La dernière saison de The Voice s’annonce particulièrement mouvementée, tant pour les coachs que pour les téléspectateurs. Ces derniers peinent à s’adapter à la nouvelle formule de l’émission, qui a étalé les auditions à l’aveugle sur neuf longues semaines avant de précipiter les éliminations. Résultat : un attachement difficile aux candidats et une frustration grandissante chez les fidèles du programme. Malgré ces remous, les coachs, dont Zaz, prennent leur rôle très au sérieux, tentant de faire émerger la magie dans chaque prestation.
Zaz, nouvelle coach dans cette édition, a été confrontée à une situation délicate avec son groupe 100 % masculin composé de Léo, Neven, Kenny et Boy Patchivalo. Ensemble, ils travaillaient avec rigueur sur “La Bohème” de Charles Aznavour, une chanson chère à la chanteuse. Les rôles étaient attribués, les voix calées, l’équilibre artistique peaufiné. Mais à la veille du prime, Boy Patchivalo, chanteur gitan de 73 ans, a émis une réserve majeure : selon sa culture, il ne pouvait accepter qu’un plus jeune ouvre le morceau avant lui.
Cette remarque de dernière minute a semé le trouble. Zaz, un peu prise au dépourvu, a toutefois fait preuve d’écoute et d’empathie. Elle a demandé, avec une certaine anxiété, à Léo et Kenny s’ils accepteraient de revoir l’ordre de passage. Malgré une réticence palpable, Léo a donné son accord, comprenant sans doute l’importance de la demande pour Boy. Zaz a néanmoins tenu à fixer une limite : il ne fallait pas que tout soit bouleversé, car chacun avait déjà beaucoup travaillé.
Finalement, la prestation du groupe a impressionné jusqu’à Florent Pagny, qui a avoué avoir été “scotché”. C’est Neven qui a été choisi pour poursuivre l’aventure, tandis que Léo, bien qu’éliminé, a reçu un beau cadeau de son camarade Boy : l’une de ses guitares, preuve de respect et de reconnaissance. Cet épisode a mis en lumière la complexité de mêler différentes cultures et sensibilités artistiques dans un concours, mais aussi la capacité de chacun à faire preuve d’ouverture et de solidarité.