« Je me suis fait agresser un nombre de fois incalculable » : Anne-Élisabeth Lemoine, émue, raconte sa jeunesse en banlieue
Anne-Elisabeth Lemoine au micro de Mohamed Bouhafsi Capture d’écran France Télévision
Au micro de Mohamed Bouhafsi dans le documentaire « La banlieue c’est le paradis », l’animatrice de «C à Vous» est revenue sur les nombreuses agressions dont elle a été victime durant sa jeunesse.
Diffusé mardi 18 février 2025, le documentaire inédit de Mohamed Bouhafsi a retracé 70 ans d’histoire des banlieues françaises.
Le journaliste a donné la parole à de nombreuses personnalités ayant grandi en périphérie des villes comme Sofiane, Frank Gastambide, Sabrina Ouazani ou encore Emmanuel Macron et Xavier Niel qui ont accepté de se livrer à quelques confidences.
De nombreux thèmes sont abordés : la joie d’une enfance en banlieue, l’ennui, le sentiment d’abandon mais aussi l’insécurité.
Anne-Élisabeth Lemoine , l’animatrice de «C à Vous» témoigne elle aussi. Celle qui a grandi au Plessis-Trévise, dans l’est de Paris, dépeint une atmosphère d’insécurité souvent présente, notamment dans les transports en commun.
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Si celle que le public et les invités surnomment «Babeth» certifie « n’avoir jamais été malheureuse » durant son enfance, elle ne peut pas en dire autant pour son adolescence.
«Je me suis fait agresser un nombre de fois incalculable dans mes trajets », confie-t-elle auprès de son chroniqueur dans le talk-show quotidien de France 5.
Une cicatrice profonde
« Je me souviens très bien, de types qui me suivaient depuis Saint-Rémy-Lès-Chevreuse jusqu’à la Gare du Nord… Tu as peur, tu vois le wagon se vider.
Il y a deux garçons qui sont en groupe, tu te dis “ok ça, c’est pour moi”. Ils vont finir par se rapprocher de toi et commencer à te tirer, à te demander comment tu t’appelles, à avoir des gestes ultra-déplacés, à te coincer dans un coin…
Dans ces cas-là, la stratégie, c’était d’être au plus proche de la cabine du conducteur pour taper et éventuellement obtenir de l’aide» explique encore la boss de «C à Vous», visiblement émue de se replonger dans ces souvenirs.
Une cicatrice d’autant plus profonde qu’Anne-Élisabeth Lemoine a longtemps gardé ces agressions pour elle. «J’avais 15-16 ans, mais je ne sais même pas si j’en avais parlé à mes parents, et je ne sais même pas si j’ai imaginé que je pouvais porter plainte.
C’était juste des stratégies, pour faire en sorte que je reparte à peu près habillée, sans m’être fait voler quoi que ce soit, et vivante», conclut-elle dans son glaçant témoignage.