Dans l’univers souvent formaté des télécrochets, rares sont les candidats qui osent se montrer sans filtre. Théadèle, l’une des figures les plus marquantes de cette saison 2025 de The Voice, fait partie de ces exceptions précieuses. Dotée d’une voix singulière et d’une présence scénique magnétique, elle se distingue non seulement par son talent, mais aussi par son courage. En effet, la jeune artiste a décidé de parler ouvertement de son trouble de la personnalité borderline, un diagnostic lourd qu’elle porte avec une force admirable.
Dès les auditions à l’aveugle, Théadèle a fait sensation en revisitant de manière audacieuse le titre Macumba de Jean-Pierre Mader. Un pari risqué qui lui a valu autant de louanges que de critiques, mais qu’elle assume pleinement. « Si Jean-Pierre Mader m’a dit que c’était bien, je m’en fiche du reste », a-t-elle déclaré, avec une assurance qui reflète sa résilience et sa confiance artistique.
En parallèle de The Voice, elle continue de briller dans Molière, une comédie musicale dans laquelle elle incarne plusieurs rôles, démontrant ainsi la richesse de sa palette artistique. Elle confie même que ces représentations la stressent parfois plus que les prestations en direct à la télévision.
Passionnée par les mots et les émotions qu’ils véhiculent, Théadèle aime transformer les chansons pour leur donner une nouvelle dimension. Cette sensibilité artistique profonde est étroitement liée à son vécu personnel. Derrière ses sourires et ses tenues colorées se cache un combat quotidien contre une maladie mentale souvent stigmatisée.
Diagnostiquée borderline il y a cinq ans, elle suit un traitement médical et un accompagnement psychologique strict. Elle décrit sans détour les difficultés liées à son trouble : impulsivité, difficulté à décoder les codes sociaux, sentiment de décalage. Mais loin de s’apitoyer, elle choisit de mettre en avant ce qu’elle réussit à accomplir malgré tout : « Je travaille, je monte sur scène, je ne m’en sors pas si mal. »
Lors de l’épisode du 12 avril, Théadèle a franchi un cap en étant la seule repêchée par son coach Florent Pagny après l’épreuve des groupes. Une victoire teintée de tristesse, car elle était en compétition avec des amis. Émue, elle n’a pas caché sa douleur de devoir continuer seule. Heureusement, elle peut compter sur le soutien indéfectible de son coach, qu’elle décrit comme bienveillant et investi. Pour Théadèle, se sentir écoutée et considérée est essentiel. Sa sincérité, son authenticité et son talent font d’elle une artiste à part, que le public n’est pas prêt d’oublier.