L’entretien avec Patricia, un moment de sincérité et de partage, dévoile des facettes intimes de son parcours. La chanteuse, après huit ans de pause, revient sur son expérience à The Voice, un univers qu’elle a toujours suivi avec passion.

Elle raconte comment elle a annoncé à sa famille sa participation à l’émission et la réaction enthousiaste de ses proches. Un témoignage de complicité familiale, où même son frère lui prodiguait des conseils pratiques, comme celui d’éviter les fauteuils qui glissent !

Patricia évoque également les raisons qui l’ont poussée à faire une pause de huit ans. À l’âge de 20 ans, elle perd sa mère, un drame qui la marquera profondément et qui, selon elle, a joué un rôle dans son besoin de fuir la douleur à travers la musique.

La scène est alors devenue un moyen d’expression, de catharsis, où elle a donné toute son énergie pendant 35 ans de carrière. Cependant, à force de se donner sans compter, la fatigue physique et psychologique s’est fait sentir. Elle parle de l’épuisement lié à ses tournées incessantes, de cette sensation de ne plus savoir où elle est, de ne plus savoir qui elle est.

Un vécu de chanteuse qui donne tout à son public, mais qui, paradoxalement, se sent vide, perdue dans la foule de l’adulation.

Elle raconte aussi l’influence de ses origines et de l’éducation qu’elle a reçue. Fille d’un père mineur, elle évoque l’amour et la simplicité de la vie familiale. Patricia a grandi dans une grande fratrie, avec une mère malade et un père qui, malgré la dureté de son travail, n’aurait échangé sa vie de mineur pour rien au monde.

Elle mentionne aussi la pression de la carrière, cette étiquette de “chanteuse à voix” qui peut être aussi flatteuse qu’restrictive, car elle ne définit pas entièrement la personne qu’elle est. Patricia ne se limitait pas à ce rôle : elle voulait, comme beaucoup d’artistes, évoluer et changer.

Ce chemin de transformation personnelle, elle le décrit comme une prise de recul nécessaire. Loin des feux de la scène, elle a pu, enfin, se concentrer sur elle-même. Elle admet qu’elle a dû apprendre à s’accepter, à ne plus cacher ses émotions et à admettre qu’il est normal d’avoir besoin d’aide parfois.

Cette prise de conscience est un tournant dans sa vie. Lorsqu’elle revient sur la scène de The Voice, c’est une femme différente, prête à partager ses expériences et à guider les talents de demain. Elle parle de la fragilité humaine, de cette dualité entre la force qu’elle montre sur scène et la vulnérabilité qu’elle accepte enfin.

Patricia s’interroge également sur le prix de sa carrière internationale. Bien qu’elle soit admirée à travers le monde, elle regrette certains moments de sa vie personnelle

. Elle déplore de ne plus vivre les moments simples en famille, ces instants d’amour et de partage qui, selon elle, sont bien plus précieux que tout le succès que sa carrière lui a apporté. L’amour familial, dit-elle, reste la chose la plus importante, la plus enrichissante.

Enfin, lorsqu’elle revient sur le moment où elle a décidé de mettre un frein à sa carrière, elle souligne le courage nécessaire pour cette décision. Les années passées avec son équipe et son public laissent un sentiment de culpabilité, mais elle sait qu’elle a fait ce choix pour elle-même, pour préserver son bien-être.

Elle a choisi de se concentrer sur la composition, d’écrire des chansons à son rythme, sans pression. Ce processus créatif se fait désormais sans échéances, en toute liberté, et elle semble sereine avec ce nouveau mode de travail.

En conclusion, cet entretien offre une vision sincère et émouvante de la vie de Patricia, une artiste à la fois forte et fragile, qui, après avoir tout donné à la scène, prend un moment pour se redécouvrir et pour partager son expérience avec les générations futures.

Sa carrière, marquée par des hauts et des bas, est un témoignage de résilience, d’amour et de la nécessité de se reconnecter avec soi-même.