La blessure silencieuse de Mimi Mathy : une vie marquée par la résilience
Mimi Mathy est une figure incontournable du paysage télévisuel français, connue pour son rôle touchant dans Joséphine, ange gardien. Mais derrière le sourire lumineux et les éclats de rire se cache une femme marquée par de profondes blessures intimes. La plus grande tristesse de sa vie demeure l’absence d’enfants biologiques. Dans une interview accordée à Télé Star en 2021, elle confiait avec émotion qu’elle avait rencontré l’amour tard, à 45 ans, en la personne de Benoist Gérard. Ne souhaitant pas avoir d’enfants seule, elle avait espéré que le destin leur offrirait cette chance. Mais cela n’est jamais arrivé.
Cette décision, bien que mûrement réfléchie, était teintée de préoccupations médicales. En tant que personne atteinte d’achondroplasie, une maladie génétique causant le nanisme, Mimi savait qu’il y avait un risque de 25 % que l’enfant en hérite de manière sévère. Elle craignait alors de ne pas avoir la force de ses propres parents pour faire face à une telle épreuve. « J’aime les enfants, mais j’ai dû accepter que ce ne serait pas mon chemin », disait-elle, la voix tremblante.
Mais ce n’est pas la seule douleur qu’elle a dû porter. Dès l’enfance, Mimi Mathy a souffert du regard des autres. Malgré l’amour de ses parents, Marcel et Roberte, elle a été la cible de moqueries cruelles à l’école. À La Boîte à Secrets sur France 3, elle racontait que certains enfants la surnommaient “naine” avec mépris. Ces traumatismes ont laissé des cicatrices profondes. « Il y a encore des jours où j’ai envie de rester enfermée chez moi, loin de tout », confiait-elle.
En 2016, un autre coup dur la frappe : une hernie discale la contraint à subir une lourde opération de la colonne vertébrale. Elle craint de ne plus jamais marcher ni remonter sur scène. Cette période douloureuse s’accompagne d’une dépression. « J’avais peur de perdre ma capacité à être actrice », avoue-t-elle. La douleur physique s’est doublée d’une angoisse existentielle.
Même dans sa carrière, elle a parfois dû faire face au rejet. Certains réalisateurs ont refusé de l’auditionner en raison de sa petite taille. « Je ne veux pas qu’on me prenne en pitié, je veux juste qu’on me voie comme une actrice », déclarait-elle dans C à vous. Malgré ces obstacles, elle n’a jamais cessé de croire en son rêve d’enfant : monter sur scène.
De ses débuts au théâtre à Nice dans les années 1980 jusqu’au triomphe de Joséphine, ange gardien, la carrière de Mimi Mathy est un exemple de persévérance. Mais derrière le succès, il y a une femme profondément humaine, marquée par des choix douloureux, des blessures invisibles, et une inlassable soif d’amour et de reconnaissance.
