle l’avoue, est celle où elle a le plus ressenti sa différence, et où les larmes ont coulé.

🎬 Une artiste envers et contre tout

Ses parents la voyaient dans un poste discret, à l’abri des regards. Mais elle voulait la scène. Malgré les attaques — violentes parfois, comme ce journaliste qui parlait d’un “gnome difforme” — elle persiste. Grâce à Michel Fugain, puis Philippe Bouvard, elle entre dans le cœur des Français. Le “nain fourbe et cruel” du cinéma cède sa place à “Mimie”, l’artiste aimée, joyeuse et entière.

❤️ L’amour, à sa façon, un peu plus tard

Longtemps seule, Mimie se tourne parfois vers des voyantes pour y puiser de l’espoir : “Vous allez le rencontrer, il vous aimera.” Et un soir d’avril 2003 à Saint-Brieuc, lors de son spectacle, elle fait monter un inconnu sur scène… C’est Benoist Gérard. Il deviendra son mari. Une évidence, une surprise, une promesse tenue par la vie.

✊ Une philosophie de vie sans sectarisme

Elle a toujours refusé qu’on l’enferme dans sa différence, y compris dans l’amour. “On ne va pas faire une secte”, dit-elle à propos de la question de vivre avec une personne de petite taille. Elle a toujours fui l’enfermement, cherché l’universalité, et c’est ce qui fait sa grandeur.