Adil Rami : de la pelouse aux projecteurs, une métamorphose artistique remarquée
Adil Rami n’en finit plus de surprendre. Connu pour ses tacles sur les pelouses de Ligue 1 et son rôle dans l’épopée victorieuse des Bleus en 2018, l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille a récemment conquis un tout autre terrain : celui de la danse. Candidat inattendu de la dernière saison de Danse avec les stars, le champion du monde a déjoué tous les pronostics en atteignant la grande finale, où il a terminé à une très honorable troisième place. Un parcours émouvant et sincère, marqué par une passion naissante pour une discipline qu’il n’imaginait pas aimer autant.
Aux côtés d’Ana Riera, sa partenaire de danse, Adil Rami a enchaîné les performances et s’est imposé comme l’une des révélations de cette édition. Devancé par le nageur Florent Manaudou et la grande gagnante Lénie — issue de la Star Academy — Rami a néanmoins marqué les esprits par son engagement, sa sincérité et son authenticité.
Un champion reconverti malgré lui
Si certains candidats arrivent sur le parquet de Danse avec les stars avec une envie claire de performer ou de se réinventer, Adil Rami, lui, ne s’attendait à rien de tout cela. Dans un entretien accordé à Gala, il confie avoir été profondément touché par cette expérience : « En arrivant dans Danse avec les stars, je n’ai jamais pensé à ma victoire dans Les Traîtres. Je ne pensais même pas aller aussi loin dans le concours », avoue-t-il humblement.
Et pour cause, quelques mois plus tôt, il avait remporté la quatrième saison des Traîtres, émission de stratégie et de manipulation diffusée sur M6. Si ce succès avait déjà révélé un autre pan de sa personnalité — plus joueur, plus fin stratège — il n’a en rien influencé sa démarche dans le concours de danse de TF1. Bien au contraire.
Une révélation personnelle et artistique
Ce que Rami découvre au fil des semaines de compétition, c’est bien plus qu’une simple chorégraphie à mémoriser. Il découvre un monde où l’émotion est reine, où chaque geste peut raconter une histoire, où l’on peut se dévoiler sans mot. « Sincèrement, je ne pensais pas tomber amoureux de la danse et ressentir des émotions aussi fortes », confie-t-il. Loin de l’image du footballeur dur au mal, l’homme se livre : « Je suis un hypersensible et je n’ai pas honte de le dire. Pour moi, c’est une véritable chance car, grâce à ça, je me sens vivant. »
Cette sensibilité, il l’a mise au service de ses prestations. Performance après performance, il a appris à écouter son corps autrement, à canaliser son énergie, à maîtriser ses émotions. « J’ai réussi à danser, à être encore plus impressionné par le corps humain, à être concentré autant de temps, à assimiler autant de pas et à ressentir des émotions très fortes », se félicite-t-il.
Une aventure humaine avant tout
Si son parcours n’a pas été couronné par la victoire finale, Adil Rami sort grandi de cette aventure. Il a conquis les juges, touché le public et, surtout, découvert une passion inattendue. Avec sa partenaire Ana Riera, il a tissé un lien de confiance et de complicité qui a su transparaître dans chacune de leurs performances.
Loin des terrains de football, Adil Rami s’affirme aujourd’hui comme un homme multiple, capable de se réinventer avec audace et sincérité. Et si la danse n’était que le début d’un nouveau chapitre artistique pour celui qui a déjà tout gagné dans le sport ? Une chose est sûre : le public, lui, est conquis.