L’émission N’oubliez pas les paroles, diffusée sur France 2, a récemment connu un moment de gêne inattendu lors de l’épisode du lundi 30 décembre 2024. Ce programme, généralement empreint de légèreté et d’humour, a été marqué par une séquence tendue lorsque l’animateur Nagui a interrompu brusquement une chanson de Slimane, créant un certain malaise sur le plateau et parmi les téléspectateurs.
Tout s’est déroulé durant la première manche du jeu, alors que le Maestro, Benoît, venait de choisir un thème musical intitulé « Panam ou Pan Am », valant 50 points. Parmi les titres proposés figurait une chanson de Slimane, artiste actuellement au cœur d’une polémique médiatique liée à des accusations de harcèlement sexuel. Dès les premières notes du morceau, Nagui, connu pour ne jamais cacher ses convictions, a coupé la musique de manière soudaine, déclarant : « Voilà, ça suffit », prenant tout le monde de court.
La réaction de l’animateur a immédiatement semé le trouble. Benoît, déstabilisé, ainsi que sa concurrente Laura, ont tenté de comprendre la situation. Cette dernière a même osé demander : « Vous ne l’aimez pas ? » Ce à quoi Nagui a répondu de manière évasive : « Nous laisserons les autres décider, en tout cas, de ce qu’il faut penser. » Cette réponse, empreinte de prudence, a laissé place à un silence pesant sur le plateau.
Pour détendre l’atmosphère, Benoît a finalement choisi une autre chanson : « Moi, je vais prendre Paname », a-t-il déclaré. Nagui, cherchant à alléger l’ambiance, a ajouté avec un sourire : « Quand c’est vous qui la chantez, ça me va. » Malgré cette tentative d’humour, l’incident a laissé des traces et a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
La décision de Nagui d’interrompre la chanson a été perçue de manière contrastée. Certains y ont vu une forme de prise de position discrète mais engagée face aux accusations visant Slimane, tandis que d’autres ont interprété cela comme une volonté de rester neutre dans une affaire encore non jugée. Quoi qu’il en soit, cet épisode souligne la capacité des émissions en direct à faire émerger des sujets sensibles, même dans des formats habituellement légers et centrés sur le divertissement musical. Ce moment, bien que bref, rappelle que la frontière entre culture populaire et débats sociétaux est parfois bien mince.
