La finaliste du télécrochet, originaire de Guadeloupe et de Martinique, est visée par des attaques racistes et misogynes depuis plusieurs semaines.

Malgré les demandes de TF1, les propos haineux ne s’arrêtent pas. Face à la « vague de haine raciste et sexiste » que subit la candidate de la « Star Academy » Ebony, 20 ans, l’association SOS Racisme a déclaré mercredi soir avoir fait un signalement à la justice.

« Jeune femme noire, originaire de Guadeloupe et de Martinique, elle est touchée par des oppressions au fondement desquelles s’entrelacent la couleur de peau et le genre », déplore SOS Racisme, qui pointe des « haines spectaculaires », à son encontre. L’association déclare avoir « signalé ces attaques racistes auprès du procureur de la République du Tribunal judiciaire de Paris ».

Ce n’est pas la première fois que des attaques visant Ebony, arrivée en finale de la « Star Academy », sont signalées. Une pétition avait déjà été lancée fin décembre. « Le racisme et la misogynoir (discrimination à l’encontre des femmes noires) ne devraient pas avoir leur place dans notre société, et certainement pas dans une émission censée célébrer le talent musical comme Star Academy », était-il écrit.

TF1 avait à cette période publié un communiqué dénonçant les « propos haineux » qui « circulent sur les réseaux sociaux à l’encontre des élèves » du télécrochet. La chaîne rappelait alors que ces attaques « sont inadmissibles et punissables par la loi », qu’elle signalerait « toute campagne de haine à l’encontre des candidates et candidats » et se réservait « le droit d’engager toute action en justice ».

Un phénomène « pas isolé »

SOS Racisme réclame dans son communiqué « une réponse ferme et exemplaire face à ces propos racistes et sexistes, notamment de la part de la justice » et enjoint TF1 à « prendre des mesures concrètes pour prévenir et sanctionner ces comportements. »

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Soulignant que ce phénomène « n’est pas isolé » et s’est déjà produit pour d’autres personnalités publiques, comme la chanteuse Aya Nakamura, SOS Racisme pointe le fait que « quand des personnes noires ou arabes sont mises en avant – qu’elles soient artistes, médecins, sportives, ou simplement des citoyens ordinaires – elles deviennent presque systématiquement la cible d’un harcèlement numérique. » L’association dénonce des « attaques orchestrées par une fachosphère qui instrumentalise chaque occasion pour promouvoir une vision racialisée, excluante et profondément réactionnaire de la société ».