Invitées sur le plateau de l’émission Les Dîners de Kevy diffusée sur Martinique Première, Iboni et Angélique Engarni Philopon ont partagé un témoignage poignant sur les violences verbales qu’elles subissent depuis plusieurs mois.
La finaliste de la Star Academy et la Miss France 2025 ont décidé de répondre publiquement aux attaques racistes et misogynes qui leur sont adressées depuis leur accession à la célébrité.
En présence des animateurs Thierry Cham et Harry Roselmac, elles ont livré un discours sans filtre, exprimant leur douleur face à cette vague de haine qui semble déferler sur elles.
Ce témoignage, fort et émouvant, met en lumière les défis auxquels ces deux jeunes femmes doivent faire face, alors qu’elles poursuivent leur parcours dans des domaines hautement médiatisés.
Iboni, jeune artiste de 20 ans qui a marqué les esprits lors de sa participation à la Star Academy 2023, pensait vivre un rêve après sa sortie du château. Pourtant, la réalité s’est avérée bien plus sombre.
Au lieu d’être accueillie par des félicitations et des encouragements, elle a dû faire face à des critiques violentes concernant son apparence, sa couleur de peau et son identité.
Dans son intervention, la chanteuse confie qu’elle ne s’attendait pas à une telle déferlante de commentaires haineux. « Moi, durant la Star Academy, j’étais concentrée sur le chant, mais en sortant, j’ai pris tout ça en pleine face », explique-t-elle.
Elle précise que les critiques ne sont pas centrées sur sa voix ou son talent, mais plutôt sur des éléments personnels liés à son identité, notamment sa couleur de peau et le fait qu’elle soit une femme noire. Elle fait état d’un phénomène de « misogynie noire », un type de discrimination qui la touche particulièrement.
Iboni avoue être choquée par l’intensité de ces attaques, expliquant qu’elle savait que des racistes existaient, mais qu’elle n’imaginait pas que la haine serait aussi violente à son égard.
Ces commentaires ont constitué une blessure profonde pour elle, car ils ne touchent pas sa performance artistique, mais son essence même en tant qu’individu. « Je ne suis pas critiquée pour ma manière de chanter, mais pour qui je suis », affirme-t-elle, soulignant ainsi le racisme et la misogynie qui se cachent derrière ces propos.
Angélique Engarni Philopon, quant à elle, n’a pas non plus échappé aux critiques virulentes. La Miss France 2025 a été particulièrement visée pour son âge et pour son refus de répondre à une question polémique concernant l’affaire « Je suis Charlie ».
Elle explique que, tout comme Iboni, elle a dû faire face à un flot de jugements injustifiés. « On se fait critiquer, Iboni se fait critiquer parce qu’elle chante, et moi je me fais critiquer parce que je suis Miss France.
C’est aberrant », déclare-t-elle, visiblement touchée par l’incompréhension et la violence des critiques à son égard. Malgré cela, elle reste déterminée à ne pas se laisser abattre. « Il y a tellement de choses graves dans le monde, je ne vais pas me laisser atteindre par ça », assure-t-elle, prouvant une grande force de caractère face à la haine qui se déverse sur elle.
Malgré la dureté de ces attaques, Iboni a trouvé une manière de transformer cette expérience négative en une source de motivation. Elle rappelle que son parcours a eu un impact positif, notamment auprès des jeunes filles qui s’identifient à elle et qui, grâce à sa présence médiatique, osent désormais afficher fièrement leurs cheveux afro.
« J’ai redonné confiance à plein de petites filles qui veulent porter leur coupe afro maintenant », souligne-t-elle, un message fort qui met en lumière l’importance de la représentation.
Elle insiste sur le fait que ces critiques ne l’empêcheront pas d’avancer, et que son but est de continuer à inspirer et à prouver qu’il est possible de réussir malgré les obstacles.
Depuis la diffusion de l’émission, les réseaux sociaux ont explosé avec des réactions partagées. Beaucoup soutiennent Iboni et Angélique face à ces attaques, les qualifiant de « magnifiques et inspirantes ».
Des messages de soutien affluent, des internautes les félicitant pour leur courage et leur résilience. « Honte à ceux qui les critiquent, courage à elles, elles méritent tout le succès du monde », peut-on lire sur les plateformes sociales. En revanche, certains estiment que ces critiques font partie du jeu médiatique et que, lorsqu’on est exposé publiquement, il faut accepter de ne pas plaire à tout le monde.
Ces critiques, selon eux, font partie de la célébrité et les jeunes femmes doivent apprendre à y faire face. « Elles en font trop, la haine existe mais elles reçoivent aussi énormément d’amour », affirment d’autres internautes, minimisant ainsi la portée des attaques.
Cette situation soulève une question importante : les critiques violentes à l’égard des célébrités, surtout lorsqu’elles sont basées sur des critères raciaux ou de genre, sont-elles trop sévères ou font-elles simplement partie du package médiatique ? Les soutiens à Iboni et Angélique montrent que la solidarité et la bienveillance peuvent l’emporter sur la haine, mais cette dernière est-elle simplement un mal inévitable dans la sphère publique, ou un problème à dénoncer et combattre activement ?
En conclusion, bien que ces jeunes femmes soient devenues des symboles de résilience et de courage, leur parcours montre aussi l’importance de réfléchir aux conséquences de l’exposition médiatique et aux responsabilités des individus et des plateformes face à la haine en ligne.