Après de longues années de silence, les proches amis de Grégory Lemarchal, le célèbre chanteur et auteur-compositeur, décédé le 30 avril 2007 à l’âge de 23 ans, ont accepté de dévoiler ses derniers mots avant sa disparition tragique. Au début du mois d’avril 2007, après une grave rechute, les médecins ont pris la décision de l’hospitaliser d’urgence. Grégory, fidèle à son optimisme légendaire, a abordé cette hospitalisation avec la même détermination, ne préparant même pas suffisamment d’affaires pour un séjour prolongé, convaincu qu’il s’en sortirait comme toujours. Heureusement, sa fiancée, Karine Ferri, était présente pour l’épauler, s’occupant de toutes les démarches et lui conseillant de mieux s’organiser à l’avenir.
Cependant, l’hospitalisation de Grégory ne s’est pas déroulée comme prévu. Ce qui semblait être une simple crise a rapidement dégénéré, et son état s’est détérioré à une vitesse inquiétante. Les médecins ont alors décidé qu’une greffe de poumons était nécessaire, et ce, dans les plus brefs délais. Malheureusement, un problème de compatibilité a empêché la procédure de se réaliser à temps. Les espoirs de guérison, tant pour lui que pour ses proches, se sont rapidement effondrés.
Quelques jours après son arrivée à l’hôpital, Grégory, épuisé et à bout de forces, s’est préparé à dire adieu. Avant de partir, il a tenu à laisser un message à ses fans, un dernier témoignage de sa volonté de lutter contre la maladie, malgré sa condition désastreuse. Ses parents, profondément touchés par la perte de leur fils, ont depuis fait de son souvenir un véritable engagement à travers leur association, la Fondation Grégory Lemarchal, qui lutte contre la mucoviscidose et soutient les malades. Grâce à cette fondation, une résidence médicalisée a vu le jour en région parisienne, à Rueil-Malmaison, où des patients atteints de cette terrible maladie peuvent trouver soutien et espoir. L’objectif est de les aider à construire leur projet de vie avec l’accompagnement d’une équipe pluridisciplinaire.
Le père de Grégory, très impliqué dans cette cause, a expliqué que l’objectif de la résidence est de ne laisser personne de côté. Pendant une semaine, les patients, entourés d’une assistance sociale, d’un thérapeute et d’un coach, travaillent sur leur projet de vie, qui sera ensuite suivi pendant plusieurs mois. C’est une approche innovante qui permet d’offrir un soutien à long terme, en visant à améliorer la qualité de vie des malades et à les préparer à l’avenir.
Quelques heures avant sa mort, Grégory s’est rendu compte que s’il ne recevait pas le greffon nécessaire, il était condamné. Dans un dernier élan, il a demandé à ses proches de contacter la chanteuse Hélène Ségara, avec qui il entretenait une relation très forte, bien au-delà de la simple collaboration musicale. S’il n’a pas pu regarder ses parents et sa sœur dans les yeux, il s’est tourné vers Hélène, et avec une grande sérénité, il lui a adressé un message poignant : “Surtout, dites-leur de ne jamais baisser les bras.” Ces mots résonnent comme un dernier testament, un appel à l’espoir et à la résilience pour ceux qui, comme lui, luttent contre la mucoviscidose.
Grégory Lemarchal, bien que terriblement conscient de sa condition, a voulu que son message soit une source d’inspiration. Il a insisté sur le fait que les personnes atteintes de la même pathologie que lui devraient prendre exemple sur son parcours. Avant de s’endormir pour l’éternité, il a exprimé un vœu, celui de voir sa bienveillance se diffuser à travers les autres. Ses paroles, simples mais puissantes, sont devenues un véritable mantra pour ses proches et pour tous ceux qui le soutiennent : “Ne vous interdisez rien, tant que c’est possible.” Ces derniers mots, gravés dans l’âme de ceux qui l’ont connu, continuent de porter l’espoir et l’amour qu’il a semés durant sa vie, et ils restent un héritage précieux pour les générations à venir.
